blog de serge

"Rien n'est plus proche du Vrai ... que le Faux"

Energie « sol-air » à L’Isle sur Serein (1)

Dépannage rapide, … et après?

On pourrait dire beaucoup de choses sur les circonstances qui ont provoqué une intervention d »urgence sur les lignes électriques aériennes,  sortie sud de l’Isle sur Serein, sur le bord de la RD86.

Seul le résultat compte, et de s’apercevoir que depuis c’est incident ( plus d’un mois, voir deux), on se retrouve dans une situation de danger immédiat qui semble n’affecter personne.

Bien plus que des mots le constat en photo parle de lui même, avec des installations mono-filaire et des poteaux manifestement en bout de carrière à la vue de l’un d’eux couché dans le fossé et des câbles électriques à même le sol et sans protection mécanique. Pour seule information, une rubalise à bout de souffle et deux banderoles à chaque extrémité à peine lisible.

A chacun d’apprécier le caractère d’irresponsabilité de la municipalité dont la responsabilité serait engagée si un accident se produisait.

Fukushima : évolution des concentrations…

Fukushima : évolution des concentrations de plutonium dans les sols et les rivières

Posté le 10 juillet 2018 par La rédaction dans Environnement

Des chercheurs ont montré que la distribution spatiale des dépôts de plutonium dans les sols de la région de Fukushima suit globalement celle du radiocésium également émis lors de l’accident de 2011. De plus, l’analyse des sédiments de rivière au fil des années a mis en évidence une diminution de moitié de la concentration en plutonium entre 2011 et 2014.

Grâce à des méthodes et des instruments de pointe permettant de mesurer de très faibles concentrations de plutonium dans les sols, des chercheurs du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE, CEA/CNRS/Université de VersaillesSt-Quentin-en-Yvelines) et leurs collègues du CEA/DAM et de l’Université de Tsukuba (Japon) ont pu montrer que la distribution spatiale des dépôts de plutonium dans les sols de Fukushima était globalement similaire à celle du radiocésium. Par contre, lorsque les sols de la région sont érodés par les puissants typhons auxquels le Japon est fréquemment exposé, le plutonium issu de la centrale accidentée de Fukushima est exporté préférentiellement par les rivières jusqu’à l’Océan Pacifique, car il est concentré à la surface des sols. Les traces infimes de plutonium issu des essais thermonucléaires des années 1960 ont, au contraire, été homogénéisées à travers l’ensemble de la couche labourée des rizières par les pratiques agricoles lors des dernières décennies.

Globalement, les concentrations de plutonium ont diminué de moitié dans les sédiments de rivière entre 2011 et 2014 (passant d’un maximum de 95 fg/g (fg = femtogramme, 10-15 gramme) à 45 fg/g). De plus, la contribution de plutonium issu de la centrale accidentée de Fukushima diminue passant d’un maximum de 30 % du plutonium contenu dans l’échantillon à un maximum de 10 %. Une baisse similaire est observée pour la contamination en radiocésium qui peut s’expliquer par l’érosion importante et l’export sédimentaire générés par les typhons, les glissements de terrain et les travaux de décontamination menés dans la région. Ces opérations consistent à décaper l’horizon superficiel des sols sur 5 cm, qui concentre 95 % à 99 % du radiocésium, et à l’entreposer au sein de sites de stockage temporaires.

La seule exception à cette baisse générale est observée à l’aval de la première zone de la région à avoir été décontaminée, pour laquelle on observe bien une très forte baisse des teneurs en radiocésium (jusqu’à 90 %) mais aussi une augmentation de la part du plutonium émis en 2011 passant de 12 à 39 %, ce qui reste inférieur à la contribution des essais de 1960. Ces résultats montrent qu’une fraction du plutonium peut être remobilisée par des processus différents de ceux qui gouvernent les transferts de radiocésium, et qu’il est probablement véhiculé par des microparticules transportées par des processus éoliens. Il convient désormais d’identifier et de caractériser ces microparticules au vu de la longue demi-vie de certains de ces isotopes et de leur rémanence potentielle dans l’environnement.

