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Japon : 4 fois plus de morts suite au Covid chez les 65-80 ans à cause de la vaccination ?

19 février 2023 Christine Tasin 0


Le Pr Masanori Fukushima porte plainte contre contre l’État japonais

Le Japon connaît un contexte général de hausse de la mortalité. Certains scientifiques et médecins, après avoir constaté une inflammation générale de l’organisme chez certaines personnes décédées ainsi que des anomalies au niveau du système immunitaire, s’interrogent sur un lien possible avec les injections vaccinales anti-Covid-19. En parallèle, le professeur émérite de médecine Masanori Fukushima, déclare porter plainte contre l’État japonais qui a fait la promotion de vaccins. Or, loin de réduire la mortalité par Covid, cette dernière aurait été multipliée par quatre pour la tranche d’âge des 65-80 ans

Depuis un an, l’archipel japonaisl non affiche un excès inquiétant de la P mortalité de sa population. La courbe des décès, au plus bas en mars-avril 2021, commence à monter vers le mois de mai 2021. Si elle est restée dans des limites « acceptables » jusqu’au début de l’année 2022, on constate une très vive accélération des décès à partir dès mars-avril de cette même année.

Une hausse inquiétante de la mortalité

Un phénomène qui n’est pas propre au Japon puisque l’ensemble des pays du bloc occidental, mais également Israël, certains pays d’Amérique du Sud enregistrent des décès supplémentaires par rapport à « une année normale ».

Au Japon, ces niveaux élevés de mortalité surgissent dans un contexte de poursuite de l’épidémie, même si depuis le 20 janvier 2023, le Premier ministre japonais Fumio Kishida, considérant que l’épidémie de Covid-19 est beaucoup moins virulente qu’elle n’a pu l’être, a annoncé son intention de rétrograder au printemps prochain le Covid-19 de la catégorie 2 – qui le plaçait au même niveau que la tuberculose – à la catégorie 5, un indice de dangerosité qui classe le virus au même niveau que la grippe saisonnière.

Cependant, l’épidémie est-elle la cause principale de cette hausse de la mortalité ? Tout dépend de ce que l’on entend par « cause principale ». Si l’on prend la cause directe, c’est-à-dire la mortalité par Covid, en examinant les chiffres affichés sur le site Johns Hopkins University, on constate que ceux-ci ne sont pas très élevés comparés à ceux de certains pays occidentaux (États-Unis, Royaume-Uni, Belgique, France). Depuis trois ans, il y aurait eu un peu plus de 71 000 décès liés à l’infection par Sars-CoV-2 dans ce pays qui compte 125 millions d’habitants.

Cas de décès de mortalité par Covid au Japon

Pourtant, la fin de l’année 2022 a été marquée par la reprise de l’épidémie de Covid-19 et un taux de mortalité en nette augmentation. Face à ce phénomène, les autorités ont peu réagi, préférant mettre en avant le taux de vaccination important puisqu’à la fin de l’année 2022, de 700 000 à un million de personnes se sont vaccinées chaque jour, faisant de l’archipel, l’un des pays les plus vaccinés du G7.

Cas et décès par Covid de 2020 à 2023

Cependant, à cette cause directe de la mortalité, il en existe d’autres qui, elles aussi, pourraient être liées à l’épidémie de Sars-CoV-2.

En premier lieu, comme pour de nombreux pays de l’OCDE, la hausse de la mortalité au Japon pourrait être attribuée, d’une part à la chute de la prise en charge des personnes, par l’annulation de certains rendez-vous médicaux de patients, ce qui aurait entraîné des retards de diagnostic et une surmortalité, et d’autre part à la réduction des interactions sociales, avec des conséquences graves sur la santé mentale de certaines personnes.

Par ailleurs, selon les autorités, même si ce pays est l’un des rares à ne pas avoir connu une chute de l’espérance de vie, cette surmortalité serait due à la propagation du variant BQ1 et à un taux insuffisant de rappel vaccinal avec les boosters bivalents destinés à protéger les personnes des sous-variants d’Omicron. La tranche d’âge des 80-90 ans aurait représenté 40,55% de la mortalité par Covid et les plus de 90 ans, 34,76%.

Enfin, même si les causes des décès peuvent être multifactorielles, et si l’évolution de la courbe de mortalité doit être interprétée avec beaucoup de prudence, lorsqu’on croise la courbe de la vaccination avec celle de la mortalité, on ne peut pas exclure que la vaccination fasse également partie des causes de la hausse de l’incidence des décès à court et moyen terme.

Courbe de la vaccination au Japon

Cette hypothèse peut d’autant moins être écartée aujourd’hui alors que certains effets indésirables parfois mortels sont désormais reconnus par les autorités qui ont commencé à indemniser les familles concernées par la perte d’un de leur membre.

Par ailleurs, les analyses de certains professeurs de médecine pourraient faire craindre un endommagement du système immunitaire des personnes vaccinées susceptibles de développer des infections plus graves que celles qui ne sont pas vaccinées (voir ci-dessous).

Vers une reconnaissance des effets secondaires post-vaccinaux

Selon la loi japonaise sur la vaccination, les vaccins contre le Sars-CoV-2 sont considérés comme ad hoc, entendez par là, destinés expressément à un usage spécifique.

Cette disposition particulière permet de commencer à indemniser les familles dont l’un des membres a été victime d’un effet indésirable suite à une injection vaccinale dès lors que l’imputabilité de la preuve a pu être établie. En effet, lorsque le lien est prouvé, les descendants de la personne décédée à cause du vaccin peuvent recevoir une indemnité forfaitaire de 44,2 millions de yens (310 000 euros environ) et une somme de 212 000 yens (1 500 euros environ) pour contribuer aux frais d’obsèques.

Le 26 juillet 2022, un groupe d’experts du ministère de la Santé japonais a accordé pour la première fois une indemnité forfaitaire à la famille d’une personne décédée après que cette dernière a développé une réaction allergique puis une crise cardiaque après une injection de vaccin contre le Covid-19.

En dépit des comorbidités préexistantes, notamment d’accidents ischémiques transitoires que présentait cette femme, le ministère n’a pas communiqué sur la date de la vaccination et le nombre de doses, estimant qu’une relation de cause à effet entre les problèmes de santé ultérieurs et le vaccin ne pouvait pas être niée dans cette affaire. Par ailleurs, les autorités ont déclaré qu’« une relation de causalité scientifiquement rigoureuse n’est pas nécessaire ».

Au-delà, de cet exemple emblématique de reconnaissance d’un effet indésirable ayant entraîné le décès de la personne, à cette date, au Japon, 3 680 personnes avaient déjà vu leur demande d’indemnisation du préjudice lié à la vaccination acceptée. Parmi tous les dossiers, 850 dossiers avaient reçu un avis favorable et 62 dossiers ont été refusés. Par ailleurs, les décisions concernant 16 autres personnes, dont certaines sont décédées, ont été reportées.

La hausse de la mortalité couplée à la reconnaissance de l’existence d’effets indésirables liés à la vaccination ont conduit certains scientifiques et médecins à étudier les liens de causalité entre la vaccination et l’augmentation des décès, notamment en analysant les mécanismes biologiques et physiologiques qui pourraient être à l’origine des réactions graves pouvant entraîner la mort des personnes après avoir reçu une injection de vaccin anti-Covid-19 à ARN messager.

Les constats biologiques, physiologiques et cliniques des scientifiques et des médecins

La température anormalement élevée des personnes décédées

Dans une vidéo mise en ligne en décembre 2022, deux chercheurs japonais analysent les mécanismes physiologiques induits par les vaccins expérimentaux à ARN messager et qui ont pu causer des réactions indésirables graves, voire entraîner la mort de sujets vaccinés dans certains cas.

Masataka Nagao, médecin légiste attaché à la faculté de médecine de l’université d’Hiroshima, pratique des autopsies sur plus d’une centaine de corps par an.

Il a constaté que les personnes décédées après une injection de vaccin anti-Covid-19 présentaient une température du corps anormalement élevée.

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« La première chose qui m’a interpellée, c’est que la température des cadavres était très élevée lorsqu’ils ont été examinés par la police. Les températures corporelles étaient anormalement élevées, autour de 33 ou 34 degrés Celsius, ce qui n’est pas normal. Normalement, au stade de l’autopsie, la température du corps est de 20 degrés. La température du corps était très élevée au moment de la mort. La température était supérieure à la normale, c’est-à-dire supérieure à 40 degrés Celsius », a-t-il déclaré.

