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Fukushima, où en est le Japon..

9 avril 2019

Huit ans après Fukushima, où en est le Japon avec l’énergie nucléaire ?

Cet article de Cécile Asanuma-Brice, chercheuse en sociologie urbaine, a été publié le 11/03/2019 sur le site Géoconfluences, excepté le dernier paragraphe.

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Après la catastrophe de Fukushima, le gouvernement japonais a fermé tous les réacteurs du pays en urgence. Aujourd’hui, le Japon poursuit la réouverture progressive de ses réacteurs, tout en envisageant un recours croissant à d’autres sources d’énergie, parmi lesquelles les énergies renouvelables, secteur dans lequel le pays accuse, comme la France, un retard important. 

Une part réduite de nucléaire pour toujours plus d’énergie renouvelable

2018 fut une année clef dans le domaine de la politique énergétique au Japon. Le 3 juillet 2018, le premier ministre japonais a rendu publique le 5e plan sur l’énergie du pays, exposant les options retenues à l’horizon de 2030. La part du nucléaire sera baissée à 22 % soit une chute de 8 points comparativement à la part présente avant l’accident de Fukushima, qui était de 30 %.

Cette part du nucléaire dans le mix énergétique est actuellement beaucoup plus basse, suite à l’arrêt de la totalité des 54 réacteurs présents sur le territoire conséquemment à la catastrophe de Fukushima. Le Japon a depuis redémarré neuf d’entre eux, et planifie le redémarrage de huit autres supplémentaires, comprenant la construction de trois nouveaux réacteurs qui viendront remplacer ceux devant être fermés en raison de leur ancienneté.

Source originale : http://www.japc.co.jp/atom/atom_1-7.html

Source originale : http://www.japc.co.jp/atom/atom_1-7.html

Revenir à une part du nucléaire à 22 % implique le redémarrage de 30 réacteurs, et la construction de réacteurs neufs qui auraient pour objectif de remplacer ceux qui ne pourront être relancés en raison de leur vieillissement. Il semble bien pourtant qu’à terme, le Japon tende vers une diminution graduelle de la part de nucléaire.

Le gouvernement s’attend néanmoins à rencontrer des difficultés dans l’ouverture ou la réouverture de réacteurs, notamment pour l’obtention des accords locaux, d’autant que certaines centrales sont localisées à proximité de failles sismiques actives. Il sait qu’il devra faire face à une opposition forte de la part des citoyens et se préservait déjà de toutes remarques en spécifiant que les chiffres donnés n’étaient qu’une image de la direction vers laquelle le pays allait s’orienter (source : Asahi Shimbun, 4 juillet 2018).

Le premier ministre Abe spécifiait alors qu’il s’agissait là d’une politique de relance économique destinée à l’exportation plus que de l’ouverture d’un marché national. Mais les principaux investisseurs japonais, Hitachi et Mitsubishi, se retirent peu à peu du secteur. Dernièrement, c’est en Angleterre et en Turquie que leur participation à la construction de nouvelles centrales a été abandonnée. Les évolutions de coopérations avec la France sont également remises en cause.

Par ailleurs, la volonté de développer des possibilités de recyclage du combustible reste au point mort. La perspective de pouvoir construire une structure de recyclage des déchets usagés dans le village de Rokkasho n’a pas abouti. Le pays s’est pourtant fait rappeler à l’ordre par les États-Unis qui ont demandé au Japon de réduire sa part de plutonium, celle-ci ayant dépassé la limite critique des 47 tonnes, soit de quoi réaliser 6000 bombes atomiques du calibre de celle lancée à Nagasaki le 9 août 1945. (Yusuke Ogawa, Asahi Shimbun, 6 juillet 2018),