L’accident de la centrale de Fukushima Dai-ichi de mars 2011 a conduit à l’émission d’une quantité importante de radionucléides et à leur dépôt sur les sols du Nord-Est du Japon. En plus du radiocésium (134Cs et 137Cs) qui a été émis en abondance, des ultra-traces de plutonium ont été trouvées dans les sols et sédiments de la région. L’étude du plutonium est importante car le comportement de cet élément dans 2/2 CONTACTS PRESSE CEA tuline.laeser@cea.fr Tél. : +33 1 64 50 20 11 DEPRESSE PARIS, LE 24 MAI 2018 COMMUNIQUÉ l’environnement peut différer notablement de celui du radiocésium. De plus, les périodes radioactives de la plupart des isotopes du plutonium (jusqu’à 376 000 ans) étant globalement plus longues que celles du radiocésium (jusqu’à 30 ans), le plutonium permet d’étudier le marquage environnemental de l’accident sur une durée plus importante.

Une première étude réalisée en 2014 (Evrard et al., 2014) a permis de montrer que les concentrations de plutonium dans les sols ou les sédiments de rivières de la région de Fukushima sont de l’ordre de quelques dizaines de femtogrammes par gramme d’échantillon. Ce plutonium provient de deux sources : (1) les essais thermonucléaires atmosphériques des années 1960 et (2) l’accident de Fukushima. Pour déterminer la contribution relative de ces deux sources de plutonium qui se trouve dans les sols et les sédiments de cette région du Japon, il faut analyser leur composition isotopique. Pour y parvenir, il est nécessaire de concentrer et purifier le plutonium des échantillons par des méthodes de séparation et purification radiochimiques, puis de réaliser des mesures isotopiques avec un spectromètre de masse par plasma à couplage inductif de haute sensibilité et équipé d’un dispositif de multi-collection des ions. Ces techniques sont maîtrisées par le Département Analyse, Surveillance, Environnement (DASE) de la Direction des Applications Militaires (DAM) du CEA sur le site de Bruyères-le-Châtel (Essonne).

Ces résultats ont été obtenus dans le cadre du projet AMORAD (Amélioration des modèles de prévision de la dispersion et d’évaluation de l’impact des radionucléides au sein de l’environnement) financé par le programme des investissements d’avenir en radioprotection et sûreté nucléaire (projet ANR-11-RSNR-0002).

Source : cnrs

Compétence à la découpe

Un bras de fer engagé

Sans partir dans la redondance, la reforme des collectivités territoriales mise en place ces quelques dernières années (2014), n’en finit pas d’alimenter le débat.

Après les fusions commentaires, Avallon/Serein, alimentées par le grand débat du « j’y vais/j’y vais pas « , voici venu, au sein même de la CCS (communauté de communes du serein), la compétence scolaire, avec le « toi oui/toi non »

La difficulté principale réside dans le fait que, si les groupes scolaires de Guillon et Noyers sont des propriétés de l’intercommunalité, le groupe scolaire de L’Isle sur Serein appartient en propre à la commune. De fait, la fusion communautaire de 2014, avec la reprise des compétences, n’intégrait pas le groupe de L’Isle.

Au regard de la loi, lorsqu’une communauté prend une compétence, elle doit le faire sur l’ensemble de son territoire (politique du tout ou rien).

Les grincements de dents de certains délégués proviennent de cette situation d’exclusion.

Notre confrère de L’Yonne Républicaine de ce jeudi 5 juillet résume bien le climat qui a régné lors de la réunion de Communauté de Communes du 3 juillet 2018.

 

Fukushima : le Japon veut miser …

Fukushima : le Japon veut miser sur le nucléaire et construire un nouveau réacteur d’ici 2030

Alors que le démantèlement de la centrale Fukushima Daiichi devrait encore prendre plusieurs décennies, le gouvernement japonais entend relancer le nucléaire, notamment en construisant une nouvelle centrale.

La centrale numéro 1 de Fukushima à Okuma, en avril 2018.

La centrale numéro 1 de Fukushima à Okuma, en avril 2018.

