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Lieux les plus radioactifs

Voici les lieux les plus radioactifs au monde

Le gouvernement français veut lancer une grande consultation nationale sur le devenir des déchets nucléaires d’ici à l’automne. Alors que le projet d’enfouissement suscite la polémique à Bures (Meuse), tour d’horizon des endroits du monde qui restent les plus pollués au plutonium et à l’uranium.

Fukushima, Japon

Régulièrement, les enfants, qui vivent dans la zone d’évacuation de la centrale nucléaire de Fukushima, sont soumis à des vérifications des signes de radiation. (Photo : Reuters)

Depuis sept ans, c’est l’endroit le plus radioactif au monde. En mars 2011, un tremblement de terre de magnitude 9 sur l’échelle de Richter, a déclenché un tsunami sur la côte Pacifique du Japon, entraînant la pire catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl. En conséquence, trois des six réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi ont fondu et une énorme quantité de radiations s’est déversée. On estime qu’il faudra quatre décennies pour démanteler complètement la centrale nucléaire. Aujourd’hui encore, la région enregistre des pics de radioactivité stratosphériques, que ce soit dans ses sols, ou dans l’eau : plus de 700 000 m³ d’eau contaminée auraient d’ailleurs été déversés récemment dans la mer, faute de place pour les stocker, selon le site américain IFL Science.

Tchernobyl, Ukraine

Une zone d’exclusion de 2 600 km2 existe toujours autour de Tchernobyl. (Photo : Reuters)

En avril 1986, une explosion à la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine, a entraîné le rejet d’une grande quantité de matières radioactives dans l’air et dans l’atmosphère, causant la mort d’environ 93 000 personnes. La catastrophe a libéré 100 fois plus de radiations que les bombes de Nagasaki et d’Hiroshima. Au total, on estime que six millions de personnes ont été exposées aux rayonnements, qui se sont propagés à travers l’Europe et la Russie. La Biélorussie a absorbé plus de 70 % des radiations. Il existe une zone d’exclusion de 2 600 km2 autour de l’usine de Tchernobyl, qui est toujours fermée au public. Les efforts de nettoyage sont toujours en cours, mais il faudra attendre plusieurs décennies avant que les gens puissent retourner vivre dans la région.

Maïlou-Sou, Kirghizistan

Maïlou-Sou est une ville minière de la région de province de Djalalabad dans le sud du Kirghizistan. Contrairement à d’autres endroits, le rayonnement n’est pas dû à des centrales nucléaires ou à des bombes, mais à l’extraction d’uranium. L’Union soviétique, qui avait mis en place une installation minière à l’époque, a enfoui environ 10 000 tonnes de minerai d’uranium dans les zones excavées. Elle compte actuellement 1,96 million de mètres cubes de déchets d’uranium et 26 décharges autour de la ville. La région est également connue pour avoir une grosse activité sismique, ce qui ne fait qu’augmenter le risque de propagation de la radioactivité.

Le combinat chimique de Sibérie

Situé à environ 3 000 km de Moscou, le Sibkhim (en russe et en abrégé), est une usine russe située à Seversk au nord de la ville de Tomsk, comprenant plusieurs réacteurs nucléaires et des installations de séparation isotopique, d’enrichissement et de retraitement de l’uranium et du plutonium et le stockage de centaines de milliers de tonnes de déchets nucléaires. Elle a été utilisée dans le programme de recherche nucléaire de l’URSS pour enrichir l’uranium et le plutonium pendant une quarantaine d’années. Aujourd’hui, des milliers de litres de déchets liquides sont découverts dans des piscines et 113 000 tonnes de déchets radioactifs solides sont stockées dans des conteneurs qui fuient. En conséquence, des taux de mortalité élevés ont été enregistrés dans la faune environnante.

Le polygone du Kazakhstan

Le polygone, également connu sous le nom de site d’essais de Semipalatinsk, a été l’un des principaux sites d’essais d’armes nucléaires de l’URSS pendant la guerre froide. On estime que plus de 450 essais nucléaires ont été effectués dans la région de 1949 à 1989. Dans cette région du monde, près de 200 000 personnes souffrent encore des effets néfastes de la radioactivité.

Sellafield, au Royaume-Uni

Le site de Sellafield, au Royaume-Uni, en 2000. (Photo : EPA)

Sellafield a été construit en 1940 sur la côte ouest de l’Angleterre pour fabriquer du plutonium pour les armes atomiques. En 1957, un énorme incendie a ravagé l’usine d’enrichissement du plutonium pendant trois jours et des quantités massives de fumées radioactives ont été libérées dans l’atmosphère. L’incident est considéré comme le pire accident nucléaire de l’histoire du Royaume-Uni. On estime que l’évaporation des fumées radioactives serait à l’origine de 240 cas de cancer. Selon des associations de défense de l’environnement, la centrale libérerait encore 8 millions de litres de déchets contaminés par jour, ce qui ferait de la mer d’Irlande la mer la plus radioactive du monde.

Hanford, aux États-Unis

C’est ici qu’a été entreposé le plutonium qui a servi à la fabrication de la toute première bombe atomique qui a explosé à Hiroshima, et aussi la seconde qui a éclaté à Nagasaki. Et l’activité atomique a continué durant une bonne partie de la guerre froide. Avec des millions de déchets toxiques et des centaines de mètres cubes d’eau contaminés dans la zone, c’est le lieu le plus radioactif des États-Unis. Le complexe de production nucléaire de Hanford a été construit en 1943 dans le cadre du projet Manhattan. Même si le gouvernement américain a fait de son mieux pour atténuer les effets négatifs en déclassant la centrale, la zone représente encore plus de 65 % des déchets hautement radioactifs du pays, tant sous forme solide que liquide.

La côte somalienneAu cours des années 1980, plusieurs entreprises suisses et italiennes, et même la mafia italienne, ont profité de la réglementation somalienne laxiste et ont secrètement déversé des déchets hospitaliers radioactifs, des déchets nucléaires et des métaux toxiques sur cette côte d’Afrique. L’effet de cette matière radioactive cause encore de nombreux cancers et de nombreuses malformations chez les nourrissons de la région.

Maïak, en Russie

La région de Maïak reste fermée au grand public. (Photo : Ecodefense/Heinrich Boell Stiftung Russia/Slapovskaya/Nikulina)

Le complexe radio-chimique Maïak au nord-est de la Russie a été le théâtre d’essais nucléaires durant des dizaines d’années. En 1957, une explosion a libéré plus de 100 tonnes de déchets radioactifs dans l’air. Le pire c’est que l’explosion a été gardée secrète jusque dans les années 1980 ! Au final, plus de 400 000 personnes ont été exposées aux radiations.

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