"Rien n'est plus proche du Vrai ... que le Faux"

Mois : mai 2021

Fukushima: la prédiction

L’ingénieur qui avait prédit Fukushima voit venir d’autres désastres

Les mesures de sécurités de Tepco sont, selon lui, nettement insuffisantes.

 
Des policiers en combinaison de protection, non loin du réacteur de Fukushima, le 14 avril 2011. | STR/AFP
Des policiers en combinaison de protection, non loin du réacteur de Fukushima, le 14 avril 2011. | STR/AFP

«Un désastre créé par l’homme.» C’est ainsi que le rapport d’enquête mandaté par le Parlement japonais avait décrit, un an après le drame, la catastrophe de Fukushima Daiichi.

Dix ans après l’incident nucléaire le plus important depuis Tchernobyl, un ancien ingénieur nucléaire estime que le pays n’est pas à l’abri d’une nouvelle catastrophe.

En 2005, Toshio Kimura, un ingénieur pour la Tokyo Electric Power Company (Tepco), qui gère une partie du parc nucléaire nippon avait, après avoir quitté l’entreprise, prévenu que «si Fukushima était frappé par un tsunami, les pompes supposées utiliser l’eau de mer comme refroidissement seraient perdues», raconte le journaliste Jake Adelstein dans le Daily Beast. C’est très précisément ce qui causera la fusion de trois des quatre réacteurs de la centrale, six ans plus tard.

Bombes à retardement

Toshio Kimura a récemment publié un livre intitulé Comment l’énergie nucléaire va tuer la nation, dans lequel il estime que les leçons de Fukushima n’ont pas été retenues et que Tepco a continué de mentir et de couvrir ses défauts de sécurité, transformant nombre de centrales japonaises en bombes à retardement.

En 2012, le rapport parlementaire avait attribué la catastrophe de Fukushima Daiichi non seulement au tsunami qui avait ravagé la côte, mais aussi à «une multitude d’erreurs et de négligences volontaires qui ont laissé la centrale de Fukushima non préparée à l’accident».

En avril 2021, l’Autorité de régulation nucléaire japonaise (NRA) a interdit à Tepco de rouvrir la centrale de Kashiwazaki-Kariwa. Située à 250 kilomètres de Tokyo, cette unité est la plus puissante du monde et sujette à de larges failles de sécurité.

Les inspecteurs ont identifié une quinzaine d’entrées non autorisées et des «équipements anti-terroristes défectueux». La NRA a donc donné une notation «rouge» à la centrale, le pire des quatre niveaux de sécurité. C’est la première fois qu’une centrale japonaise reçoit cette note.

La situation est telle qu’en mars, Junichiro Koizumi et Naoto Kan, deux ex-Premiers ministres de partis rivaux, ont tenu une conférence de presse commune afin de réclamer l’arrêt total du recours à l’énergie nucléaire.


Source: 

 

« Aizu » : à Fukushima…

Aizu

Photo d'en-tête : Matthias Evangelista

« Aizu » : à Fukushima, la renaissance de la communauté des snowboarders

On a beaucoup entendu le témoignage des surfeurs suite à la catastrophe de Fukushima. Mais peu de gens savent que la région où s’est déroulée la terrible catastrophe nucléaire compte aussi un paradis de la poudreuse : Aizu. Dix ans après le quatrième plus grand tremblement de terre de l’histoire et le tsunami qui firent d’une des plus belles régions du japon une zone martyre, à l’heure où le Japon vient d’annoncer qu’il allait rejeter dans l’océan Pacifique l’eau contaminée de Fukushima, les riders prennent la parole dans ce très beau film de 15 minutes. A sa manière, le réalisateur Mattias Evangelista raconte l’histoire de la catastrophe à travers les yeux des snowboarders locaux, Futa et Hiroki, et montre comment le snowboard, le surf et le skateboard sont au cœur d’une communauté incroyablement résiliente.

Aizu, c’est « la dernière frontière du ski au Japon », un spot encore préservé, situé à 90 minutes seulement de la gare de Tokyo. Un « Awesome Powder Paradise » réputé pour son fort enneigement et surtout pour sa neige ultra légère. Il y a encore dix ans, ce petit paradis, niché à l’intérieur de la mer du Japon, cachait une dizaine de stations de ski disséminées autour du Mont Bandai, où les meilleurs riders de la région se retrouvaient. Parmi eux, Futa et Hiroki, deux amis d’enfances. C’est leur quotidien que suit la caméra de Mattias Evangelista dans « Aizu », un petit film de 15 minutes.

Entre rides en forêt, entraînements au dojo, et initiation à la glisse de la jeune génération, Futa et Hiroki se souviennent du 11 mars 2011, jour fatal où la centrale nucléaire de Tohoku est submergée par le tsunami généré par un violent séisme sous-marin. Le bilan est de 22 500 morts et disparus. Mais l’espoir n’est pas mort, et la communauté des snowboarders, très imprégnée de culture samouraïs, semble plus forte que jamais. L’espoir, la résilience et l’esprit communautaire peuvent surmonter une catastrophe, racontent les riders.

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