Solaire, éolien… Face à la percée limitée des renouvelables, le Japon mise à nouveau sur le nucléaire
Après Fukushima, le Japon s’est tourné vers les énergies fossiles et renouvelables. Les premières ont prospéré mais pas les secondes. Pour limiter les émissions de CO2, l’archipel mise à nouveau sur le nucléaire.
Total met le turbo dans le solaire au Japon. Le pétrolier a annoncé ce matin la construction de sa troisième centrale photovoltaïque sur l’archipel. Le parc d’Osato à 300 kilomètres au nord de Tokyo disposera d’une puissance de 52 mégawatts et sera équipé d’environ 116.000 panneaux SunPower, la filiale solaire de Total. Avec les parcs de Miyako Solar (25MW) et Nanao Power (27MW), le géant de La Défense se place « parmi les acteurs les plus dynamiques du marché solaire japonais », indique le groupe dans un communiqué.
Le Japon, eldorado du solaire? Certainement pas. La géographie du pays ne s’y prête pas. L’archipel est montagneux et dense, les terrains disponibles hors de prix. Développer des fermes solaires relève de la gageure. Et il en est de même pour les parcs éoliens. Pas facile non plus d’implanter des éoliennes offshore car les fonds marins sont tout de suite très profonds et il y a des risques de typhon.
Le Japon réfléchit désormais à la technologie des éoliennes flottantes. Le français Ideol dispose d’un démonstrateur au large de l’île de Kyushu dans le sud du Japon. Cette PME de La Ciotat fonde de grands espoirs sur un premier appel d’offres dédié à l’éolien flottant prévu en 2020 ou 2021. Face au faible nombre de terrains constructibles, un autre français, l’entreprise Ciel&Terre, a trouvé une solution originale: installer des panneaux solaires sur… les plans d’eau dédiés à la culture du riz. Depuis la catastrophe de Fukushima en mars 2011, elle a implanté 120 petites centrales solaires flottantes pour un total de 200 mégawatts.
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