Seul le nucléaire verra son coût d’électricité augmenter

Madame Mika Obayashi, directrice de l’institut des énergies renouvelables, estimait lors d’une conférence à la délégation de l’Union Européenne à Tokyo en juin 2018, que désormais le développement du photovoltaïque concentre les intérêts. Le photovoltaïque représente une production de 400 GW à l’échelle de la planète. Au niveau mondial, on note la place prépondérante de la Chine (53 GW), ainsi que les progrès prometteurs du Japon qui occupe une place non négligeable, au 3e rang après la Chine et les États-Unis. La France, quant à elle, occupe la 8e place, soit l’avant dernière des dix principaux pays producteurs. L’éolien produit désormais 539,6 GW et là encore, la Chine remporte la première place, loin devant les autres pays avec une production de 188 GW, alors que les États-Unis sont au 2e rang, avec une production de 89 GW. La France est au 7e rang avec 13,8 GW et le Japon se trouve en dernière place avec 3,4 GW.

Mme Obayashi souligne que l’une des difficultés propre au Japon, pour un meilleur développement des énergies nouvelles, est liée aux problèmes de grid, d’interconnexion entre les différentes compagnies chargées de produire de l’électricité dans le pays, au nombre de dix, ainsi qu’à l’accès aux réseaux intelligents (ou smart grid, réseaux qui permettent d’ajuster les flux d’électricité aux demandes des consommateurs en temps réel) existants.

La croissance de la production des énergies renouvelables entraîne une baisse du coût des installations, par économies d’échelle. Cette baisse du coût des installations engendre, à son tour, une baisse du coût de l’électricité ainsi produite qui devrait atteindre les – 60 % en 10 ans. Une comparaison du niveau de coût de l’électricité par source de production met en évidence une chute importante du prix de l’électricité produite par le PV (Utility-scale PV, Mega-solar), dont la déflation atteindrait – 89 % en 2025. Pour les autres modes de production, la chute des prix serait de : – 67 % pour l’éolien, – 27 % pour les gaz combinés, – 8 % pour le charbon. Seul le nucléaire verra son coût d’électricité augmenter de 20 % en raison des coûts trop importants des installations, du renouvellement des mesures de sécurité suite à Fukushima, de la mise aux normes nécessaire, cumulée à l’ensemble des difficultés de gestion des déchets produits.

Au Japon, le nucléaire, déjà minoritaire avant l'accident, a été remplacé par le recours aux énergies fossiles et plus spécifiquement le gaz. La France se distingue des autres pays par la primauté donnée au nucléaire engendrant un retard notable dans le développement des énergies renouvelables.

Au Japon, le nucléaire, déjà minoritaire avant l’accident, a été remplacé par le recours aux énergies fossiles et plus spécifiquement le gaz. La France se distingue des autres pays par la primauté donnée au nucléaire engendrant un retard notable dans le développement des énergies renouvelables.

Le Japon planifie néanmoins d’agrandir son parc de centrales thermiques au charbon, détenues par les mêmes industriels que les centrales nucléaires dont les directives ne sont pas définies en fonction de priorités écologiques. Avec 46 nouvelles centrales prévues, pour un total de 20,8 GW, 14 sont en construction. Si les regards et analyses se portent sur les types de production d’énergie, un marché très lucratif, il est à noter que le problème de la consommation d’énergie ne semble pas mobiliser les esprits. C’est pourtant là que se trouve le coeur du problème : il ne peut y avoir de mode de production durable et approprié à notre niveau de consommation énergétique actuel. Les smart cities basées sur le tout électrique ne viendront qu’accroître une situation déjà criante.

Une France isolée dans ses choix énergétiques

Suite à l’accord de Paris, les différents pays engagés dans la course à l’énergie prévoient, dans leur ensemble, une réduction de la part du charbon dans la production énergétique. Le Japon est à contre-courant sur ce choix, prévoyant d’augmenter sa production. Une seule exception en la matière, la France, qui elle opte pour la fermeture de la totalité des centrales à charbon tout en minimisant le développement des autres énergies renouvelables et continue à miser sur le tout nucléaire, un mode de production qui occupe encore la très grande majorité de sa production électrique alors que l’ensemble des autres pays planifie une décroissance de leur part de nucléaire, déjà moindre. Si les risques de tsunami sont certainement limités en France, il n’en reste pas moins que les situations d’inondations dues à la montée des eaux marines en raison de la fonte des glaces, aux fortes précipitations dues au réchauffement climatique et à la sur urbanisation et la multiplication des couches bitumées excessives accroît considérablement les risques de submersion des centrales nucléaires françaises. La France est désormais le seul pays au monde qui, loin de suivre l’engouement pour les énergies renouvelables, continue à développer le nucléaire et décide la recapitalisation d’Orano, groupe qui a succédé à Areva dont la dette légendaire n’aura jamais été épanchée. En pleine période de tensions sociales, le gouvernement français fait néanmoins le choix d’aggraver son déficit public de 2,5 milliards d’euros, coût de la recapitalisation d’Orano. 

