Fukushima : les travaux de décontamination des sols sont presque terminés !
Yohan Demeure, rédacteur scientifique
À la suite du terrible accident de Fukushima, les autorités japonaises avait décidé de mener d’importants travaux de décontamination dans la région impactée. Or, ce projet est aujourd’hui en majeure partie terminé. Que faut-il savoir à propos de ces travaux d’une ampleur inédite ?
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Un chantier titanesque
Le 11 mars 2011, un séisme de magnitude 9,1 suivi d’un terrible tsunamiavait causé l’arrêt total du système de refroidissement principal de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi (Japon). S’en était suivi une fusion des cœurs des réacteurs 1, 2 et 3 ainsi que la surchauffe de la piscine de désactivation du réacteur 4. Ce terrible accident, qui a causé plus de 18 000 décès, a également beaucoup impacté l’environnement, et ce bien au-delà du Japon.
Il faut savoir que les autorités japonaises ont ensuite décidé de mener d’importants travaux de décontamination des sols dans la région de Fukushima. Or, cet incroyable chantier concerne une zone de plus de 9 000 km² ! Dans une publication parue dans la revue SOIL le 12 décembre 2019, le chercheur français Olivier Evrard (CNRS/CEA) expose la synthèse d’une soixantaine de publications scientifiques sur le sujet. L’objectif ? Donner un aperçu des stratégies de décontamination utilisées, ainsi que de leur efficacité.
Rappelons que lors de la catastrophe, du césium radioactif avait été émis en grande quantité. Or, l’un des isotopes du césium (137Cs) présente une demi-vie de 30 ans et celui-ci représente la plus grande menace pour la population à moyen et long terme. Effectivement, en l’absence de décontamination, ce césium pourrait rester environ 300 ans dans l’environnement ! Néanmoins après sept années de travaux, les concentrations en césium dans les zones traitées ont été réduites de 80%.
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