En examinant le profil génétique, l’équipe de recherche du Pr Nagao a pu constater qu’il existait des anomalies au niveau du système immunitaire et que ces dérèglements pouvaient être la cause de réactions inflammatoires fortes.

À partir de l’analyse que ces équipes ont effectué des données génétiques recueillies sur les patients décédés, le Pr Nagao pense que le vaccin peut être responsable de troubles immunitaires ayant entraîné une inflammation dans le corps et dont le signe clinique principal était cette hausse de la température corporelle au-dessus de 40° Celsius.

« Ces seules données montrant que les gènes impliqués dans la réponse immunitaire étaient hyperactifs, ne permettent pas de conclure que les vaccins sont la cause de la mort, mais ne le mettent pas hors de cause. Je peux dire que c’est une zone grise, et nous pensons que l’administration de ces vaccins est suffisamment reliée à des réactions anormales du système immunitaire. »

La suppression du système immunitaire

Dans cette même vidéo, un autre grand professeur, Shigetoshi Sano, expert en dermatologie de la faculté de médecine de l’université de Kochi, a évoqué la découverte de protéines Spike à l’emplacement de lésions cutanées et d’autres problèmes de peau sur des patients vaccinés.

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« La protéine Spike issue du vaccin a été trouvée dans la peau », a expliqué le professeur Sano en montrant une diapositive montrant une région vert vif sur une lésion rendue visible par un colorant spécial. Cette technique sert à visualiser les régions où l’on peut détecter une inflammation et constater qu’elles sont « inondées » de protéines Spike.

« Les protéines Spike sont dispersées localement, elles suppriment localement le système immunitaire, ce qui a pour conséquence de faciliter la réactivation du virus de l’herpès. (…) La fonction des protéines Spike pour produire des réactions indésirables est la formation de caillots sanguins », a expliqué le Pr Sano. « Et pire encore, les protéines Spike peuvent aussi induire localement une inflammation ».

Interrogé par rapport à l’affaiblissement du système immunitaire et à la possibilité de contracter plus facilement des infections, le Pr Sano, après un bref moment d’hésitation, a répondu :

« Vous avez raison. Je ne sais pas si je devrais dire cela, mais il a été constaté que les personnes vaccinées sont plus susceptibles de contracter le coronavirus que les personnes non vaccinées. Parfois, des choses qui ne sont pas bonnes sont introduites dans le corps humain. La vaccination peut empêcher notre système immunitaire global de lutter contre ces mauvaises choses ».

La plainte contre l’État japonais déposée par le professeur Masanori Fukishima

Tandis que les investigations de scientifiques et de médecins se poursuivent, Masanori Fukushima, professeur émérite de médecine à l’université de Kyoto, dans une allocution prononcée dans un hôpital universitaire le 2 février 2023, a annoncé porter plainte contre l’État japonais qui a fait la promotion du vaccin, une décision d’une extrême gravité, selon lui. Il n’hésite pas à accuser le ministère de la Santé de fraude et dénonce un problème « historiquement grave qui menace l’existence même de la nation japonaise ».

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« Aujourd’hui, nous avons déposé une plainte contre le gouvernement japonais pour l’annulation de l’action administrative. Aujourd’hui, il est d’une importance fondamentale pour le gouvernement japonais de collecter et de divulguer en permanence des données exactes. Cependant, j’ai été témoin du récent scandale de fraude commis par le ministère de la Santé. Je dois réaliser qu’il s’agit d’un problème historiquement grave qui menace l’existence même de la nation japonaise. En tant que médecin et scientifique, je n’ai pas eu d’autre choix que d’oser engager une action en justice. Il va sans dire qu’il est absolument important de divulguer les données du monde réel sur l’efficacité et la sécurité de la vaccination contre le virus du Covid-19. En effet, ces données sont directement liées à la santé, aux moyens de subsistance et à l’économie de la population. Par conséquent, je pense que le gouvernement japonais, c’est-à-dire le ministère de la Santé, doit divulguer ces données de manière appropriée au public.

Jetez un coup d’œil aux données pour les groupes de 65-69 ans et de 70-79 ans. Il est surprenant de constater que le nombre de nouvelles infections ou de cas positifs pour 100 000 personnes est quatre fois plus élevé chez les personnes vaccinées deux fois que chez les personnes non vaccinées. Regardez également les données fournies par le conseil consultatif en septembre 2021. Le taux de mortalité des personnes non vaccinées et les taux de mortalité des personnes vaccinées à une dose et à deux doses ont été décrits correctement. D’après la description en rouge, la vaccination a effectivement réduit le taux de mortalité des personnes âgées de plus de 65 ans. Cependant, pour tous les âges, la vaccination a démontré l’effet inverse, entraînant une augmentation du taux de mortalité. Il s’agit d’un phénomène paradoxal. En tant que telles, les données sur les taux de mortalité avaient déjà été publiées dans des documents officiels. 

Cependant, dans les données de l’année dernière, le ministère de la Santé a supprimé toutes ces informations. En fait, la vaccination a été recommandée sur la base de l’explication suivante : la vaccination ne prévient pas l’infection, mais la vaccination prévient les maladies graves et réduit le taux de mortalité.

Cependant, sur la base des données publiées par le Conseil consultatif en septembre 2021, la base pour recommander la vaccination pour tous les âges ne devrait plus exister. Malgré cela, le ministère de la Santé a poursuivi la vaccination. Je considère qu’il s’agit d’une grave crise nationale. C’est pourquoi j’ai décidé d’intenter un procès cette fois-ci. »

https://www.francesoir.fr/societe-sante/japon-mortalite-covid-professeur-masanori-fukushima-plainte

Fukushima: l’eau contaminée

Au fil de l’eau. Que faire de l’eau contaminée de la centrale de Fukushima ?

Catherine Pottier s’entretient avec Jean-Christophe Gariel, directeur général adjoint à l’IRSN, l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, en charge du pôle santé et environnement.

12 mai 2021. Fukushima, Japon. Des manifestants protestent contre la proposition de la compagnie d\'électricité de Tokyo (TEPCO) qui a annoncé qu\'elle allait rejeter dans l\'océan Pacifique plus d\'1 million de tonnes d\'eau contaminée.
12 mai 2021. Fukushima, Japon. Des manifestants protestent contre la proposition de la compagnie d’électricité de Tokyo (TEPCO) qui a annoncé qu’elle allait rejeter dans l’océan Pacifique plus d’1 million de tonnes d’eau contaminée. (DAVID MAREUIL / ANADOLU AGENCY VIA AFP)
#AlertePollution

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Il y a tout juste un mois, la compagnie d’électricité de Tokyo (TEPCO) a annoncé qu’elle allait rejeter dans l’océan Pacifique plus d’1 million de tonnes d’eau contaminée.

L’opération devrait débuter en 2023 et se poursuivre pendant toute la durée du démantèlement du site, autrement dit entre 30 et 40 ans. Colère des voisins chinois et coréens, mais aussi des communautés de pêcheurs et des organisations écologistes. Le Japon affirme que l’eau contaminée sera traitée avant d’être rejetée à la mer, sauf qu’elle contiendra encore certaines molécules radioactives, notamment le tritium (l’un des isotopes de l’hydrogène) qui ne peut pas être retiré.

Le tritium est un isotope radioactif de l’hydrogène qui a une faible radiotoxicité. L’impératif est d’être très vigilant sur la quantité de tritium rejeté à la mer.

Jean-Christophe Gariel, directeur général adjoint à l’IRSN

 

Tritium mais aussi strontium 90, cobalt 60, carbone 14…  

Jean Christophe Gariel reconnaît que tous ces radionucléides sont présents dans l’eau de Fukushima Daiichi. 70% de l’eau présente sur le site présentent des niveaux supérieurs aux valeurs réglementaires. Cette eau va donc devoir être à nouveau filtrée jusqu’à ce que ces taux de nucléides reviennent à des niveaux réglementaires.

Une pratique courante dans l’industrie nucléaire  

Tous les réacteurs nucléaires en opération dans le monde conduisent à des rejets de radioactivité dans l’eau et dans l’atmosphère. Ces rejets sont encadrés et surveillés et la France n’échappe pas à la règle. Les rejets provenant du démantèlement de Fukushima, ceux issus des eaux traitées de la centrale, (autrement dit des eaux contenant du tritium), seront à des niveaux inférieurs ou égaux à ceux qui prévalaient lorsque les réacteurs de Fukushima Daiichi étaient en fonctionnement normal avant l’accident de 2011.  