Cécile Asanuma-Brice
Chercheuse en sociologie urbaine, Maison franco-japonaise Tokyo UMIFRE 19-CNRS / Laboratoire CLERSE, Université Lille 1

Tchernobyl, Fukushima : le déni…/

[Communiqué de presse] « Tchernobyl, Fukushima : le déni de l’accident »

Par Le secrétariat – 9 avril 2019

L’accident nucléaire de Fukushima a eu lieu il y a huit ans maintenant, le 11 mars 2011. 
Celui de Tchernobyl, il y a bientôt 33 ans : le 26 avril 1986.  Quelles traces en reste-t-il, des années après ? Le désastre nucléaire perdure. La contamination radioactive restera présente dans les sols pour des siècles, les impacts sanitaires s’accumulent et les situations post-accidentelles ne sont toujours pas maîtrisées.

J’ai eu le plaisir aujourd’hui d’accueillir le Pr Tetsuji Imanaka, Chercheur de génie nucléaire à l’Institut de recherches sur réacteur nucléaire à l’Université de Kyoto.
Dès le départ, ses recherches ont consisté à vérifier et à démontrer comment la radioactivité dans l’exploitation du nucléaire est dangereuse pour les humains. C’est un des scientifiques d’opposition du «collectif des six scientifiques de Kumadori»  au sein de cet institut.
Par son expérience à travers ses études sur les conséquences des radiations de Hiroshima-Nagasaki jusqu’à Tchernobyl et Fukushima , en passant par Semipalatinsk, il est un des experts les plus pertinents sur les effets radioactifs des accidents nucléaires

Les conséquences de Tchernobyl et Fukushima continuent de se faire sentir jour après jour pour des millions de gens. À Tchernobyl, environ 5 millions de personnes environ vivent encore dans des zones contaminées. Les survivants, dont plusieurs centaines de milliers ont été contraints d’abandonner leur logement pour s’établir plus loin, continuent par exemple de manger de la nourriture contaminée dans des proportions largement supérieures aux normes en vigueur.
Au Japon, ce sont près de 100 000 personnes qui n’ont toujours pas pu rejoindre leur maison – et une bonne partie d’entre elles ne le pourra sans doute jamais, malgré la rhétorique illusoire du gouvernement japonais qui continue de minimiser le problème.

Mais le plus inquiétant, c’est le déni de l’accident nucléaire. Qu’il s’agisse du gouvernement japonais ou les gouvernements propres aux pays contaminés par Tchernobyl, c’est comme s’il y avait un déni de l’accident nucléaire.  Les programmes de surveillance alimentaire autour de Tchernobyl ont ainsi été largement réduits. Quant au gouvernement japonais, tous les efforts sont faits pour nettoyer les terres et les esprits avant l’accueil des jeux olympiques de Tokyo en 2020, permettant de donner l’élan nécessaire à l’oubli.  Il a invité les habitants à retourner “ chez eux ” dès 2017, alors même que le territoire de Fukushima est encore bien loin d’être décontaminé.

