"Rien n'est plus proche du Vrai ... que le Faux"

Auteur/autrice : serge angeles Page 25 of 32

Fukushima: Toshiba au contact…

Ce robot développé par Toshiba est allé au contact du combustible radioactif de Fukushima

Par Sarah Sermondadaz le 13.02.2019 à 17h53

Au Japon, Tepco a pu téléguider un robot tactile qui a manipulé le combustible radioactif de la centrale de Fukushima. Une étape importante pour démanteler la centrale.

Robot Toshiba pour Fukushima

Ce robot est allé au contact du combustible radioactif de la centrale de Fukushima.YOUTUBE/TOSHIBA

Ce n’est pas la première fois qu’un engin est envoyé à la recherche du combustible radioactif dans l’un des 3 réacteurs ravagés de la centrale nucléaire de Fukushima, siège d’une catastrophe nucléaire le 11 mars 2011. En 2017, un robot muni d’une caméra avait, par exemple, permis d’identifier une partie du cœur fondu du réacteur n°3. Mais le 13 février 2019 marque une étape inédite.

Un robot spécialement développé pour l’occasion par Toshiba, l’IRID (International research institute for nuclear decommisioning) et l’électricien japonais Tepco (opérateur de la centrale accidentée) est allé au contact du combustible du réacteur n°2. L’opération qui a débuté à 7h du matin heure locale, s’est déroulée « comme prévu », a annoncé Tepco sur Twitter. « Aucune fluctuation significative de la radio-activité n’a été détectée pendant l’opération, qui n’a eu aucun impact sur les niveaux extérieurs à l’enceinte de confinement »

Un robot muni d’une pince, d’une caméra et d’un dosimètre

Crédits : Toshiba

La particularité de ce robot ? Il n’est pas seulement muni d’une caméra, mais surtout d’une pince articulée, qui lui sert à saisir les dépôts de combustibles à analyser. De quoi lui permettre d’évaluer ensuite leur température et leur niveau de radioactivité, grâce au dosimètre et au thermomètre embarqués. Il s’agit en réalité d’une évolution d’un robot déjà utilisé en 2017 pour explorer le réacteur n°2. 

PINCE. « En utilisant le fruit de nos précédentes investigations, nous avons ajouté un mécanisme de pince pour toucher les dépôts radioactifs et évaluer leur état », a indiqué Toshiba, cité par le site World Nuclear News. La nouvelle version du robot mesure ainsi environ 30 cm de long, pour 10 cm de diamètre. Un câble de quatre mètres permet d’assurer la transmission des images, et le contrôle à distance. De quoi lui permettre d’aller au contact : selon la fiche d’information de Toshiba, le dispositif peut résister à des doses de rayonnement allant jusqu’à 1000 Gy (Gray), qui entraîneraient la mort quasi-instantanée pour l’homme.

Vidéo de démonstration (hors de la centrale) du robot

L’espoir de démanteler les réacteurs avec des robots tactiles

« Jusqu’à présent, nous avions simplement visualisé à la caméra les dépôts de combustible. Il nous fallait savoir s’ils pouvaient être saisis et retirés sans se briser en plus petits morceaux », a expliqué Jun Suzuki, qui intervient sur le projet pour Toshiba, à Japan Today« lI était important de toucher le combustible afin de voir si nous pouvions envisager dans le futur d’en retirer des échantillons. »

Au total, plus d’une vingtaine de robots téléguidés ont déjà été utilisés à des fins d’exploration pour parcourir les différents circuits des trois réacteurs de Fukushima-Daiichi, là où les niveaux de radioactivité empêchent toute inspection humaine. Une autre dizaine de robots sont également exploités pour le démantèlement de la centrale à proprement parler. Mais le circuit primaire, directement au contact du combustible nucléaire, demeure évidemment l’élément le plus difficile à décontaminer. 