HIROTO SEKIGUCHI / YOMIURI / THE YOMIURI SHIMBUN / AFP

Fukushima, déjà de l’histoire ancienne au Japon ? Le gouvernement japonais a en tout cas confirmé un plan ambitieux visant à remonter la part du nucléaire dans le mix électrique à hauteur de 20 à 22% à l’horizon 2030. En 2015, sur les 1041 TWh d’électricité produite  par l’archipel, seulement 9 TWh étaient d’origine nucléaire (soit moins d’1%), une faible part qui s’explique en partie par le tsunami à Fukushima en 2011, qui a entraîné l’arrêt de l’utilisation de plusieurs réacteurs. La compagnie d’électricité Tepco a également annoncé vouloir relancer la construction d’un réacteur atomique, un projet qui avait également été mis en pause après la catastrophe.

Relancer le nucléaire pour réduire les émissions de gaz à effet de serre

Le 3 juillet 2018, les ministres nippons ont approuvé ce plan énergétique, qui devrait courir jusqu’à 2050. La proportion visée d’énergie nucléaire à horizon 2030 est maintenue à 20-22% (contre 25-30% avant la catastrophe de Fukushima), tandis que celle de l’énergie renouvelable est fixée à 22-24%. Les énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel) resteront majoritaires (56%). Le Japon s’est toutefois engagé à réduire de 80% ses émissions de gaz à effet de serre entre 2013 et 2050, ce qui nécessite des efforts massifs. En ce sens, de même que pour des questions d’indépendance énergétique, le gouvernement considère qu’un cinquième de son électricité doit être produite dans les centrales nucléaires, « une ressource indispensable », tout en voulant réduire cette part tant que faire se peut.

Or, pour que cette proportion soit atteinte en 2030, selon les experts du secteur, il faut non seulement relancer plus de réacteurs qu’actuellement (seuls 6 sont en fonctionnement) mais aussi en construire de nouveaux, car plusieurs, parmi le parc restant de 39 unités (54 avant l’accident de Fukushima) atteindront la limite d’âge avant cette échéance.

La construction d’une nouvelle centrale à Higashidori en question

« Nous allons concrètement lancer l’étude géologique pour la construction d’une nouvelle unité à Higashidori » et« étudier de nouvelles mesures pour la sûreté », a déclaré le vendredi 29 juin 2018 le patron de Tokyo Electric Power (Tepco), Tomoaki Kobayakawa, lors d’une conférence de presse. « Tout en ayant des obligations fortes découlant de l’accident de Fukushima, nous pensons qu’il est de notre devoir de garantir un approvisionnement suffisant en électricité afin d’éviter les coupures », a-t-il justifié.Ce projet de réacteur à Higashidori avait été stoppé après la catastrophe de Fukushima en mars 2011.

L’intention de Tepco de construire un nouveau réacteur irrite au plus haut point les antinucléaires, qui jugent insupportable une telle initiative alors que l’accident de Fukushima n’est pas encore résolu. Il faudra des décennies pour venir à bout de cette catastrophe qui a forcé des dizaines de milliers de personnes à quitter leur domicile et rendu inhabitable une partie de la région.
Réduire le stock de plutonium 

Par ailleurs, dans le plan adopté le 3 juillet 2018, le gouvernement a indiqué, pour la première fois, envisager des dispositions pour « réduire le stock de plutonium », afin de répondre aux inquiétudes émises par l’allié américain. Le Japon dispose de 47 tonnes de plutonium, dont 36 conservées en France et Grande-Bretagne.

Japon: objectif 20-22% …

Japon: objectif 20-22% d’énergie nucléaire à horizon 2030, Tepco veut construire un nouveau réacteur

Le site de la société japonaise Tepco à Okuma (préfecture de Fukushima), le 31 janvier 2018/AFP/ArchivesLe site de la société japonaise Tepco à Okuma (préfecture de Fukushima), le 31 janvier 2018 / AFP/Archives

Le gouvernement japonais a confirmé mardi l’objectif d’une proportion de 20% à 22% d’électricité d’origine nucléaire à horizon 2030, tandis que la compagnie japonaise Tepco a annoncé vouloir relancer la construction d’un réacteur atomique dans l’archipel.

Réunis mardi matin, les ministres ont approuvé le « plan énergétique » qui court jusqu’à 2050.

La proportion visée d’énergie nucléaire à horizon 2030 est maintenue à 20-22% –contre 25-30% avant la catastrophe de Fukushima–, celle de l’énergie renouvelable est fixée à 22-24%, et les énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel) resteront majoritaires (56%).

Le Japon s’est engagé à réduire de 80% ses émissions de gaz à effet de serre entre 2013 et 2050, ce qui nécessite des efforts massifs.