Les accidents nucléaires sont avant tout un enjeu de santé publique. On observe des impacts graves sur la santé des individus appartenant aux communautés concernées par les accidents de Tchernobyl et Fukushima. Au sein des zones contaminées, le taux de mortalité est en effet nettement supérieur à la normale, le taux de natalité est quant à lui inférieur. La prévalence du cancer et des maladies mentales en forte hausse. A Fukushima, une expansion du cancer de la thyroïde sévit parmi les enfants. Plus de 200 cancers de la thyroïde ont déjà été diagnostiqués chez des enfants et adolescents, alors que cette pathologie est rarissime chez eux. Et un tiers environ des mères vivant à proximité ou dans les zones contaminées montrent des symptômes de dépression.

Les leçons en terme de sûreté n’ont pas été tirées. Il y a eu un manque de préparation, mais aussi de réactivité. Le village d’Iitaté n’a été évacué due le 22 avril 2011, alors qu’il a été fortement touché et des tablettes d’Iodes n’ont pas été distribuées. Que ce soit au Japon comme en France, les autorités n’ont pas suffisamment pris en considération le retour d’expérience de ces tragédies, qui aurait dû amener à fermer bon nombre d’installations immédiatement. En France, les centrales nucléaires de Fessenheim, Bugey, Gravelines, Tricastin et Blayais sont une menace immédiate du simple fait de leur vétusté. Mais aussi d’inondations potentielles ou de risques sismiques.

Le nucléaire est un désastre à long terme.  Les conséquences du nucléaire sont dramatiques pour des millions de personnes. Les leçons de Tchernobyl et Fukushima, nous rappellent surtout: non, le nucléaire n’est pas une énergie sûre. Aucun pays, même la France ne peut gérer un accident nucléaire.  Comme l’a rappelé l’ancien Premier Ministre japonais Naoto Kan lors de sa dernière visite Au Parlement européen en 2018, le seul moyen fiable d’éviter un accident est la sortie du nucléaire ! Puissent L’Union européenne et les États membres entendre leur homologue nippon.

Michèle RIVASI
Députée européenne EELV,
co-fondatrice de la Criirad

Fukushima: porte-parole des enfants…

Matsuki Kamoshita, 16 ans, porte-parole des enfants de Fukushima

Enfant né à Fukushima et dont la vie a basculé brutalement le 11 mars 2011, il a décidé de témoigner publiquement pour sensibiliser aux dangers du nucléaire. 

Par Stéphane Mandard  Publié aujourd’hui à 14h44, mis à jour à 15h10

Matsui Kamoshita, mardi 2 avril, à Paris.
Matsui Kamoshita, mardi 2 avril, à Paris. Stéphane Mandard / Le Monde

Cette fois, le jeune garçon ne tourne pas le dos à l’objectif. Il se tient debout face aux journalistes, sa feuille de papier entre les mains. Et la voix ne tremble pas :

« Aujourd’hui, je suis fier de signer cette lettre de mon vrai nom. Je m’appelle Matsuki Kamoshita ».

Mardi 2 avril, l’adolescent japonais a pris la parole à la mairie du 2earrondissement de Paris à l’invitation du réseau Sortir du nucléaire et de l’association Yosomono. L’occasion de parachever un récit débuté dans Le Monde.

En septembre 2018, nous avions publié son témoignage et sa photo, de dos, pour illustrer une enquête sur les « enfances volées de Fukushima », dans le cadre d’une série baptisée « Contaminations ». « Je trouvais des insultes écrites sur les dessins que je faisais en classe, ou bien on me traitait de bacille. J’ai fini par me dire qu’il valait mieux que je disparaisse », confiait le collégien sous le nom d’emprunt « Haruko ».Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Au Japon, les enfances volées de Fukushima après la catastrophe nucléaire

Par peur des brimades de ses camarades de classe, l’adolescent, rencontré avec son père à Tokyo en avril 2018, préférait cacher son identité et son histoire. Celle d’un enfant né à Fukushima et dont la vie a basculé brutalement le 11 mars 2011 avec la catastrophe nucléaire.