Fukushima: Un robot touche…

Fukushima: Un robot touche pour la première fois du combustible fondu

NUCLEAIRE  Des opérations avaient déjà été réalisées sur le site de la catastrophe nucléaire japonaise, mais aucun contact physique n’avait été établi avec le combustible contaminé

L.Br. avec AFP

Publié le 13/02/19 à 11h17 — Mis à jour le 13/02/19 à 11h23

En 2018, Tepco organise une visite des journalistes de la centrale nucléaire détruite sept ans plus tôt.
En 2018, Tepco organise une visite des journalistes de la centrale nucléaire détruite sept ans plus tôt. — TORU HANAI / POOL / AFP

L’opération est inédite. La compagnie d’électricité japonaise Tepco a envoyé ce mercredi un robot dans un des réacteurs de la centrale ravagée de Fukushima pour y « toucher » le combustible fondu. Une première depuis la catastrophe nucléaire du 11 mars 2011.

« Aucune fluctuation significative de la concentration de substances radioactives dans la poussière n’a été observée au cours de l’enquête et il n’y a pas eu d’impact sur l’extérieur », a indiqué l’entreprise Tepco (Tokyo Electric Power). En somme, tout s’est passé comme prévu selon Tepco après une opération spéciale qui a débuté vers 7 heures locales a duré environ cinq heures. Ce travail a été réalisé dans le réacteur 2, l’un des trois dans lesquels le combustible a fondu. De précédentes investigations avaient été faites dans l’enceinte de confinement dans laquelle s’est échoué le combustible, mais uniquement des observations distantes avec caméras et robots. Cela avait permis de repérer une partie de la matière fondue.

Un contrôle « tactile »

C’est le retrait de ces « débris », d’un niveau de radioactivité exceptionnelle, qui constituera la tâche la plus ardue du démantèlement de ces installations mises en péril il y a bientôt huit ans, le 11 mars 2011, par un gigantesque tsunami sur la côte nord-est du Japon. « Cette fois, c’est un contrôle tactile », a expliqué Tepco dans une présentation mise en ligne. Un robot amélioré, conçu par Toshiba, va aller toucher ce combustible.

La partie au contact des débris ressemble à un gros flotteur au bout d’un câble qui est descendu au-dessus du combustible en étant télécommandé depuis une salle de contrôle. Cet engin est équipé d’un système de mesure de radiations, d’un thermomètre, d’une caméra et d’un éclairage. « Nous ne ferons cette fois pas de prélèvement », a précisé un responsable de Tepco dans une vidéo sur le site internet de la compagnie.

« Si nous parvenons par exemple à évaluer la dureté et d’autres caractéristiques de ces débris, ce seront des informations très utiles pour préparer les opérations d’extraction », avait-il ajouté en amont. Les cœurs des réacteurs 1 à 3 ont fondu au moment de l’accident et doivent être refroidis en permanence. L’exploitant Tepco est toujours en train d’étudier les moyens nécessaires pour en extirper le combustible. Cette opération ne débutera pas au mieux avant 2021 dans une première tranche, et Tepco a en outre bien d’autres casse-tête à résoudre, dont celui des quantités massives d’eau en partie contaminée stockées dans des citernes installées sur le site.

Prochain accident nucléaire : les radionucléides

2 février 2019

Prochain accident nucléaire : les radionucléides que nous mangerons et respirerons

Prochain accident nucléaire : les radionucléides que nous mangerons et respirerons

En 2011, je m’interrogeais sur les radionucléides de Fukushima et le fait que Tepco ne communiquait que sur l’iode 131 : la réponse était qu’il fallait laisser croire qu’un accident nucléaire était un problème à court terme ; en effet, l’iode 131 ayant une demi-vie de 8 jours, on n’en verrait plus la trace au bout d’environ 80 jours. Ce qui permettait à Thierry Charles (IRSN) d’affirmer aux médias sans sourciller que les Japonais évacués allaient pouvoir revenir chez eux au bout de trois mois (Le Monde, 11 avril 2011).