L’organisation écologiste Greenpeace avait proposé d’augmenter la capacité de stockage durable sur le site nippon mais la solution n’a pas été retenue par les autorités japonaises. Au total, cinq options ont été examinées pour se débarrasser de ces eaux contaminées : 
Le rejet en mer, le rejet dans l’atmosphère, l’injection dans le sous-sol, le rejet de l’hydrogène dans l’atmosphère après une opération d’électrolyse (séparation de l’oxygène et de l’hydrogène), et enfin la solidification suivi d’un entreposage sous-terrain.

La possibilité d’agrandir le stockage a aussi été étudiée par les autorités japonaises mais elles ont estimé que la capacité sur le site existant était insuffisante et que l’exploitation d’un autre site poserait d’énormes problèmes de transport pour l’acheminement quotidien des 140 tonnes d’eau contaminée.        

 

Image prise par un drone le 27 avril 2021 montrant le stockage provisoire de nombreux sacs de conteneurs flexibles, contenant du sol contaminé de Fukushima. Ils sont placés dans la ville d\'Okuma, préfecture de Fukushima. 
Image prise par un drone le 27 avril 2021 montrant le stockage provisoire de nombreux sacs de conteneurs flexibles, contenant du sol contaminé de Fukushima. Ils sont placés dans la ville d’Okuma, préfecture de Fukushima.  (KOJI ITO / YOMIURI / THE YOMIURI SHIMBUN VIA AFP)

 

« Une autre voie pour l’Yonne »

Départementales 2021

Le binôme Xavier Courtois-Cloria Jaolaza veut porter « Une autre voie pour l’Yonne »

Le binôme Xavier Courtois-Cloria Jaolaza veut porter "Une autre voie pour l’Yonne"
De gauche à droite : la suppléante Aurore Leblond, adjointe à Magny, Xavier Courtois conseiller sortant candidat à sa succession, sa binôme Cloria Jaolaza, élue municipale et communautaire, et Jérôme Huchard, conseiller municipal d’opposition à Avallon (liste Mon parti c’est Avallon)
 
Respectivement conseiller départemental sortant et élue au Pays avallonnais, Xavier Courtois et Cloria Jaolaza veulent « ouvrir la voie à un renouveau de la politique dans l’Yonne », en se présentant sur le canton d’Avallon aux élections départementales de juin 2021.

Conseiller sortant, président de la Com-com du Serein, et maire de Massangis, Xavier Courtois (ex-LR) a progressivement pris ses distances avec la majorité départementale et avec Les Républicains, qu’il juge « en proie à une droitisation ».

Sa binôme, Cloria Jaolaza, élue à Joux-la-Ville et au Pays avallonnais se revendique sans étiquette. Déléguée régionale de la Fédération des jeunes élus de France, elle est aussi candidate à l’élection régionale sur la liste de la majorité présidentielle et veut militer pour la protection de l’enfance et l’accompagnement du handicap.

« Bousculer les politiques là depuis des années »

Ils seront entourés de Jérôme Huchard, conseiller municipal d’opposition à Avallon et Aurore Leblond, adjointe à Magny qui veulent tous deux s’investir pour le territoire au-delà des clivages.

« Nous sommes dans la logique de répondre aux besoins. Le contexte implique que l’on sorte des logiques partisanes, nous y croyons foncièrement et voulons porter un renouveau de la politique locale, qui soit aussi générationnel pour bousculer les politiques qui sont là depuis des années. »

Départementales 2021 : retrouvez la présentation des cantons de l’Yonne

Maëlle Hamma
maelle.hamma@centrefrance.com

Covid-19: le laboratoire P4

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Covid-19: le laboratoire P4 de Wuhan revient au cœur de la polémique

DÉCRYPTAGE – Le laboratoire a progressivement échappé au contrôle des scientifiques français qui devaient superviser le travail des chercheurs chinois.

 
 
 
 
 
Vue aérienne du laboratoire P4, sur le campus de l’Institut de virologie de Wuhan en Chine, le 13 mai 2020. HECTOR RETAMAL/AFP

 

Longtemps écartée par l’OMS qui la jugeait «hautement improbable», étouffée par les autorités chinoises qui ont tenté de réécrire l’histoire de la pandémie, desservie, voir décrédibilisée par le fait qu’elle a été défendue par l’Administration Trump, l’hypothèse d’un accident de laboratoire refait surface. La France est d’autant plus concernée que c’est elle qui a exporté le P4 de Wuhan, un laboratoire de très haute sécurité biologique, destiné à l’étude des virus pathogènes les plus dangereux. Un joyau de la technologie française, qu’on réserve d’ordinaire à ses amis.

Depuis le début, cette coopération très sensible avec les autorités chinoises a créé des tensions dans l’Hexagone. C’est en 2004 que Jacques Chirac et le président chinois Hu Jintao décident une coopération destinée à lutter contre les maladies infectieuses émergentes. Un an plus tôt, la Chine avait beaucoup souffert du Sras, le syndrome respiratoire aigu sévère. «Certains pensaient qu’il fallait absolument aider les Chinois

 

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Déconfinement: l’interview

Le président, qui nous a reçus à l’Elysée le 28 avril, annonce qu'il prendra «dès le début du mois de juin grâce au retour à une vie aussi normale que possible» son «bâton de pèlerin» pour aller «prendre le pouls du pays». PhotoPQR/Centre France La Montagne/Thierry LindauerLe président, qui nous a reçus à l’Elysée le 28 avril, annonce qu'il prendra «dès le début du mois de juin grâce au retour à une vie aussi normale que possible» son «bâton de pèlerin» pour aller «prendre le pouls du pays». PhotoPQR/Centre France La Montagne/Thierry Lindauer 

Interview Emmanuel Macron 28 avril

Le 31 mars, vous avez annoncé un retour progressif à la normale à partir de mi-mai. Quel est votre calendrier ?

« L’étape zéro, c’était la réouverture des écoles le 26 avril. Nous avons assumé cette priorité éducative et cette stratégie de vivre avec le virus, y compris face à haut niveau d’incidence, supérieur à celui de nos voisins. Nous ouvrirons ensuite en quatre étapes. Le 3 mai, fin des attestations et des restrictions de déplacement. Le 19 mai, couvre-feu repoussé à 21h et réouverture des commerces, des terrasses et des musées, salles de cinémas et théâtres avec des jauges limitées. Dès le 19 mai, il nous faut retrouver notre art de vivre à la française, en restant prudents et responsables : notre convivialité, notre culture, le sport… Le 9 juin, couvre-feu à 23h et ouverture des cafés, restaurants et salles de sport. Enfin le 30 juin, fin du couvre-feu (voir infographie). »

L’idée de déconfiner par territoire est donc abandonnée ?

« J’ai bon espoir que la France entière pourra passer à l’étape du 19 mai. Les mesures seront nationales, mais nous pourrons actionner des « freins d’urgence » sanitaires dans les territoires où le virus circulerait trop. A l’heure actuelle, il y a huit départements dans lesquels l’incidence dépasse 400 cas pour 100 000 habitants. »

Selon quels critères ces freins seront-ils déclenchés ?

« Ils s’appliqueront dans une métropole ou un département en fonction de trois critères : le taux d’incidence qui dépasserait à nouveau 400 infections pour 100 000 habitants, une augmentation très brutale de ce taux et une menace de saturation des services de réanimation. Si cela se produit, le gouvernement, en concertation avec les préfets et les collectivités locales, bloquera les réouvertures. »

En octobre, vous aviez fixé le seuil de déconfinement à 5 000 cas par jour, il est aujourd’hui à plus de 30 000. Les conditions sont-elles vraiment réunies pour gagner ce nouveau pari ?

« Je n’ai jamais fait de pari sur la santé et la sécurité de nos concitoyens. J’assume d’avoir fait des choix, mais ce ne sont pas des paris. Cela sous-entendrait que ce serait aventureux. Non. Nous avons été éclairés par la science et nous avons fait le choix de mettre l’humain avant tout. Dans l’humain, il n’y a pas que la gestion sanitaire mais aussi tout ce qui fait la vie des femmes et des hommes. La vie de la Nation ne se réduit pas à l’évolution des courbes.