« Comme tous les autres réfugiés, je n’ai rien fait de mal. Mais nous sommes obligés de nous cacher comme de vulgaires criminels », raconte Matsuki aujourd’hui. Le garçon a désormais 16 ans, porte toujours une cravate et une coupe de cheveux soignée. Il a rédigé une lettre que lit en français une interprète. A ses côtés, sa mère et une autre maman arborent une écharpe à la façon des élus, portant les inscriptions « Protégeons les enfants ! » et « Les mères de Fukushima ». Avec ses parents, Matsuki a abandonné la maison familiale d’Iwaki, près de la centrale nucléaire, pour aller s’installer à Tokyo. Comme lui, ils sont 160 000 à avoir été déplacés après « l’accident », comme on dit pudiquement au Japon.

Sensibiliser aux dangers du nucléaire

« Pour l’Etat japonais, qui s’obstine à promouvoir le nucléaire et minimise les dégâts de l’accident afin de camoufler la réalité des faits, nous, les victimes, toutes générations confondues, nous ne sommes que des témoins gênants. C’est pourquoi nous sommes les cibles de harcèlement et subissons la discrimination, a écrit Matsuki. Malheureusement, dans la société japonaise actuelle, les victimes ne peuvent pas vivre en sécurité sans détourner le regard, sans se boucher les oreilles et sans fermer la bouche. »

Japon: à l’aube d’une nouvelle ère.

Le gouvernement annonce le nom de la nouvelle ère : Reiwa

Japon

Mis à jour il y a 2 heures

Le gouvernement annonce le nom de la nouvelle ère : Reiwa

Le mot « Reiwa » sera au cœur des discussions de la plupart des Japonais aujourd’hui et pour encore plusieurs années.

Il s’agit du nom sélectionné par le gouvernement nippon pour la nouvelle ère qui commencera le 1er mai, lorsque le prince héritier Naruhito deviendra le nouvel empereur.

Le porte-parole du gouvernement japonais, Yoshihide Suga, a dévoilé le nouveau nom. Il a déclaré : « Le nom de la nouvelle ère est Reiwa », en brandissant un panneau sur lequel les caractères kanji étaient inscrits.

Ces caractères proviennent du Manyoshu, la plus ancienne anthologie existante de poésie japonaise. Le Parlement a choisi le nom à partir d’une liste de propositions de la part d’experts.

Reiwa provient d’un passage qui peut être traduit de la façon suivante : « Un soir au clair de lune, au début du printemps, l’air est frais et le vent calme, et les fleurs de pruniers s’épanouissent comme une jolie femme se maquillant de blanc devant un miroir, et le parfum des fleurs est comme celui des robes embaumées d’encens. »

L’empereur Akihito abdiquera le 30 avril, ce qui mettra fin à l’ère actuelle Heisei. Le gouvernement annonce le nom de la nouvelle ère à l’avance, pour permettre aux entreprises et au public de se préparer à ce changement.

Le nom de l’ère est utilisé pour certaines occasions et sur des documents officiels, notamment les permis de conduire, les cartes d’assurance-santé et les calendriers

Fukushima, à Paris: Conférence-débat…

Conférence-débat avec deux familles de réfugiés de Fukushima, à Paris

Le mercredi3 avril

Conférence-débat avec deux familles de réfugiés de Fukushima, à Paris

Mme Akiko Morimatsu et Mme Miwa Kamoshita ont décidé de quitter leur lieu de résidence dans le département de Fukushima à cause de l’accident nucléaire survenu en 2011. Leurs communes n’ont pas été décrétées « zone à évacuer », pourtant, comme elles ont pu le constater dans leur quartier, le niveau de la radioactivité était beaucoup trop élevé pour y vivre et y élever leurs enfants en sécurité. Toutes les aides publiques au logement destinées aux personnes réfugiées de leur propre initiative hors des régions contaminées vont être supprimées en mars 2019. En mars 2018, Mme Morimatsu et Mme Kamoshita, ont décidé d’aller plaider à Genève, auprès du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, pour leur droit fondamental à vivre avec leur famille dans un environnement sain. Venues cette année à Paris avec leurs enfants, elles témoigneront de la situation vécue huit ans après la catastrophe par de nombreux réfugiés de Fukushima, et présenteront les différents problèmes que rencontreraient des habitants exposés à un nouvel accident nucléaire majeur ailleurs dans le monde

Fukushima, déjà 8 ans mais…

Fukushima, déjà 8 ans mais encore au moins 30 ans de pollutions nucléaires

En réalité il n’y a toujours pas de solutions techniques pour stopper les pollutions radioactives des réacteurs en fusion de Fukushima. Et il faudra au minimum 30 ans pour en trouver et les appliquer, à moins que cela ne soit jamais.