On a facile à comprendre pourquoi l’industrie nucléaire civile et militaire ne communique pas sur l’ensemble des radionucléides : il faut laisser les masses dans l’ignorance… Pas de recherche des radioéléments, pas d’étude épidémiologique, pas de problème ! 

Dernièrement, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a demandé au gouvernement nippon « de se débarrasser de l’eau stockée à Fukushima » (Reuters, 13 novembre 2018), c’est-à-dire en rejetant le poison dans le Pacifique. Près d’un million de tonnes d’eau contaminée sur le site de la centrale de Fukushima 8 ans après le début de la catastrophe, ça fait tache ! Cette injonction de l’organisme international fait ainsi l’affaire du gouvernement de Shinzō Abe car, au niveau de la com’, les JO de 2020 doivent être nickel. 

Et pourtant, le problème est loin d’être réglé. L’eau contaminée, dont le traitement est très difficile – on se rappelle qu’Areva s’était fait jeter par Tepco en 2014 pour incompétence en la matière – contient une infinité de radioéléments qu’on ne sait pas ou qu’on ne veut pas éliminer (comme le tritium). Seuls une soixantaine de radionucléides ont été plus ou moins bien extraits de cette soupe mortelle qui peut encore en contenir plus d’une centaine. 

J’édite ce billet d’une part pour que personne ne reste dans l’ignorance de ce que s’apprêtent à accomplir Tepco et le gouvernement japonais, de concert avec l’AIEA, et d’autre part pour rappeler qu’un accident nucléaire grave provoque généralement un nuage radioactif composé de centaines de radionucléides. Pour la prochaine catastrophe, personne ne pourra plus ignorer non plus la longue liste de ces éléments que nous allons plus ou moins inhaler et ingérer, sous la forme de nanoparticules, selon la distance où nous serons du point de rejet. Et si la contamination est trop élevée, on change les normes : en Europe, c’est le vieux traité Euratom qui fixe à huis clos les niveaux de radioactivité autorisés dans les aliments en cas de catastrophe nucléaire. 

J’ai retrouvé une partie de cette liste de radionucléides (Cf. illustration en haut de page) dans un rapport du CEA de 1980, « Irradiation externe pendant et après le passage d’un nuage radioactif », publié quelques mois avant un accident de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux (qu’EDF avait tenu secret à l’époque). Ce rapport mentionne les 276 radionucléides qui semblent être les plus importants (sic) lors d’un rejet radioactif d’une installation nucléaire. Mais, comme le cérium 144 dont on peine à connaître l’impact sanitaire, la plupart de ces éléments ne sont pas suffisamment étudiés.

Bien évidemment, comme me l’a suggéré un lecteur, il faudrait retirer de cette liste les produits de fission de très courtes et courtes périodes (Cf. tableau ci-dessous) car, si les rejets se produisent plusieurs heures après l’accident comme à Fukushima, ils ont alors complètement disparu. Toutefois, les premiers liquidateurs de Tchernobyl, pompiers et employés de la centrale qui ont éteint les incendies des toits des réacteurs, ont été exposés à une grande partie du cocktail du tableau. A chaque accident sa spécificité. A noter enfin qu’en cas d’explosion atomique de nature militaire, l’ensemble des produits de fission sont aussi présents dans les retombées de court terme, notamment quand les explosions ont lieu à très basse altitude, voire au sol, comme lors des premiers tests de bombe H dans le Pacifique, d’où l’irradiation massive des équipages des 992 thoniers japonais qui pêchaient autour de Bikini.

Pierre Fetet

En enlevant les produits de fission de très courtes et courtes périodes, il reste encore 113 radionucléides.

En enlevant les produits de fission de très courtes et courtes périodes, il reste encore 113 radionucléides.