En ce sens, de même que pour des questions d’indépendance énergétique, le gouvernement considère qu’un cinquième de son électricité doit être produite dans les centrales nucléaires, « une ressource indispensable », tout en voulant réduire cette part tant que faire se peut.

Or, pour que cette proportion soit atteinte en 2030, selon les experts du secteur, il faut non seulement relancer plus de réacteurs qu’actuellement (seuls 6 sont en fonctionnement) mais aussi en construire de nouveaux, car plusieurs, parmi le parc restant de 39 unités (54 avant l’accident de Fukushima) atteindront la limite d’âge avant cette échéance.

« Nous allons concrètement lancer l’étude géologique pour la construction d’une nouvelle unité à Higashidori (nord), mais pas seulement, nous allons étudier de nouvelles mesures pour la sûreté », a déclaré vendredi le patron de Tokyo Electric Power (Tepco), Tomoaki Kobayakawa, lors d’une conférence de presse.

« Tout en ayant des obligations fortes découlant de l’accident de Fukushima, nous pensons qu’il est de notre devoir de garantir un approvisionnement suffisant en électricité afin d’éviter les coupures », a-t-il justifié.

Ce projet de réacteur à Higashidori avait été stoppé après la catastrophe de Fukushima en mars 2011.

L’intention de Tepco de construire un nouveau réacteur irrite au plus haut point les antinucléaires, qui jugent insupportable une telle initiative alors que l’accident de Fukushima n’est pas encore résolu.

Il faudra des décennies pour venir à bout de cette catastrophe qui a forcé des dizaines de milliers de personnes à quitter leur domicile et rendu inhabitable une partie de la région.

Par ailleurs, dans le plan adopté mardi, le gouvernement a indiqué pour la première fois envisager des dispositions pour « réduire le stock de plutonium », afin de répondre aux inquiétudes émises par l’allié américain.

Le Japon dispose de 47 tonnes de plutonium, dont 36 conservés en France et Grande-Bretagne où a été retraité le combustible usé japonais.

afp

SERGE II, … le revoilà

Après un an de repos, sans photos et sans stylo,

voici revenu le temps de:

Image &

Reportage 

Enfants rescapés de Fukushima

Enfants rescapés de Fukushima: Survivre aux stigmates six ans après

Le stress s’installe en soi durablement et devient une profonde nature qui va avoir des effets nocifs réels sur l’organisme.

MIKE CLARKE VIA GETTY IMAGES

Aujourd’hui j’ai décidé de parler des enfants du Japon, suite à un reportage vu à la télévision, des témoignages qui m’ont marquée et qui me rappelle mes travaux de criminologue sur les problématiques des enfants déplacés et leurs traumas.

Mais avant cela, j’aborderai les conséquences terribles sur la psyché, de survivre et d’avoir été témoin d’une catastrophe naturelle hors norme, d’autant que les réfugiés climatiques vont devenir une statistique grandissante dans notre monde contemporain.

La problématique des réfugiés climatiques est une réalité de plus en plus prégnante de nos sociétés. Afrique, Asie, Amérique Latine, le monde est en ébullition et la nature reprend ses droits.

Selon un rapport de l’Observatoire des situations de déplacements internes (IDMC) du Conseil norvégien pour les réfugiés, depuis 2014 près de 20 millions de personnes ont quitté leur terre en raison de catastrophes naturelles. Entre les tsunamis, les tremblements de terre, les irruptions volcaniques.

Mais il ne faut pas non plus oublier notre région et le grand Sahel, et les effets de la désertification et il est à craindre, de voir de plus en plus de vagues humaines déferler dans nos régions. Des régions qui face à des conditions difficiles et endémiques, ne seront pas toujours prêtes à “accueillir” décemment.

Quel est le dénominateur commun face à tout cela? les conséquences psychosociales sur les populations victimes, bien sûr ici, l’on ne compte pas les déplacements liés aux guerres et les conflits endémiques, cette chronique s’intéressera essentiellement aux drames provoqués par des catastrophes liées aux aléas climatiques!