Les nucléocrates sont forts pour nous assurer de la parfaite sécurité des réacteurs nucléaires, et de leur innocuité. Tchernobyl, Fukushima, et les nombreux accidents des centrales françaises montrent que c’est faux.

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« 160.000 personnes évacuées, encore 120.000 personnes réfugiées » en hébergement précaires 8 ans après. On s’attend à «  9 600 à 66 000 cas de cancers supplémentaires au Japon ». 18 fois plus de cancers thyroïdiens chez les enfants, « un taux de 30 cas de cancers de la thyroïde par échantillon de 100 000 enfants vivant à Fukushima alors que la moyenne se situait à 1,7 cas pour 100 000 enfants dans la préfecture voisine ». Et un coût actuel estimé à 170 milliards d’euros, on imagine la somme totale qui sera dépensée dans 50 ans, entre 500 et 1.000 milliards ? Rappelons qu’EDF a mis un peu plus d’1 milliard en réserve pour un éventuel accident. En France 170 milliards couteraient 4600 euros à chacun des 38 millions de foyers fiscaux.

Lire l’article de Sortir du Nucléaire qui récapitule les faits et fait le point de la situation toujours aussi gravissime aujourd’hui.

https://www.sortirdunucleaire.org/Fukushima-8-ans-plus-tard-la-situation-n-est

Fukushima: Des traces de pollutions…

Des traces de pollution radioactive de Fukushima retrouvées jusque dans le nord de l’Alaska

Huit ans après la catastrophe, Fukushima refait parler d’elle. Des traces de pollution radioactive, produite lors de l’accident de la centrale nucléaire en 2011, ont été retrouvées dans l’un des endroits les plus reclus au monde.

Le 11 mars 2011, un séisme de magnitude 9,0 et un tsunami frappaient les côtes nord-est de l’île de Honshu, au Japon. Une catastrophe naturelle qui en a entraîné une autre : l’accident nucléaire de la centrale de Fukushima Daiichi. C’était il y a déjà huit ans, mais des traces demeurent encore aujourd’hui.

En témoigne la récente découverte, dans l’un des endroits les plus reclus au monde, de particules de pollution radioactive provenant de Fukushima. Elles ont été détectée au large d’une île du Détroit de Béring, au nord de l’Alaska.

Sans danger pour la santé 

C’est ce qu’a annoncé une équipe de scientifiques, qui a relevé une élévation des niveaux de césium-137, un élément radioactif. D’après les experts, ces niveaux sont heureusement trop faibles pour représenter une menace pour la santé des populations et de la faune locale. Ils soulignent que des niveaux de concentration 3.000 fois supérieurs à ceux détectés dans le Détroit de Béring seraient considérés non dangereux pour la santé. La dernière détection de particules radioactives provenant de Fukushima dans la mer de Béring remontent à 2014.

Pendant ce temps au Japonl’ordre d’évacuation près de la centrale va bientôt être en partie levé. Avant l’accident, 400 personnes vivaient dans la zone qui est aujourd’hui totalement déserte. Selon la municipalité, plusieurs dizaines de personnes devraient y retourner.Le 28 mars 2019 à 11:21 • Jeanne Travers

Fukushima: L’ordre d’évacuation bientôt…

Japon: L’ordre d’évacuation près de la centrale de Fukushima bientôt levé en partie

Mis à jour le 27/03/19 à 03h10

Travaux sur la ligne de train Joban, interrompue dans un rayon de 20km autour de la centrale de Fukushima, le 7 mars 2019.
Travaux sur la ligne de train Joban, interrompue dans un rayon de 20km autour de la centrale de Fukushima, le 7 mars 2019. — Yasushi Kanno/AP/SIPA

Le Japon a annoncé mardi s’apprêter à lever l’ordre d’évacuation pour une partie de la localité d’Okuma, ville qui, avec la cité limitrophe de Futaba, héberge la centrale nucléaire Fukushima Daiichi ravagée par le tsunami du 11 mars 2011.