La CRIIRAD reçoit bientôt Naoto KAN

La CRIIRAD reçoit bientôt le 1er Ministre qui affronta Fukushima

La rencontre aura lieu à Valence le 18 février 2019. Alors que les Présidents de la France se sont montrés arrogants et hautains quant à Fukushima, Mr Naoto Kan, qui a dû gérer la catastrophe en temps réel, consacre maintenant sa vie à la sortie du nucléaire. Il a demandé à rencontrer la CRIIRAD.

Il faut revoir l’émission « Cellule de Crise » du 20 février 2017, De Paris à Fukushima : Les secrets d’une catastrophe, pour comprendre toute l’arrogance de la France nucléaire, représentée par Sarkozy, lors de la catastrophe de Fukushima. Ce documentaire montre une France nucléaire qui s’est couverte de ridicule.

L’année passée Mr Naoto Kan est venu en France, mais il n’a été reçu ni à l’Elysée, ni à Matignon, comme si les dirigeants français n’avaient rien à apprendre de la gestion d’une catastrophe nucléaire.

Maintenant d’aucuns tentent de manipuler le mouvement des « gilets jaunes » pour lancer un débat contre la prolifération des éoliennes, avec comme argument majeur l’intermittence de la production éolienne. Ce à quoi, j’ai répondu en commentaire aujourd’hui sur le site LeFigaro:

« Quand une centrale nucléaire française jalousera la soudaine notoriété de Fukushima ou de Tchernobyl, ce sera comme au Japon: non pas un arrêt intermittent, mais un arrêt brutal du nucléaire ! Les allemands ont tiré les leçons, mais la France nucléaire est suffisante et préfère attendre SA propre catastrophe nucléaire made in France, pour décider l’abandon du nucléaire. »

En France, les sociétés McPhy et H2Gen participent (surtout à l’étranger) à des réalisations de « power to gas » qui consistent à utiliser les surplus d’électricité gracieusement offerts par l’éolien et le photovoltaïque (quand la production est excédentaire par rapport à la consommation) pour stocker l’énergie ainsi produite sous la forme d’hydrogène. Mais voilà, la France est tellement engluée dans le nucléaire que des pépites comme ces 2 sociétés ont des revenus minables au regard de ce qu’il devrait être si la France avait pris la juste mesure de transition énergétique.

Annonce de la CRIIRAD à ses adhérents

Rencontre de Mr Naoto Kan avec la CRIIRAD
le 18 février 2019

Projection/débat à 20h, cinéma Le Navire à Valence

Rencontre avec la CRIIRAD

Mr Naoto Kan était premier Ministre du Japon au moment du tsunami de mars 2011 et de l’explosion des réacteurs de la centrale de Fukushima Daichi. Il doit alors faire face à une situation inédite, extrêmement complexe et que d’aucuns estimaient improbable.

Il a manifesté le désir de rencontrer la CRIIRAD et de visiter notre laboratoire. C’est ainsi que nous le recevrons, dans l’après-midi du 18 février 2019. Une conférence de presse sera organisée à l’issue, toujours à la CRIIRAD.

Mr Kan sera accompagné des distributeurs du film « Le couvercle du soleil » et du journaliste Kolin Kobayashi, correspondant du journal « Days Japan ». Michèle Rivasi participera également à cette rencontre.

Naoto Kan, 1er Ministre du Japon en 2011
Naoto Kan, 1er Ministre du Japon en 2011

Le retour à Fukushima

Agence Science-PresseJeudi 24 janvier 2019N

Huit ans après l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima, la majorité des anciens habitants a reçu l’autorisation d’y retourner, et l’interdiction pour les autres pourrait être levée d’ici 2020. Une autorisation que plusieurs reçoivent avec soulagement, et quelques-uns avec inquiétude.

Deux cent mille personnes avaient été évacuées en toute hâte, en mars 2011. Aujourd’hui, 122 000 ont d’ores et déjà reçu l’autorisation de rentrer, dont plusieurs, rapporte le Scientific American, sont des personnes âgées, « soulagées de recommencer leurs vies ».