Je suis obligé de regarder la conséquence de la fermeture d’une école, quand un enfant n’aura pas un repas par jour ; ou encore la conséquence quand on demande à un commerce de fermer plusieurs semaines. Je sais leur détresse aujourd’hui. Nous devons prendre tout cela en compte. »

Qu’est-ce qui a changé ?

« La grande différence avec le mois d’octobre, c’est qu’aujourd’hui, nous avons un vaccin qui donne une perspective de sortie durable de la crise. Nous avons vu l’efficacité du couvre-feu -, croisée avec l’arrivée du vaccin en janvier. C’est un vrai changement dans la gestion de l’épidémie. »

Assouplirez-vous le télétravail ?

« Le télétravail sera assoupli à partir du 9 juin, en lien avec les partenaires sociaux au niveau des entreprises. De manière plus large, ce que je vous ai présenté aujourd’hui est un projet qui fera l’objet, à partir de lundi, d’une grande phase de concertation à trois niveaux : avec les parlementaires, avec l’ensemble des partenaires sociaux et des professionnels et avec les élus des territoires. A l’issue, le plan sera présenté en détail par le Premier ministre au cours de la semaine du 10 mai. »

Comment le pass sanitaire fonctionnera-t-il ? N’y a-t-il pas de risque d’une société sanitaire à deux vitesses avec les vaccinés et les autres ?

« Je tiens beaucoup à l’unité de la Nation. Sur le plan sanitaire, chaque innovation a été accessible à tous. Les tests sont gratuits en France. Très peu de pays sont dans ce cas. Nous n’avons laissé personne au bord de la route. La République et l’Etat Providence ont été au rendez-vous. Le « quoiqu’il en coûte », c’est aussi ça. Le pass sanitaire ne sera jamais un droit d’accès qui différencie les Français. Il ne saurait être obligatoire pour accéder aux lieux de la vie de tous les jours comme les restaurants, théâtres et cinémas, ou pour aller chez des amis. Par contre, dans des lieux où se brassent les foules, comme les stades, festivals, foires ou expositions, il serait absurde de ne pas l’utiliser. Comme il en va de nos libertés publiques, le Parlement se saisira de la question. Le débat doit être ouvert. Ce pass, qui sera papier ou numérique, via l’application TousantiCovid, permettra de montrer qu’on est vacciné ou testé négatif dans les deux jours qui précèdent. C’est juste et ça ne fracturera pas le pays. Ce sera un outil supplémentaire pour assurer la protection des Français.»

Est-ce que la formule que vous nous présentez permettra de ne plus avoir recours à des confinements ?

« C’est mon souhait le plus fort, et cela ne date pas d’aujourd’hui.. Mais est-ce que je peux vous dire, les yeux dans les yeux, qu’on ne sera plus jamais débordé par ce virus ? C’est impossible. Il semble que les vaccins dont nous disposons sont efficaces face aux variants, mais vous voyez bien que nous en découvrons de nouvelles formes chaque semaine. Il faut donc rester vigilant. Maintenant, notre combat, c’est de vacciner le plus vite possible pour augmenter notre immunité collective. Il faut le faire évidemment en Europe, mais également en aidant l’Afrique et les pays les plus pauvres. Ce n’est pas simplement de la solidarité, c’est aussi de l’efficacité. »

C’est-à-dire ?

« Le seul moyen d’éviter que de nouveaux variants émergent, c’est de permettre à tous les pays du monde d’aller vers une stratégie d’éradication du virus. C’est pour cela que nous sommes en train de devenir, nous, Européens, le continent leader de la production de vaccins. On est parti moins vite que nos amis américains, mais nous sommes en train de rattraper ce retard à marche forcée. Nous

allons produire 250 millions de doses sur notre sol cette année. Nous, Européens, nous en avons d’ores et déjà commandé 2,5 milliards pour cette année. Nous en produirons plus de 2 milliards sur 2022-2023 pour faire les éventuels rappels de vaccination dont on aura peut-être besoin, mais aussi aider tous nos partenaires à vacciner leurs populations et écraser le virus dans leur pays. »

Voyez-vous la fin de la crise sanitaire en 2021 ?

« Je ne sais pas. S’il n’y a pas de nouveaux variants non maîtrisés, oui. Là où je suis plus optimiste, c’est que nos meilleurs scientifiques et industriels disent que nous serions en capacité, en 80 à 100 jours, de fournir un vaccin permettant d’y répondre. Mais peut-être aurons-nous à vivre avec le virus pendant des années et à nous refaire vacciner chaque année. »

Envisagez-vous dès maintenant d’ouvrir la vaccination à tous?

« Pas tout de suite. On peut optimiser le fonctionnement de nos 1700 centres de vaccination. On va continuer à prioriser par âge parce que c’est le plus efficace. La vaccination des plus vulnérables fait baisser la pression sur les services hospitaliers. Mais nous avons des doses en stock. Nous allons donc ouvrir à compter du 1er mai la vaccination à tous les plus de 18 ans qui ont une surcharge pondérale sérieuse (indice de masse corporelle supérieur à 30). J’invite les 2,3 millions de Français concernés à se rendre dans les centres de vaccination dès ce week-end. »

Y aura-t-il un bac normal cette année ?

« En aucun cas, nous n’aurons des examens et des diplômes au rabais. Qu’il s’agisse du baccalauréat, des bac pro, des BTS ou des examens dans nos universités. Mais nous devons nous adapter. Pour le baccalauréat, certaines épreuves qui devaient se tenir en mars sont passées en contrôle continu du fait de l’épidémie. En revanche, les deux épreuves qui ont des examens terminaux, la philosophie et le grand oral, seront maintenues.

Et les autres examens ?

« Pour le bac pro, les épreuves terminales prévues pour juin seront maintenues. Idem pour les BTS, en juin, avec la part de stage et de contrôle continu prévue, mais nous mettrons en place une session exceptionnelle de rattrapage en juillet. Pour tout le reste du supérieur, les examens prévus se tiendront mais à chaque fois qu’il y aura des élèves malades, nous leur permettrons d’avoir des sessions de rattrapage. »

Comment sortir des aides et du « quoiqu’il en coûte », sans faire trop de dégâts sur des secteurs très fragilisés ?

« J’assume totalement le « quoi qu’il en coûte ». Nous avons eu raison de le faire. Durant la crise 2008-2010, la France a eu une récession deux fois moins forte qu’en Allemagne, mais a détruit 7 fois plus d’emplois. Là nous n’en détruisons pas plus, car on a protégé les emplois existants. Le chômage n’a pas explosé, ni les faillites. Les semaines à venir, il faut être très vigilant pour accompagner le redémarrage sans créer de fragilités économiques. Le dispositif d’activité partielle sera maintenu à

l’identique en mai et en juin. En mai, pour ceux qui commencent à rouvrir, il y aura les mêmes aides économiques qu’en avril. A partir du 1er juin, l’accompagnement se fera au prorata de la reprise d’activité. On aura une réponse adaptée par secteur. Ce sera du cousu main. Là encore, nous le ferons dans un cadre concerté avec les partenaires sociaux »

Les 750 milliards d’euros promis par l’Europe n’arriveront pas avant septembre. La France va exercer la présidence de la Commission européenne l’an prochain. Allez-vous prendre des initiatives pour fluidifier le système de décision européen ?

« Nos procédures sont trop lentes et trop bureaucratiques. Il y aura au cœur de la présidence française la volonté de réformer nos institutions pour les rendre plus efficaces et plus rapides. Mon travail dans les prochains mois, c’est aussi de tout faire pour simplifier les procédures en France. »

Comment ?

« Dès le début du mois de juin grâce au retour à une vie aussi normale que possible, je veux reprendre mon bâton de pèlerin et aller dans les territoires pour prendre le pouls du pays. »

Vous allez refaire un grand débat national ?