Cette décision du gouvernement d’autoriser le retour des personnes devrait s’appliquer le 10 avril, a précisé à l’AFP un fonctionnaire, Yohei Ogino. « Les habitants vont pouvoir revenir dès que l’ordre est levé, il n’y a pas de restriction concernant par exemple les enfants ou personnes âgées », a-t-il indiqué.

Il admet cependant qu’il va falloir « faire attention aux sangliers » ayant envahi des espaces désertés, que « le téléphone mobile ne passe pas partout et qu’il n’y a pas encore de supermarché rouvert (juste celui de la ville voisine de Tomioka) ».

Le seuil jugé admissible hissé à 20 millisieverts par an

Quelque 400 habitants vivaient dans la zone avant l’accident. La municipalité ne s’est pas fixé d’objectif quant au nombre d’habitants de retour. Cependant, plusieurs dizaines devraient nouvellement venir ou revenir, selon le fonctionnaire.

Dans le cadre d’une politique de reconstruction et de retour des habitants destinée à « normaliser » le statut de la région sinistrée de Fukushima, les autorités ont hissé à 20 millisieverts par an le niveau jugé admissible d’exposition radioactive et ont, par conséquent, déjà levé la plupart des ordres d’évacuation. C’est cependant la première fois qu’une telle décision concerne une partie d’une localité hôte du site nucléaire.

Le « tabou » des radiations

Actuellement, l’interdiction d’habitat porte sur moins de 3 % du département. « Pour la zone concernée d’Okuma, en moyenne l’exposition est de 2 à 3 millisieverts par an », souligne Yohei Ogino. Il reconnaît cependant que ce niveau est établi sur la base de mesures effectuées à un mètre du sol et que des pointes bien plus élevées sont relevées à 1 cm, ce qui va obliger les habitants à adapter leur vie.

Le seuil de 20 millisieverts (au lieu de 1 millisievert habituellement admis) est dénoncé par les organismes non gouvernementaux et dans de récents rapports d’instances des Nations Unies comme étant trop haut, notamment pour les enfants et femmes en âge de procréer. Mais le gouvernement répond que ces propos nuisent à l’image de la région. Dans un document publié au début du mois, l’Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) regrettait que « la question des conséquences des radiations sur la santé soit rendue taboue parce qu’elle risque de diviser la population » entre ceux qui font confiance aux autorités et les autres.

Fukushima: Le Japon s’apprête…

Le Japon s’apprête à lever l’ordre d’évacuation près de la centrale de Fukushima

Quelque 400 habitants vivaient dans la zone avant l’accident. 

Des maisons près de la centrale de Fukushima, au Japon, le 10 mars 2019.
Des maisons près de la centrale de Fukushima, au Japon, le 10 mars 2019.
(YUSUKE HARADA / NURPHOTO)
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franceinfo avec AFP France Télévision

Mis à jour le 26/03/2019 | 15:24
publié le 26/03/2019

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Le Parlement européen approuve la fin du changement d’heure saisonnier en 2021

Retour à Fukushima. Mardi 26 mars, le Japon a annoncé s’apprêter à lever l’ordre d’évacuation pour une partie de la localité d’Okuma, ville qui, avec la cité limitrophe de Futaba, héberge la centrale nucléaire Fukushima ravagée par le tsunami du 11 mars 2011. Quelque 400 habitants vivaient dans la zone avant l’accident. 

Cette décision du gouvernement d’autoriser le retour des personnes devrait s’appliquer le 10 avril, a précisé à l’AFP un fonctionnaire, Yohei Ogino. « Les habitants vont pouvoir revenir dès que l’ordre est levé, il n’y a pas de restriction concernant par exemple les enfants ou personnes âgées », a-t-il indiqué.

