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Jour : 4 mai 2021

Covid-19: le laboratoire P4

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Covid-19: le laboratoire P4 de Wuhan revient au cœur de la polémique

DÉCRYPTAGE – Le laboratoire a progressivement échappé au contrôle des scientifiques français qui devaient superviser le travail des chercheurs chinois.

 
 
 
 
 
Vue aérienne du laboratoire P4, sur le campus de l’Institut de virologie de Wuhan en Chine, le 13 mai 2020. HECTOR RETAMAL/AFP

 

Longtemps écartée par l’OMS qui la jugeait «hautement improbable», étouffée par les autorités chinoises qui ont tenté de réécrire l’histoire de la pandémie, desservie, voir décrédibilisée par le fait qu’elle a été défendue par l’Administration Trump, l’hypothèse d’un accident de laboratoire refait surface. La France est d’autant plus concernée que c’est elle qui a exporté le P4 de Wuhan, un laboratoire de très haute sécurité biologique, destiné à l’étude des virus pathogènes les plus dangereux. Un joyau de la technologie française, qu’on réserve d’ordinaire à ses amis.

Depuis le début, cette coopération très sensible avec les autorités chinoises a créé des tensions dans l’Hexagone. C’est en 2004 que Jacques Chirac et le président chinois Hu Jintao décident une coopération destinée à lutter contre les maladies infectieuses émergentes. Un an plus tôt, la Chine avait beaucoup souffert du Sras, le syndrome respiratoire aigu sévère. «Certains pensaient qu’il fallait absolument aider les Chinois

 

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Fukushima: la prédiction

L’ingénieur qui avait prédit Fukushima voit venir d’autres désastres

Les mesures de sécurités de Tepco sont, selon lui, nettement insuffisantes.

 
Des policiers en combinaison de protection, non loin du réacteur de Fukushima, le 14 avril 2011. | STR/AFP
Des policiers en combinaison de protection, non loin du réacteur de Fukushima, le 14 avril 2011. | STR/AFP

«Un désastre créé par l’homme.» C’est ainsi que le rapport d’enquête mandaté par le Parlement japonais avait décrit, un an après le drame, la catastrophe de Fukushima Daiichi.

Dix ans après l’incident nucléaire le plus important depuis Tchernobyl, un ancien ingénieur nucléaire estime que le pays n’est pas à l’abri d’une nouvelle catastrophe.

En 2005, Toshio Kimura, un ingénieur pour la Tokyo Electric Power Company (Tepco), qui gère une partie du parc nucléaire nippon avait, après avoir quitté l’entreprise, prévenu que «si Fukushima était frappé par un tsunami, les pompes supposées utiliser l’eau de mer comme refroidissement seraient perdues», raconte le journaliste Jake Adelstein dans le Daily Beast. C’est très précisément ce qui causera la fusion de trois des quatre réacteurs de la centrale, six ans plus tard.

Bombes à retardement

Toshio Kimura a récemment publié un livre intitulé Comment l’énergie nucléaire va tuer la nation, dans lequel il estime que les leçons de Fukushima n’ont pas été retenues et que Tepco a continué de mentir et de couvrir ses défauts de sécurité, transformant nombre de centrales japonaises en bombes à retardement.

En 2012, le rapport parlementaire avait attribué la catastrophe de Fukushima Daiichi non seulement au tsunami qui avait ravagé la côte, mais aussi à «une multitude d’erreurs et de négligences volontaires qui ont laissé la centrale de Fukushima non préparée à l’accident».

En avril 2021, l’Autorité de régulation nucléaire japonaise (NRA) a interdit à Tepco de rouvrir la centrale de Kashiwazaki-Kariwa. Située à 250 kilomètres de Tokyo, cette unité est la plus puissante du monde et sujette à de larges failles de sécurité.

Les inspecteurs ont identifié une quinzaine d’entrées non autorisées et des «équipements anti-terroristes défectueux». La NRA a donc donné une notation «rouge» à la centrale, le pire des quatre niveaux de sécurité. C’est la première fois qu’une centrale japonaise reçoit cette note.

La situation est telle qu’en mars, Junichiro Koizumi et Naoto Kan, deux ex-Premiers ministres de partis rivaux, ont tenu une conférence de presse commune afin de réclamer l’arrêt total du recours à l’énergie nucléaire.


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