« Je veux, en lien avec les maires et forces vives de la Nation, inventer un deuxième temps de la relance. Il devra passer par une simplification drastique et une accélération des investissements. »

La crise sanitaire a révélé un certain déclassement industriel…

« Nous avons tenu pendant des décennies un discours patriotique, sans les moyens. S’il n’y a pas de recherche, s’il n’y a pas d’investissement pour créer des usines, il n’y a plus d’industrie. Depuis quatre ans, nous avons baissé le coût du capital et la fiscalité sur l’investissement productif. Heureusement que nous avons réduit les impôts, y compris en supprimant la part anti-production de l’ISF! Notre pays dissuadait l’investissement. Il dissuadait aussi le travail et c’est pour cela que j’ai baissé l’impôt sur le revenu, augmenté la prime d’activité. Ah, j’en ai entendu sur ces sujets de la part des patriotes aux petits pieds ! Ceux qui vous disent : ’il faut faire des usines en France’, mais vous expliquent que les gens qui réussissent doivent être taxés, alors que la France est déjà l’un des pays d’Europe où la fiscalité est la plus élevée. On a eu raison de stopper cette aberration qui conduisaitnos entrepreneurs à s’installer à l’étranger ; on aurait dû faire 10 ou 15 ans plus tôt. Nous avons malheureusement vécu à plein l’absurdité d’un modèle économique qui n’existait plus. On va mettre une décennie pour rebâtir le tissu industriel. »

Les Etats-Unis préparent un plan à 1000 milliards de dollars. Ils injectent plus d’argent que nous ?

« Il faut aussi, quand on se compare avec le plan Biden, prendre en compte tout notre modèle social, à commencer par les minimas sociaux et l’activité partielle. Quand on y ajoute le plan de relance, la France consacre 20% du PIB à la crise. Les mêmes proportions qu’aux Etats-Unis, qui n’ont pas notre système de solidarité. »

Joe Biden va taxer l’argent qui dort chez les plus riches. C’est une solution ?

« Cette dette Covid, il faudra la rembourser et nous devrons aussi assumer des investissements d’avenir et équilibrer le fonctionnement courant du pays. Mais tant je serai là, il n’y aura pas de hausses d’impôts en sortie de crise. Nous sommes déjà l’un des pays les plus taxés au monde. Il ne peut y avoir de souveraineté industrielle sans une baisse des impôts de production. Depuis quatre ans, nous avons baissé la contribution des classes populaires et moyennes (100€ de gain de pouvoir d’achat pour un salarié au Smic). La Nation doit reprendre le cours des réformes de modernisation. Ce processus ne peut pas s’arrêter. »

Vous allez donc réformer jusqu’au bout ?

« Jusqu’au dernier quart d’heure. Ces vingt dernières années, nous avons pris trop de retard. Réformer, transformer, investir, ce sont les conditions pour défendre notre modèle social, ce que nous sommes nous, Français. »

En décembre, vous avez laissé planer le doute sur votre candidature à un second mandat. Cette crise a-t-elle conforté ce doute ou l’a-t-elle fait reculer ?

« Je me couche avec mes doutes et je me réveille avec des convictions reforgées. Je serai bien intempestif à vous parler de mes ambitions personnelles. Dans la gestion d’un pays, il ne faut pas commettre de faute de temps. Nous avons une nouvelle décennie française à bâtir, qui sera la décennie de notre jeunesse. Si j’ai une ambition, c’est ça. C’est qu’on puisse ensemble, par cette grande concertation que je veux faire à l’été, tourner la page de ce moment de la vie de la Nation. Mon destin individuel n’existe pas si nous n’y arrivons pas, aucun destin individuel ne vaut en dehors d’un projet collectif. »

Source: UMIH et le Parisien

       

Déconfinement : le calendrier

Déconfinement : Emmanuel Macron nous dévoile le calendrier du retour progressif à la normale

Le président a choisi nos colonnes et celles de confrères de la PQR pour révéler son plan de réouverture du pays. Quatre étapes pour sortir du confinement progressivement.

Le président a choisi nos colonnes et celles de confrères de la PQR pour révéler son plan de réouverture du pays.
Le président a choisi nos colonnes et celles de confrères de la PQR pour révéler son plan de réouverture du pays. 

Dans son interview au Parisien et aux quotidiens de presse régionale, Emmanuel Macron détaille son plan de réouverture progressive du pays. Un calendrier établi par phase de 3 semaines en 3 semaines pour permettre l’évaluation des mesures avant de passer, si la situation le permet, à la phase suivante.

Le 31 mars, vous avez annoncé un retour progressif à la normale à partir de mi-mai. Quel est votre calendrier ?

Emmanuel Macron. L’étape zéro, c’était la réouverture des écoles le 26 avril. Nous avons assumé cette priorité éducative et cette stratégie de vivre avec le virus, y compris face à un haut niveau d’incidence, supérieur à celui de nos voisins. Nous ouvrirons ensuite en quatre étapes. Le 3 mai, fin des attestations et des restrictions de déplacement. Le 19 mai, couvre-feu repoussé à 21 heures et réouverture des commerces, des terrasses et des musées, salles de cinémas et théâtres avec des jauges limitées. Dès le 19 mai, il nous faut retrouver notre art de vivre à la française, en restant prudents et responsables : notre convivialité, notre culture, le sport… Le 9 juin, couvre-feu à 23 heures et ouverture des cafés, restaurants et salles de sport. Enfin le 30 juin, fin du couvre-feu (voir infographie ci-dessous). »

La suite de l’interview est à découvrir ce soir sur notre site et demain dans nos colonnes.

Les étapes de la réouverture

Le calendrier établi par le président pourrait évidemment être modifié, dans certains territoires où le taux d’incidence serait trop élevé ou si les services de réanimation se trouvaient proches de la saturation.

Lundi 3 mai, rien ne change par rapport à ce qui avait déjà été annoncé par le gouvernement : les restrictions de circulation en journée prennent fin, collèges et lycéens rouvriront totalement ou partiellement. Les commerces aujourd’hui fermés le resteront à ce moment-là. Il faudra ensuite attendre deux semaines pour arriver à la deuxième phase du déconfinement.

Le mercredi 19 mai, tous les commerces pourront rouvrir. Les musées, monuments, théâtres, cinémas et lieux de spectacle avec du public assis (dans la limite de 800 spectateurs en intérieur, et 1 000 à l’extérieur) seront aussi autorisés à ouvrir. Les activités sportives, à l’extérieur comme à l’intérieur, seront de nouveau permises. Les stades de football et autres établissements sportifs pourront rouvrir à la même date, avec la même jauge que les lieux de spectacle. Les rassemblements de plus de dix personnes seront interdits, contre six aujourd’hui. On pourra retourner au restaurant, mais seulement en terrasses et avec un maximum de six personnes par table. Le couvre-feu, jusque-là à 19 heures, sera décalé à 21 heures.

infog déconfinement macroninfog déconfinement macron LP/Infogra

Le 9 juin, le couvre-feu passera à 23 heures. Cafés et restaurants pourront rouvrir complètement, toujours avec une limite de six personnes par table maximum. Les salles de sport pourront à nouveau ouvrir ce même jour. Sous réserve d’avoir un pass sanitaire, les lieux de cultures et établissements sportifs pourront accueillir jusqu’à 5 000 personnes. Sous la même condition, salons et foires pourront rouvrir. Les touristes étrangers se rendant en France devront avoir un pass sanitaire. Le télétravail, lui, sera assoupli.

Le 30 juin, enfin, dernière phase du déconfinement annoncé par Emmanuel Macron, on en aura fini avec le couvre-feu qui sera définitivement levé. Avec un pass sanitaire, il sera possible de participer à des événements de plus de 1 000 personnes, en extérieur et en intérieur, ouvrant a priori la voie aux festivals. Selon la situation sanitaire locale, les jauges seront revues voire levées dans les établissements ouverts et lors des rassemblements.

Les enfants de Fukushima

25 avril 2021

Les cas de cancer de la thyroïde chez les enfants de Fukushima multipliés par 20

© Ian Thomas Ash / www.documentingian.com

Article d’Alex Rosen paru sous le titre original « Schilddrüsenkrebs bei Fukushima-Kindern 20-fach erhöht » sur le site de l’IPPNW.

Traduction française : Odile Girard (Fukushima-is-still-news)

© Ian Thomas Ash / www.documentingian.com

En 2011 la population japonaise a été exposée aux retombées radioactives dans beaucoup d’endroits. Certains vivent encore aujourd’hui dans des régions irradiées où ils sont chaque jour confrontés à des doses de radioactivité élevées : points chauds (hotspots) radioactifs dans les rues, les champs de riz ou les bacs à sable, champignons ou algues contaminés, eaux souterraines radioactives et recontamination par les feux de forêts et les inondations.