Attention aux sangliers

Yohei Ogino admet cependant qu’il va falloir « faire attention aux sangliers »ayant envahi des espaces désertés, que « le téléphone mobile ne passe pas partout et qu’il n’y a pas encore de supermarché rouvert (juste celui de la ville voisine de Tomioka) ».

Dans le cadre d’une politique de reconstruction et de retour des habitants destinée à « normaliser » le statut de la région sinistrée de Fukushima, les autorités ont hissé à 20 millisieverts par an le niveau jugé admissible d’exposition radioactive. Le seuil de 20 millisieverts (au lieu de 1 millisievert habituellement admis) est dénoncé par les organismes non gouvernementaux et dans de récents rapports d’instances des Nations Unies comme étant trop haut, notamment pour les enfants et femmes en âge de procréer. Mais le gouvernement répond que ces propos nuisent à l’image de la région.

Les habitants de Fukushima

Les habitants de Fukushima peuvent rentrer 

JaponTokyo va autoriser les résidents des deux villes abritant la centrale nucléaire accidentée en 2011, à rentrer dans leurs pénates dès le 10 avril. 

La ville de Futaba.
La ville de Futaba. Image: AFP

La ville de Futaba. Image: AFP

Mis à jour à 09h24 

Le Japon a annoncé mardi s’apprêter à lever l’ordre d’évacuation pour une partie de la localité d’Okuma, ville qui, avec la cité limitrophe de Futaba, héberge la centrale nucléaire Fukushima Daiichi ravagée par le tsunami du 11 mars 2011.

Cette décision du gouvernement d’autoriser le retour des personnes devrait s’appliquer le 10 avril, a précisé à l’AFP un fonctionnaire, Yohei Ogino. «Les habitants vont pouvoir revenir dès que l’ordre est levé, il n’y a pas de restriction concernant par exemple les enfants ou personnes âgées», a-t-il indiqué.

Yohei Ogino admet cependant qu’il va falloir «faire attention aux sangliers» ayant envahi des espaces désertés, que «le téléphone mobile ne passe pas partout et qu’il n’y a pas encore de supermarché rouvert (juste celui de la ville voisine de Tomioka)».

Quelque 400 habitants vivaient dans la zone avant l’accident. La municipalité ne s’est pas fixé d’objectif quant au nombre d’habitants de retour. Cependant, plusieurs dizaines devraient nouvellement venir ou revenir, selon le fonctionnaire.

Dans le cadre d’une politique de reconstruction et de retour des habitants destinée à «normaliser» le statut de la région sinistrée de Fukushima, les autorités ont hissé à 20 millisieverts par an le niveau jugé admissible d’exposition radioactive et ont, par conséquent, déjà levé la plupart des ordres d’évacuation. 

C’est cependant la première fois qu’une telle décision concerne une partie d’une localité hôte du site nucléaire.

Exposition: 2 à 3 millisieverts

Actuellement, l’interdiction d’habitat porte sur moins de 3% de la préfecture. «Pour la zone concernée d’Okuma, en moyenne l’exposition est de 2 à 3 millisieverts par an», souligne Yohei Ogino. Il reconnaît cependant que ce niveau est établi sur la base de mesures effectuées à un mètre du sol et que des pointes bien plus élevées sont relevées à 1 cm, ce qui va obliger les habitants à adapter leur vie.

Le seuil de 20 millisieverts (au lieu de 1 millisievert habituellement admis) est dénoncé par les organismes non gouvernementaux et dans de récents rapports d’instances des Nations Unies comme étant trop haut, notamment pour les enfants et femmes en âge de procréer. Mais le gouvernement répond que ces propos nuisent à l’image de la région.

Dans un document publié au début du mois, l’Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) regrettait que «la question des conséquences des radiations sur la santé soit rendue taboue parce qu’elle risque de diviser la population» entre ceux qui font confiance aux autorités et les autres.(afp/nxp)

Créé: 26.03.2019, 09h24

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