Des flux migratoires nés de catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes et qui vont déstabiliser démographiquement le monde. Avec les ressources naturelles en déclin face à la mise à sac de l’humain et le réchauffement climatique, les frontières imperméables, donne sécuritaire oblige, feront que le monde ressemblera bientôt à une cocotte-minute. Quand on songe aux polémiques haineuses au sein de l’Union Européenne sur la question des réfugiés syriens, il est à prévoir que la solidarité globale et l’assistanat humain en général ne connaitront pas prochainement leurs jours de gloire!

Selon le rapport de l’IDMC depuis 2008, ces catastrophes ont entraîné le déplacement de 22,5 millions de personnes en moyenne chaque année – pour la plupart à l’intérieur même de leur pays –, soit l’équivalent de 62.000 personnes chaque jour.

Actuellement, selon ces chiffres, la probabilité pour une personne de subir un tel déplacement est 60% plus élevée que dans les années 1970. Le plus consternant, c’est qu’il faut en prime s’attendre à ce que les effets du changement climatique soient de plus en plus graves et s’exacerberont dans les années à venir. Une sonnette d’alarme que l’on tire depuis la COP 21 ou COP 22 au passage mais qui n’y fera rien (on arrive déjà pas à mettre au rang certaines puissances les plus polluantes), d’autant que le nombre de personnes vivant dans des zones à risque ne cessera de croître. On sait que beaucoup de régions dans le monde vont disparaitre, suite à la montée des eaux, que des terres habitables ne seront plus (Floride, Iles Kerkennah, Micronésie) spéculations, alarmismes, ou terrible réalité à venir?

Un scénario cauchemardesque qui laisse des traces indélébiles dans les consciences humaines

Destruction d’habitation, inondation, privation d’eau et d’électricité, perte en vie humaine, trauma, et malaise transgénérationel, les conséquences sont terribles sur l’humain et la vie en général.

De génération en génération, subsistera cette angoisse de la reviviscence d’un phénomène hors norme qui a fait craindre le pire.

Cette angoisse profonde ne partira jamais, et les rescapés vivent leur quotidien dans un état d’hyper vigilance, sur le qui-vive, l’inquiétude.

Il leur faut vivre le deuil de ceux qui sont partis, et vivre leur culpabilité car ils ont échappé au pire.

Mais il leur faut aussi survivre à leurs émotions et angoisses.

Quand l’angoisse se somatise

Estomac noué, diarrhées et douleurs abdominales épuisent la vitalité. La vie reprend son cours et, on survit en vivant un quotidien où souvent le cœur accélère le pouls, fait battre le sang dans les tempes, les oreilles bourdonnent, dès qu’un bruit, un souvenir, un mot, un choc, une émotion de trop surprend.

Le stress s’installe en soi durablement et devient une profonde nature qui va avoir des effets nocifs réels sur l’organisme.

Des troubles apparaissent parmi eux

  • Perte du sommeil
  • Irritabilité
  • Ralentissement de la marche
  • Perte de l’appétit
  • Palpitations cardiaques
  • Sensation d’étouffement.
  • Des réactions associées à l’évènement traumatique.

L’isolement pour se couper du regard de du jugement

Après la fin du pire, le vide s’installe et la sensation de l’irréalité prend part. On se coupe du regard de l’autre qui dérange, tout perturbe, alors on commence à ne plus avoir envie de sortir et d’adresser la parole aux autres.

La parole se coupe, le regard aussi, la tristesse inonde, les larmes aussi.

Les cauchemars prennent la parole et des idées morbides, voire suicidaires apparaissent.

Le rescapé n’a pas su gérer son stress, ici on peut considérer (mais il est recommandé d’aller voir le personnel médical autorisé et de se faire aider) que le scénario d’État de Stress Post Traumatique (ESPT) est posé.

Le sentiment de ne plus pouvoir vivre sa vie comme les autres et de peiner dans tout: “je suis nul, je suis pas capable”…!

ESPT ou PTSD: État de Stress Post Traumatique

Si les troubles persistent, toute une symptomatologie l’accompagnera:

  • Phobie sociale peur de l’autre (doute de soi, sentiment d’être regardé, crainte des autres, incapacité de prendre la parole en public)
  • Troubles neurovégétatifs (palpitations cardiaques, moiteur des mains, hypertension, diarrhée, vomissement)
  • Sentiment d’infériorité et manque de confiance ( se sentir nul, incapable)
  • Déprime et envie de rien (tristesse, pleurs, amaigrissement, idées suicidaires)
  • Douleurs (articulations, os, dos, migraine)

Ce choc va pouvoir désenfouir des choses refoulées dans le passé ( anciens chocs émotionnels etc.)