L’un des effets secondaires les plus redoutés de l’exposition à la radioactivité est l’apparition de cancers via des mutations de l’ADN. Le cancer de la thyroïde chez les enfants n’est certes pas le plus dangereux, mais c’est la manière la plus simple de révéler une maladie cancéreuse radioinduite. En effet, les temps de latence jusqu’à l’apparition d’une tumeur cancéreuse sont relativement courts – quelques années seulement – et de plus, le cancer de la thyroïde est extrêmement rare chez les enfants ; on peut donc montrer qu’une hausse même minime des cas est statistiquement significative. En conséquence, en 2011, les autorités japonaises se sont senties obligées de mettre en place une étude sur les cancers de la thyroïde chez les enfants et les jeunes de Fukushima.

Depuis maintenant 10 ans, l’Université de Médecine de Fukushima (la FMU) examine à intervalles réguliers la thyroïde de personnes qui vivaient dans la préfecture de Fukushima au moment de la fusion des cœurs et avaient à l’époque moins de 18 ans. Au départ, le groupe concerné comprenait environ 368 000 individus. Les premières années, on a tout de même réussi à examiner quelque 300 000 d’entre eux. Après la première série de dépistage (2011-2014), le suivi de dépistage de ces enfants a eu lieu ensuite tous les deux ans. La seconde enquête est déjà terminée, la troisième tire à sa fin ; la quatrième dure déjà depuis 2018 et depuis 2020, nous sommes dans la cinquième.

Dans la première série de dépistage à Fukushima, on a trouvé 116 biopsies suspectes, 101 cas de cancer avéré qui étaient si agressifs qu’ils ont dû être opérés. Les patients et patientes qui présentaient des biopsies suspectes avaient au moment de la catastrophe entre 6 et 18 ans (en moyenne 14,9 ans). À l’époque, ce chiffre élevé inattendu a été expliqué par l’Université de Médecine de Fukushima comme étant le résultat d’un effet dépistage (screening effect en anglais), c’est-à-dire ce phénomène qui veut qu’on détecte davantage de cas de maladies au cours de dépistages de masse qu’on n’attendrait dans la même population et le même laps de temps en laissant se développer les symptômes de la maladie. Même si on ne connaît pas la dimension précise de l’effet dépistage, on peut exclure que l’augmentation du taux de cancer au cours des campagnes de dépistage suivantes soit due à un effet dépistage. Tous ces enfants avaient en effet été examinés auparavant et avaient été déclarés exempts de cancer. C’est donc bien qu’ils ont développé leur cancer entre les dépistages.

La seconde série de dépistage a révélé jusqu’à présent 71 biopsies suspectes, 54 cas de cancer (âge au moment de la catastrophe entre 5 et 18 ans, âge moyen 12,6 ans). La troisième série a trouvé 31 biopsies suspectes et 27 cas de cancer supplémentaires (âge au moment de la catastrophe entre 5 et 16, âge moyen 9,6 ans). Dans la quatrième série qui se déroule actuellement, on a jusqu’ici 27 biopsies suspectes et 16 nouveaux cas (âge au moment de la catastrophe entre 0 et 12 ans, âge moyen 8 ans). Parmi les enfants qui, après une biopsie à l’aiguille fine, présentaient une suspicion de cancer, 46 sont toujours sous observation et n’ont pas encore été opérés. Ce qui frappe, c’est la moyenne d’âge toujours plus basse dans les dépistages : avec le temps, on a de plus en plus de cas de cancer chez des patients qui à l’époque de la catastrophe étaient encore très jeunes, et pouvaient même avoir moins de cinq ans.

Arrivés à 25 ans, les jeunes adultes de la cohorte étudiée sont par ailleurs exclus de l’étude officielle principale et transférés dans une nouvelle cohorte. Dans ce groupe, on a enregistré jusqu’à présent 7 cas de biopsies suspectes et 4 nouveaux cas de cancer de la thyroïde. Le nombre de cas non recensés est probablement beaucoup plus élevé, car la participation à cette étude n’est que de 8 %. La mise en place d’une nouvelle cohorte est considérée dans l’ensemble comme une manière pour la FMU de minimiser encore le nombre de diagnostics de cancer.

À ces chiffres il faut ajouter 11 cas de cancer de la thyroïde qui ont été détectés chez des enfants appartenant à la cohorte d’étude, non pas dans le cadre des tests de dépistage mais à la Clinique universitaire de Fukushima. Ces 11 cas ne sont pas pris officiellement en compte dans les résultats officiels, quoiqu’ils montrent des tumeurs identiques et touchent des patients qui se trouvent effectivement dans la cohorte d’étude. Ces patients ont toutefois été envoyés faire des examens supplémentaires plus tôt que prévu en raison de résultats suspects au cours des dépistages. Les cas de cancer qui sont alors apparus n’ont pas été rajoutés aux chiffres officiels, ce qui ouvre la porte à une minimisation systématique du nombre réel de cas. 

Ces 11 cas étaient connus en juin 2017. On ne sait pas combien il y a eu depuis de cas supplémentaires. En outre, les données venant d’autres hôpitaux japonais ne sont pas disponibles et les patients de régions contaminées par la radioactivité en dehors de la préfecture de Fukushima ne sont de toute façon enregistrés nulle part. Il est donc fort probable que le nombre de cas non détectés de cancer de la thyroïde chez des patients qui au moment de la fusion des cœurs se trouvaient dans les régions contaminées soit nettement plus élevé. Mais même abstraction faite de ces cas, le total des cas de cancer de la thyroïde atteint aujourd’hui 213 (198 cas officiels issus des séries de dépistage, 4 cas de la cohorte Ü25, et les 11 cas de la Clinique universitaire de Fukushima).

Il est maintenant intéressant de comparer ces chiffres avec le taux d’incidence de cancer au niveau du Japon : au Japon, le taux d’incidence du cancer de la thyroïde chez les enfants de moins de 25 ans est de 0,59 par 100 000 par an. Cela signifie qu’au sein de la cohorte de quelque 218 000 enfants, on aurait pu attendre une incidence d’environ 1,3 nouveau cas de cancer de la thyroïde par an. Aujourd’hui, 10 ans après le début de la catastrophe nucléaire, on ne devrait avoir que 13 cas de cancer de la thyroïde au sein de la population étudiée.

Le chiffre réel des cas de cancer de la thyroïde à Fukushima, c’est-à-dire 213 cas, est 16 fois plus élevé que le chiffre attendu. Si l’on ne prend en compte que les 112 cas confirmés après la première série de dépistage et qu’on ne peut donc pas soupçonner d’être liés à un quelconque effet dépistage, le facteur d’incidence par rapport au nombre de cas de cancer de la thyroïde attendu depuis la fin du premier dépistage (12,9-7,4 = 5,5) est même de 20.

Le graphique ci-dessous compare les cas de cancer de la thyroïde détectés officiellement (en bleu) aux cas qu’on pourrait mathématiquement attendre dans la cohorte étudiée (en orange). On voit que le nombre de cas durant la première série de dépistage augmente de manière continue mais qu’il poursuit aussi sa courbe ascendante de 2014 à 2020 de manière continue, ce qui ne saurait s’expliquer par un effet dépistage.

Titre du graphique : cas de cancer de la thyroïde chez les enfants de Fukushima. En bleu : cas de cancer confirmés ; en orange : nombre de cancers attenduTitre du graphique : cas de cancer de la thyroïde chez les enfants de Fukushima. En bleu : cas de cancer confirmés ; en orange : nombre de cancers attendu

De plus, la répartition géographique des taux de cancers de la thyroïde correspond bien à la contamination radioactive admise. Dans les 13 communes les plus contaminées situées à l’est de Fukushima, on observe une incidence des cancers de la thyroïde chez les enfants nettement plus élevée que dans les régions moins contaminées par la radioactivité dans le nord, le sud et le centre de la préfecture. Le taux d’incidence le plus bas a été trouvé à l’ouest, là où les retombées radioactives ont été aussi les moins fortes.

