Après Fukushima, quatre entreprises du nucléaire discutent d’une alliance au Japon
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Quatre exploitants et constructeurs de centrales nucléaires japonais négocient en vue d’une éventuelle alliance. Le quotidien Nikkei a révélé le 22 août que Tepco, Hitachi, Toshiba et Chubu Electric Power envisagent un partenariat pour démanteler les anciens réacteurs.
Au Japon, Tokyo Electric Power Company Holdings (Tepco), Hitachi, Toshiba et Chubu Electric Power négocient en vue d’une éventuelle alliance dans le nucléaire. Le quotidien Nikkei a révélé le mercredi 22 août que les sociétés avaient engagé des discussions pour un partenariat, dont le premier objectif serait de démanteler les anciens réacteurs. Les quatre entreprises font partie des plus grands exploitants et constructeurs de centrales nucléaires.
Selon une source de Reuters, Tepco, Hitachi, Toshiba et Chubu Electric Power ont déjà signé un accord préliminaire dont le contenu doit être précisé au cous des discussions.
L’accord pourrait s’étendre à la construction et à l’entretien de centrales nucléaires, une telle initiative étant susceptible d’initier une vaste réorientation stratégique de l’industrie nucléaire au Japon, selon le Nikkei.
Le nucléaire peine à rebondir au Japon depuis Fukushima
Le secteur nucléaire peine à rebondir au Japon après la catastrophe de Fukushima. La filière du nucléaire japonaise fournissait environ 30% de l’électricité du pays avant le tsunami de mars 2011. Tous les réacteurs ont dû obtenir une nouvelle licence de la part du nouveau régulateur, la catastrophe ayant mis en lumière les déficiences réglementaires et opérationnelles du secteur. Neuf d’entre eux ont obtenu le feu vert des autorités pour redémarrer, après avoir engagé des dépenses importantes pour répondre aux nouvelles normes de sécurité. Chubu et Tepco n’ont redémarré aucun réacteur à ce jour.
Partager les risques
« Il est maintenant impossible pour une compagnie privée de s’en sortir dans le secteur toute seule », explique un responsable du ministère de l’Economie au Nikkei. « Il y a une logique à coopérer sur la scène nationale. Quatre bilans sont mieux qu’un quand il s’agit des risques liés au nucléaire », ajoute Tom O’Sullivan, fondateur du cabinet de consultation dans le domaine de l’énergie, Mathyos Japan.
Contactés par Reuters, les quatre groupes ont dit qu’ils avaient des discussions régulières entre eux. Hitachi a démenti les détails de l’article du Nikkei en ce qui concerne les projets de démantèlement et construction de nouveaux réacteurs.
Le Japon disposait de 54 réacteurs en activité avant la catastrophe, mais les entreprises du secteur ont annoncé depuis lors des projets de démantèlement de neufs d’entre eux, en plus des six réacteurs de Fukushima où le processus de nettoyage du site devrait prendre des dizaines d’années.
Avec Reuters (Osamu Tsukimori, Taro Fuse et Aaron Sheldrick, Juliette Rouillon pour le service français)
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