Le risque appartient-il depuis longtemps au passé ? Ça dépend sous quel angle on l’analyse. Au Japon comme aux États-Unis, on estime qu’une personne absorbe en moyenne, par des sources naturelles, 3,1 mSv (milliSieverts) de radiations par année (une moyenne de 2,4 mSv en France), en plus de trois autres mSv, pour la plupart ce serait par des tests médicaux. Ce dernier chiffre peut varier considérablement suivant l’état de santé : à titre d’exemple, selon le CNRS français, un scanner de l’abdomen correspond à 10 mSv. Or, le niveau le plus élevé mesuré dans les zones autour de Fukushima où les gens ont été autorisés à rentrer, est de 5 mSv par an. En théorie donc, on n’est pas dans la zone de danger, mais les normes internationales sont généralement de 1 mSv, alors que le gouvernement japonais a haussé sa propre norme à 20 mSv — conduisant plusieurs à reprocher au gouvernement de vouloir trop précipiter les retours.

Au-delà des impacts physiques sur lesquels on débat encore, les impacts psychologiques de l’évacuation, eux, ont pu être mesurés. Une étude américano-japonaise parue en 2014 fait état d’une hausse des cas d’alcoolisme et de dépression chez les évacués, notamment chez des personnes de santé fragile déménagées à plusieurs reprises. À l’inverse, les premiers retours sont déjà vieux de cinq ans : dès mai 2013, les résidents de communautés côtières situées à 40 km de l’ancienne centrale, ont réouvert leurs commerces et les trains ont repris leurs anciennes routes.

Un dernier impact mesurable est celui de l’érosion de la confiance : 80 % des Japonais veulent que leur pays sorte du nucléaire, selon un sondage réalisé l’automne dernier par l’ancien Commissariat à l’énergie atomique.

Fukushima: problèmes de mesure…

Il y aura toujours des problèmes de mesure de la radioactivité, il faut beaucoup de rigueur

Polémiques à propos d’articles scientifiques relatifs aux doses prises par les habitants de Daté

 Afin de rassurer sa population, le maire de Daté, dans la province de Fukushima, a soutenu la mise en place d’un programme d’enregistrement des doses par des dosimètres individuels (glass badges) distribués aux habitants. Il veut démontrer que les doses reçues sont inférieures à 5 mSv/an, ce qui plus que la limite en temps normal, fixée à 1 mSv/an, mais inférieur à la limite de 20 mSv/an fixée par le Japon après la catastrophe pour définir sa politique d’évacuation (lire nos explications sur les normes). La commune est située à une soixantaine de kilomètres de la centrale de Fukushima daï-ichi. Elle n’a pas été évacuée, mais elle a été touchée par les retombées radioactives. Et quelques points chauds découverts tardivement ont entraîné l’évacuation de plus d’une centaine de foyers. De nombreuses autres familles sont aussi parties par elles-mêmes. Le programme de surveillance de la population est considéré comme pilote par le CEPN et l’IRSN qui l’ont accompagné et soutenu via les projets “Ethos in Fukushima” et “ICRP dialogues”. Il a déjà fait l’objet de polémiques que nous avons rapportées : les dosimètres distribués ne mesurent pas la même grandeur que les radiamètres utilisés jusqu’alors pour établir le zonage radioactif. Ils donnent des valeurs 30 à 40% inférieures, sans que cela ait été expliqué aux populations. La compagnie qui fournit les dosimètres l’a reconnu.Lire l’article complet du 16 janvier sur le site de l’ACRO, ici

Publié par Philippe Hillion à 05:44

L’Isle sur Serein Vœux 2019

Sur un air de déclin

Un bien bel article de la presse locale sur la cérémonie des vœux 2019 quoi relate très exactement le discours du maire Alain Chaplot.