Les cas de cancer de la thyroïde chez les enfants de Fukushima multipliés par 20
Les cas de cancer de la thyroïde chez les enfants de Fukushima multipliés par 20

Du reste, la baisse du nombre de cas de cancers de la thyroïde attendu dans les années 2016-2021 s’explique par la baisse de participation aux dépistages. Comme ces cas de maladie ne peuvent plus apparaître dans le dépistage, cela fait aussi baisser le nombre des cas de cancers attendu. Alors que la première série de dépistage de 2011-2014 concernait encore environ 300 000 enfants qui étaient soumis à une palpation et une radio de la thyroïde, le nombre a diminué d’environ 10 % dans la seconde série de dépistage de 2014-2016 pour n’inclure que quelque 270 000 enfants et de 10 % encore dans la troisième série de 2016-2018 pour finalement ne plus concerner que 218 000 enfants. À ce jour, la quatrième série de dépistage a permis d’examiner environ 181 000 enfants et la cinquième seulement 41. Si l’on compare les chiffres, le pourcentage des enfants examinés à Fukushima est passé de 79 % au premier dépistage à 71 au second, 65 au troisième et à 62 % au quatrième dépistage en cours.

En bleu : cohorte étudiée ; en orange : enfants examinés. Courbe : pourcentageEn bleu : cohorte étudiée ; en orange : enfants examinés. Courbe : pourcentage

Il semblerait que cette tendance ait une explication systématique : depuis des années des membres de l’Université de Médecine de Fukushima sont envoyés dans les écoles de la préfecture, pour informer les enfants de leur « droit à la non-participation » et leur « droit de ne pas savoir ». Sur les formulaires de scolarité, on trouve entretemps une option « opt out », c’est-à-dire une possibilité de ne plus participer au dépistage. C’est donc bien en toute conscience qu’on envisage que les enfants puissent sortir de l’étude et qu’on les y encourage. La baisse de participation est encore amplifiée par le fait que les plus de 25 ans ne font plus partie de l’étude principale. Les membres de la FMU craindraient-ils que la montée inquiétante des cas de cancers de la thyroïde ne se poursuive ? Ont-ils du mal à accepter ces données qui contredisent la thèse largement répandue depuis le début de la catastrophe nucléaire selon laquelle la multiple fusion des cœurs n’a entraîné aucun cancer supplémentaire ?

En outre, on peut s’attendre à une augmentation d’autres formes de cancer et d’autres maladies provoquées ou influencées de manière négative par les radiations ionisantes. Les tests thyroïdiens de la FMU représentent les seuls tests scientifiques de dépistage en série qui puissent donner des résultats pertinents sur les conséquences sanitaires de la catastrophe nucléaire de Fukushima. Et ils courent actuellement le risque d’être dévalorisés par les partisans de l’énergie nucléaire.

Les gens au Japon ont un droit inaliénable à la santé et le droit de vivre dans un environnement sain. Les tests thyroïdiens chez les enfants ne sont pas seulement bénéfiques aux patients dont les cancers sont détectés de manière précoce et peuvent ainsi être traités, mais servent l’intérêt de l’ensemble de la population qui a subi les effets de la radioactivité libérée lors de l’accident. La poursuite des tests thyroïdiens dans le respect des règles et leur accompagnement scientifique sont donc d’intérêt public et ne doivent en aucun cas être entravés par des considérations politiques ou économiques. Il est important de continuer à suivre de l’extérieur l’évolution de la situation en gardant un regard critique.

Alex Rosen, médecin pédiatre et co-président de l’IPPNW Allemagne

Sources :

RESTAURANTS : PAS DE RÉOUVERTURE AVANT…

RESTAURANTS : PAS DE RÉOUVERTURE AVANT JUIN DANS LES DÉPARTEMENTS LES PLUS TOUCHÉS DÉCLARE MACRON

Felicità, le restaurant XXL de Station F by Big Mamma, les photos

En France, la réouverture des restaurants, ce ne serait pas tout de suite pour tout le monde. Lors d’un déplacement à Melun ce lundi 26 avril 2021, le président Emmanuel Macron déclare  » Je pense qu’on ne peut pas rouvrir les restaurants fin-mai courant juin dans les départements où ça circule encore beaucoup ». Alors, qui devra prendre son mal en patience ?

Alors que les français attendent l’annonce officielle du calendrier de réouverture des lieux fermés en raison du coronavirus, celles-ci devraient se faire de manière progressive selon la circulation du virus dans les différents territoires. Lors de la conférence de presse du gouvernement le 22 avril 2021, le premier ministre Jean Castex avait confirmé l’horizon de la mi-mai pour de premières réouvertures notamment en ce qui concerne les terrasses et les lieux culturels.

Ce lundi 26 avril 2021, on comprend que la réouverture des restaurants, ce ne sera pas tout de suite pour tout le monde. Lors d’un déplacement en Île-de-France à Melun, le président Emmanuel Macron a déclaré  » Je pense qu’on ne peut pas rouvrir les restaurants fin-mai courant juin dans les départements où ça circule encore beaucoup ». En revanche, il confirme que la réouverture des terrasses serait bel est bien prévue pour la mi-mai.

Ainsi, pour le retour dans les salles des restaurants, cela semble compromis pour la région Île-de-France dont les départements présentent les taux d’incidence les plus élevés du pays bien qu’une baisse de la circulation du virus soit observée depuis quelques temps. Parmi les régions les plus touchées on retrouve également les Hauts-de-France mais aussi la Provence-Alpes-Côte d’Azur avec un taux d’incidence particulièrement élevé dans les Bouches-du-Rhône. Il faudra donc prendre son mal en patience et en espérant profiter des terrasses entretemps.

Sports et Loisirs à L’Isle sur Serein

Installation d’un ensemble « Sports et Loisirs » à L’Isle sur Serein

 

L’article 12 du compte rendu du conseil municipal du 26 février 2021 nous informe de l’installation prochaine d’un ensemble « Multi Sports » qui se situera à proximité de l’aire de jeu, elle-même se situant entre le terrain de football et le camping municipal.

Cette prochaine installation s’inscrit dans la continuité. En effet, après le terrain de football, l’air de jeu et plus récemment terrain de tennis, on ne peut que constater la volonté des successeurs des conseillers municipaux dans la pérennisation d’un projet adopter lors d’une réunion de conseil de 1987, comme l’indique, ci-dessous, un article paru dans la presse de l’époque.

On ne peut que féliciter le conseil actuel sur cette sage décision.

L’Yr de 1987

Réunion de conseil et Covid

Depuis la crise sanitaire du Covid qui sévit en France depuis mars 2020, les municipalités ont beaucoup mal à gérer les réunions de conseils municipaux. 
A chacun sa solution, avec pour objectif dans la majorité des cas, le respect de la démocratie locale
Léa Guedj, journaliste sur France Inter, est allée à la rencontre des maires et nous fait part des choix de chacun, qu’elle publie dans un article  le

Conseils municipaux : comment les communes s’adaptent aux restrictions sanitaires

Pour maintenir ces délibérations entre élus et permettre aux citoyens d’y assister, des mairies passent aux visioconférences et aux retransmissions en direct sur internet. Mais la transition n’est pas toujours facile.
Pour respecter les consignes sanitaires, des conseils municipaux, comme celui de Toulouse, ce sont délocalisés dans des salles plus grandes.
Pour respecter les consignes sanitaires, des conseils municipaux, comme celui de Toulouse, ce sont délocalisés dans des salles plus grandes. © AFP / Frédéric Scheiber

Depuis mai 2020, les conseils municipaux peuvent se tenir sans la présence des administrés, ou avec un nombre limité de personnes. Les communes tentent de s’adapter pour conserver la caractère public des séances, par une retransmission en direct. Les élus peuvent également se réunir en téléconférence. Autant de modalités de fonctionnement dont disposent désormais les maires pour maintenir ce moment important de la démocratie locale, malgré la crise sanitaire. Même si certains rechignent à les adopter.

En salle, avec un nombre restreint d’élus

Des communes ont ainsi décidé de poursuivre les débats en salle, parfois en se délocalisant dans des locaux plus grands et avec ce que cela implique de mesures de distanciation, port du masque et autres plexiglass. Pour le maire socialiste de Creil, dans l’Oise, hors de question de renoncer au « cénacle de la démocratie locale », explique Jean-Claude Villemain à France Inter. Pas de visioconférence donc, mais des élus en nombre restreint, auxquels ceux qui sont absents peuvent déléguer leur pouvoir.

Du côté de l’opposition, cette décision agace. Les élus du groupe d’opposition Génération Creil ont tout simplement refusé d’assister au conseil municipal lundi dernier. « Creil est au cœur d’une zone de forte propagation de l’épidémie, justifie Johann Lucas, le président du groupe, et il y a eu des cas de covid parmi les agents, cadres et élus de la commune. » « J’applique la loi », rétorque l’édile, faisant référence à l’ordonnance du 1er avril 2020 qui prévoit que le tiers des membres doivent être présents ou représentés par des élus porteurs de pouvoirs.

