Fukushima : Tepco estime qu’il faudra 44 ans pour démanteler la centrale nucléaire

Démantelement
 

Pour démanteler Fukushima, 44 ans sont nécessaires. Selon l’entreprise s’occupant de l’avenir de cette centrale nucléaire tristement connue, il faudra encore plusieurs décennies avant de mettre un terme au démantèlement de la structure. Les plans de déclassement ont notamment été présentés à l’assemblée de Tomioka.

44 ANS POUR DÉMANTELER LA CENTRALE DE FUKUSHIMA

Deux villes se partagent la centrale nucléaire, Tomioka et Naraha. Elles ont la lourde responsabilité d’assumer le démantèlement progressif, mais nécessaire du site qui a secoué le Japon en 2011. Pour rappel, l’usine de Fukushima numéro deux est située au sud de l’usine numéro une. C’est elle qui a subi un triple accident de fusion, à la suite du séisme et du tsunami de mars 2011.

En ce qui concerne la centrale numéro deux, le démontage se fera en quatre étapes. Chacune s’étalera sur un peu plus de 10 ans. Le plan présenté par les autorités s’attache à évaluer précisément la contamination radioactive de la centrale nucléaire, puis nettoyer l’équipement autour des réacteurs. La troisième étape consistera à retirer ses réacteurs, avant de démolir l’ensemble de l’édifice dans la quatrième étape.

QUE FAIRE DES DÉCHETS NUCLÉAIRES ?

La question des eaux contaminées, qui ont été utilisées pour refroidir les réacteurs nucléaires en fusion semble être réglée. Le Japon déverserait dans l’océan Pacifique, progressivement, le vaste volume radioactif. Une décision qui suscite de vifs débats. En ce qui concerne les déchets nucléaires, une autre politique sera menée. Au total, Tepco transfèrera 9532 unités de combustible nucléaire irradié à une usine de retraitement spécifique. Une opération qui prendra plusieurs dizaines d’années, également. L’essentiel se fera durant les trois premiers cycles, c’est-à-dire les trois premières décennies à venir.

Avant de pouvoir mettre en place son plan de démantèlement et de déclassement, Tepco devra avoir l’aval de l’autorité de régulation nucléaire. Mais pour cela, il faut que les gouvernements municipaux des villes hôtes, c’est-à-dire Tomioka et Naraha, acceptent. Il en va de même pour le gouvernement préfectoral de Fukushima.

Pour rappel, la catastrophe nucléaire de Fukushima est un accident majeur de niveau 7. Aujourd’hui encore, la centrale a besoin d’eau pour éviter de nouveaux dommages, avec 200 m² d’eaux qui sont déversées quotidiennement sur la centrale. En 2019, 1 million de mètres cubes d’eau contaminée ont été stockés, un volume qui ne peut pas être contenu sur le long terme. La capacité maximale sera atteinte en 2022.