Un discours essentiellement axé sur l’année passée, en ne relatant que de l’actif. quelques travaux de voirie, la restauration du retable de l’église Saint Martin, le transfert du terrain de tennis. Les plus anciens conseillers se souviendront que ce terrain de tennis avait déjà fait l’objet de débats en 1987, à l’époque ou la municipalité avait contracté un bail emphytéotique avec les anciens propriétaires du château.

Pas un mot sur le dépeuplement de la commune en baisse de 1,9% selon le dernier recensement

Pas un mot, non plus, sur tous les bâtiments municipaux vides, à commencer par la « Grange Mosele », l’ancienne école primaire, l’ancien cabinet dentaire laissé à l’abandon depuis le transfert du cabinet. Pour ce dernier un projet de démolition semblerai une solution envisagée par le conseil. Seul bémol, le prix de la démolition avoisinerait 45 à 50 000€.

Un déclin qui touche également le conseil municipal lui-même à en croire l’absentéisme de ce dernier.

8/15 aux vœux 2019
7/15 au CM du 13/12 2019

Et pour 2019…

Les quelques projets d’aménagements 2019 par la voie du maire

Cette soirée de vœux se terminera par un discours plein d’espoir de André VILLIERS, député de la 2ème circonscription de L’Yonne, avant de clôturer sur le verre de l’amitié.

Fukushima: le bilan officiel

mercredi 16 janvier 2019

Le bilan officiel des décontaminations des territoires est mitigé

Le ministère de l’environnement a mis en ligne son bilan régulier de l’avancement de la décontamination et de la gestion des déchets. C’est un bilan qui reste global.

Le site est sur la commune de Tomioka. Sur cette photo prise par l’ACRO, on voit Fukushima daï-ni, au fond
 Le ministère annonce toujours un nombre total de travailleurs assez irréaliste : 13,7 millions dans les territoires évacués et 18,4 millions ailleurs, ce qui fait un total supérieur à 32 millions. Il doit plutôt s’agir du nombre de contrats CDD signés.

Le budget dédié à la fin 2018 est de 2 900 milliards de yens (23 milliards d’euros) et les volumes de sols radioactifs à stocker, à la date du mois de mars 2018 est de 9,1 millions de mètres cubes pour les territoires évacués et 7,9 millions de mètres cubes pour les autres territoires contaminés, dont 7,4 millions à Fukushima. Cela fait donc un total de 17 millions de mètres cubes. Ces déchets s’entassent un peu partout.

Des chiffres qui font peur et personne n’en parle…

Lire l’article entier sur le blog ACRO Publié par Philippe Hillion à 00:48

Souvenirs de Fukushima…

Souvenirs de Fukushima… à vendre

Les photos souvenirs des installations détruites par le séisme de 2011 servaient à communiquer sur l’avancée des travaux, selon la compagnie d’électricité japonaise. Une opération vivement critiquée sur les réseaux sociaux et dans la presse.

Par Philippe Mesmer Publié le 14 août 2018 à 07h45 – Mis à jour le 14 août 2018 à 07h45

Okuma, ville désormais fantôme où le niveau de radioactivité est 50 fois supérieur aux normes françaises.
Okuma, ville désormais fantôme où le niveau de radioactivité est 50 fois supérieur aux normes françaises. Kimimasa Maryama / AFP

L’initiative n’a pas duré bien longtemps. Certains visiteurs de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima seront peut-être déçus mais, confrontée à de vives critiques, la compagnie d’électricité de Tokyo (Tepco) a mis fin mercredi 8 août à la vente, commencée une semaine auparavant, d’un souvenir de la centrale. L’entreprise était très fière de proposer un lot de trois pochettes transparentes figurant des photos des quatre réacteurs détruits par le séisme et le tsunami de mars 2011 et du bus électrique assurant les navettes sur le site. Le tout pour la modique somme de 300 yens (environ 2,30 euros). Le set était en vente uniquement dans les deux supérettes de l’enseigne Lawson installées à Fukushima Daiichi.