Les séances en visioconférence, c’est toute une organisation

Avec plus ou moins d’entrain, des municipalités ont sauté le pas. Philippe Laurent, maire (UDI) de Sceaux, organise les conseils municipaux en visioconférence, via le logiciel StarLeaf, depuis décembre 2020. « C’est beaucoup plus long et pénible, car les élus sont installés chez eux tranquillement, alors ils parlent, parlent…, soupire l’élu. _Une des séances a même duré onze heures, jusqu’à six heures du matin !_«  C’était la séance du 17 décembre 2020, visible sur Youtube, s’il vous prend l’irrépressible envie de la visionner.

 

À Montreuil, en Seine-Saint-Denis, le service de communication concède également que l’organisation est « plus compliquée ». Il y a « tout un nouveau protocole à adopter et des problèmes techniques à résoudre ». La Ville a donc rédigé une note explicative des règles à suivre pendant ces réunions à distance. Les modalités de prise de parole, d’abord. Les conseillers doivent appuyer sur l’option « lever la main » dans Zoom. Ils s’expriment à tour de rôle « après avoir été préalablement autorisés à prendre la parole par le maire » qui active leur micro. 

 

Il a aussi fallu résoudre la problématique du vote en ligne. À Montreuil, « le maire ouvre le vote via une solution de vote à distance sécurisée pour laquelle les élus auront reçu un identifiant de séance par mail et un mot de passe personnel par SMS ». Le logiciel qu’ils utilisent s’appelle Quizzbox, le même que celui choisi par Malakoff, Nancy, Vaulx-en-Velin ou Saint-Nazaire par exemple.

À Château-Thierry, dans l’Aisne, le vote se fait de manière plus traditionnelle. Devant son écran, le maire Radical, Sébastien Eugène, demande lui-même s’il y a des oppositions ou des abstentions. « Des personnes se signalent en levant la main, physiquement ou virtuellement », précise l’édile qui « demande systématiquement leur vote aux membres de l’opposition ».

Le vote dématérialisé présente un inconvénient : impossible de réaliser des votes à bulletin secret. « On est obligés de reporter ces votes là ou de les faire en présentiel », indique Sébastien Eugène. C’est d’ailleurs l’une des raisons évoquées par certains maires pour refuser les conseils en visio.

Des réunions suivies « en live »

Malgré ces difficultés techniques, le maire apprécie le distanciel, car « les conseillers s’écoutent plus entre eux, on ne peut pas couper la parole, alors que c’est assez fréquent en salle ». La retransmission en Facebook Live est aussi devenue systématique. Une « alternative » pour ouvrir le conseil « à un plus large public ». « Généralement cinq à dix personnes viennent au conseil municipal, toujours les mêmes, souvent d’un certain âge », observe-t-il. Tandis qu’« une centaine d’internautes regardent en direct », et certaines vidéos, qui durent environ quatre heures, cumulent jusqu’à 5 200 vues au total.

 

Le direct, implique aussi « plus d’interactivité » avec les administrés. Sous cette vidéo du 12 novembre 2020, on trouve plus de 100 commentaires. Sébastien Eugène, a fait le choix de permettre aux habitants de commenter la séance : « S’ils sont constructifs, il nous arrive même d’y répondre en direct. »

Des centaines de communes ont décidé de diffuser leurs conseils municipaux en direct pendant la crise sanitaire. Villeurbanne, Mulhouse, Massy, Caen, Bergerac, Brest… Pour ces villes, la captation vidéo est une nouveauté. Et cela nécessite une certaine logistique et un investissement financier. Au début, « on a bidouillé pour retransmettre sur les réseaux, en utilisant un téléphone portable », raconte Béatrice de François, maire (PS) de Parempuyre, en Gironde.

Très vite, la maire s’aperçoit que la qualité de l’image et du son n’est pas suffisante. Alors, « on a investi dans une caméra sur pivot », décrit l’élue, dont les conseils sont visibles sur YouTube. La commune a aussi fait appel à un prestataire, et « ça a un coût non négligeable : 800 euros », précise-t-elle.

La diffusion sur les réseaux sociaux booste les conseils municipaux

Limoges fait partie des villes qui ont davantage d’expérience et de moyens pour investir dans la retransmission vidéo. La municipalité diffuse les séances sur le site de la ville depuis 2014, dans un objectif de « transparence ». Pour cela, elle fait appel à au prestataire Multicam Systems, pour un montant de 2 880 à 3 600 euros par séance.

Depuis juillet 2020, les réunions sont aussi retransmises sur Facebook Live, puisqu’il n’y a plus de public en salle. « On a changé d’échelle, on touche beaucoup plus de monde, constate Sandrine Javelaud, directrice de la communication de la Ville : sur le site de la ville, on avait en moyenne 600 personnes qui regardaient en direct, et 300 en replay. » Sur Facebook, les vidéos cumulent entre 6 000 et 13 000 visionnages.

 

Les internautes participent activement. « On a un « community manager » qui modère les commentaires, explique la directrice de communication, il répond aux questions lorsqu’elles portent sur des dossiers précis. Parfois, il faut enlever certains commentaires haineux. » Même si les discussions sont « assez techniques » et le direct « incite à une certaine tenue de la part des conseilleurs municipaux », précise Sandrine Javelaud, l’un des internautes écrit en commentaire : « On se croirait au théâtre ».

Les commentaires des internautes « difficiles à modérer »

Le « théâtre », justement, c’est ce que veut éviter Jean-Claude Villemain, le maire (PS) de Creil. Ce qui apparait comme « un outil qui fait vivre la démocratie » aux yeux de certains élus, lui semble au contraire relever de la « politique spectacle ». Les conseils de la Ville de Creil sont diffusés en direct, mais uniquement en audio, sans image, sur YouTube. Les commentaires sont désactivés, comme sur la plupart des vidéos de conseils municipaux sur la plateforme. Une option que ne permet pas le Facebook Live.

Pour le maire de Creil, l’absence de commentaires des internautes ne change pas grand-chose, puisque, lors d’un conseil municipal habituel, « le public ne peut pas intervenir comme il veut. Il faut qu’il demande la parole et que le maire suspende la séance. » Un avis que partage la mairie de Bussy-Saint-Georges. La ville de Seine-et-Marne a d’abord tenté de diffuser son conseil municipal en Facebook Live, le 10 décembre 2020.

 

Résultat : 180 commentaires, dont quelques-uns reçoivent une réponse de la Ville de Bussy. Mais face à « des débordements » et « des commentaires parfois violents » qui sont « difficiles à modérer », la municipalité choisit de ne diffuser les directs que sur Youtube, sans possibilité de commenter.

Des maires refusent le distanciel et les retransmissions en direct 

Il y a des majorités qui refusent tout bonnement la retransmission en direct, en audio ou en vidéo. C’est le cas à Boulogne-Billancourt, au grand dam de Pauline Rapilly-Ferniot, élue de l’opposition (EELV). Elle n’a pas pu se rendre au dernier conseil, parce qu’elle était cas contact, et « on m’a refusé d’y assister en visio », relate-t-elle. Ce qu’elle regrette encore davantage, c’est l’absence de diffusion des séances en ligne. « On a proposé un vœu en ce sens, mais la majorité a voté contre », assure-t-elle.

Dans Le Parisien, Pierre-Christophe Baguet, le maire (LR) de Boulogne-Billancourt justifie sa décision par l’attitude de l’opposition « qui, dès le premier conseil municipal, fait un peu ce qu’elle veut, des gens se lèvent pour filmer leurs camarades ». Il prend pour exemple une vidéofilmée pendant le conseil municipal diffusée sur les réseaux sociaux en février. On y voit Pauline Rapilly-Ferniot qui tente de dénoncer des propos sexistes dont elle a été victime par des élus de la majorité. Le maire coupe alors son micro.

 

Le maire (PS) du Mans, Stéphane Le Foll, fait aussi partie des réfractaires. À Ouest France, il déclare que « filmer un conseil municipal, ça coûte » et que « si c’est faire de la transparence pour faire de la critique systématique, ce n’est pas la peine ». Marie James, candidate de gauche aux municipales 2020, fulmine. Elle a même lancé une pétition pour « généraliser la diffusion vidéo publique des conseils municipaux et communautaires ».

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