« On peut se demander s’il est convenable de proposer un “souvenir” alors que ce désastre nucléaire reste sans précédent et oblige toujours des habitants à vivre en réfugiés ». Le quotidien « Kahoku Shimpo »

Tepco voulait ainsi répondre à une demande des sous-traitants venant travailler sur le site de la pire catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl, en 1986, et qui souhaitaient conserver un souvenir de leur passage. « C’est aussi pour les familles et les amis des employés de la compagnie, expliquait Tepco, qui y voyait un moyen de transmettre par le bouche-à-oreille le message que des progrès ont été accomplis sur les réacteurs endommagés. »

Tout le monde n’a pas été convaincu. Les critiques ont rapidement fusé sur Twitter et dans la presse locale. « On peut se demander s’il est convenable de proposer un “souvenir” alors que ce désastre nucléaire reste sans précédent et oblige toujours des habitants à vivre en réfugiés », estimait, dans son édition du 1er août, le Kahoku Shimpo, quotidien de la région du Tohoku, où est établi le département de Fukushima. Tepco a finalement mis fin à cette vente en raison des nombreuses critiques qui lui ont été adressées.

Pour les 73 000 personnes évacuées depuis la catastrophe, 49 500 viennent des zones directement voisines de la centrale. Nombre d’entre elles n’ont toujours pas regagné leur domicile car leur maison se trouve au plus près du site, à Futaba ou à Okuma, communes encore soumises à une « interdiction d’accès sauf exception » car le débit de dose de rayonnements ionisants y dépasse 50 millisievert par an (en France, la limite d’exposition du public est de 1 mSv/an).

Un démantèlement sur quarante ans

Dans les zones où les ordres d’évacuation ont été levés, de nombreux habitants, essentiellement des familles avec enfants, ne veulent pas revenir. Ils ont refait leur vie ailleurs ou ne sont pas convaincus des affirmations des autorités selon lesquelles les niveaux de radiation ne représentent plus de danger. Sept ans et demi après la catastrophe, Tepco travaille toujours au démantèlement de la centrale, une opération qui devrait durer plus de quarante ans, en raison des difficultés rencontrées, notamment pour localiser et extraire le combustible fondu de trois des quatre réacteurs détruits. Le site lui-même reste à la merci d’une nouvelle catastrophe.

L’entreprise énergétique est la cible de différentes plaintes, dont celle d’un groupe de 15 700 habitants de Namie, ville côtière proche de la centrale évacuée au moment du drame, qui attend des dédommagements. Une action criminelle est également en cours. Le tout alors que l’avenir de Tepco reste incertain. Avant 2011, la compagnie était numéro quatre mondial de l’électricité, derrière le groupe public chinois State Grid, EDF et l’italien Enel. Aujourd’hui, elle accumule les pertes, après avoir déjà dépensé plus de 7 030 milliards de yens (près de 55 milliards d’euros) pour le démantèlement de la centrale de Fukushima. L’opération est financée grâce à des prêts accordés par une structure étatique, mais nul ne sait comment l’entreprise pourra rembourser.

Fukushima: Dépistage du cancer …

vendredi 4 janvier 2019

Dépistage du cancer de la thyroïde à Fukushima : 5 nouveaux cas suspectés

Les autorités régionales de Fukushima ont mis en ligne les derniers résultats de leur campagne de dépistage du cancer de la thyroïde chez les jeunes de la province. Les résultats détaillés sont ici en japonais. Une traduction officielle en anglais des principales données devrait être bientôt disponible et le blog Fukushima voices devrait aussi proposer son propre résumé en anglais.

Pour lire l’article complet, c’est sur le site de l’ACRO Mots-clés : Impact sanitaire

Publié par Philippe Hillion à 09:20

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