 

Sept ans ont passé depuis Fukushima et les enfants continuent à payer le prix

Après le tsunami dévastateur, l’explosion de la centrale nucléaire, la peur de la radioactivité continue à traumatiser les habitants, les voisins de la région et le monde.

Selon les estimations publiées par l’Agence japonaise de sûreté nucléaire, l’accident a dispersé l’équivalent de 10% de l’accident de Tchernobyl: entre 1,3 et 1,5×1017 becquerels d’iode 131 (contre 1.8×1018 pour Tchernobyl), et entre 6,1 et 12×1015 becquerels de césium 137 (contre 8,5×1016 pour Tchernobyl)1. Environ 110 000 personnes ont été évacuées dans un rayon de 20 km.

La CRIIRAD qui cite ces mêmes chiffres estime que, indépendamment de ceux de Tchernobyl et quels que soient les chiffres exacts des rejets à Fukushima, ceux-ci étaient suffisamment importants pour que les estimations soient faites plus tôt et immédiatement mises au service de la protection des populations concernées.

Le Docteur Michel Fernex affirme que “les études scientifiques en cours montrent qu’il y a autant de dommages génétiques dans les secteurs contaminés de Fukushima que de Tchernobyl”.

Le président du Comité scientifique des Nations Unies pour l’Étude des Effets des Rayonnements relativise les conséquences sanitaires, arguant de faibles quantités de produits radioactifs disséminés, sans rapport avec le cas de Tchernobyl et cela d’autant plus que le régime des vents avait au départ dirigé le panache majoritairement vers l’océan.

Cependant, plusieurs scientifiques ne partagent pas les estimations officielles des rejets ni l’avis du président du Comité. Ainsi, l’Austria’s Central Institute for Meteorology and Geodynamics (Zentralanstalt für Meteorologie und Geodynamik) estime que lors des dix premiers jours de l’accident, les rejets sur Fukushima représentaient environ 73% en Iode131 et environ 6% en Césium137 des rejets de Tchernobyl pour la même période. De même, l’Union of Concerned Scientists (UCS) qui cite aussi le rapport autrichien, considère que les conséquences déjà apparentes de ce qu’elle appelle un désastre sont sévères et inacceptables sur la santé, l’environnement et l’économie et qu’il est désormais acquis que des rejets significatifs de radioactivité peuvent se produire sans qu’il y ait destruction de l’enceinte de confinement.

Résultats des courses

Des enfants ont développé des anomalies de la thyroïde ; des cancers ont été diagnostiqués (56 fois plus que la norme). Seule une partie seulement de la population a fui (160 000 sur 1 500 000 habitants), mais ceux qui sont restés ne sont pas pris en charge par l’État. On leur a tourné le dos!

Des habitants qui n’arrêtent pas de payer le prix de cette catastrophe, doublement victimes, laissés à leur propre sort. Les quelques associations s’efforcent d’apporter un soutien, en offrant des séjours de vacances “de décontamination” dans des régions éloignées. “La population vit toujours en danger”, explique Hiroko Amemiya, qui soutient une association au Japon.

Et comble du désintérêt étatique, pas de plaquettes de potassium distribuées à ces habitants!

Mais la vie veut reprendre ses droits dans cette région déshéritée

Sept ans après la catastrophe de Fukushima, la vie reprend lentement autour du site dévasté par le tsunami et la catastrophe nucléaire qui a suivi, le 11 mars 2011. Naraha, “cité interdite” de Fukushima évacuée pendant plus de cinq ans, rouvre ses portes.

À rappeler que seulement, à une dizaine de kilomètres de la centrale, le taux de radioactivité est encore vingt fois trop élevé par rapport aux normes internationales. Mais certains habitants ont décidé de revenir car leur vie de “réfugié” est trop pesante. Des Personnes âgées, qui ont décidé de braver le risque et une famille comme l’explique un reportage d’Envoyé Spécial diffusé sur France Info le dimanche 8 mars dernier, “une famille avec ses enfants”.

Yuka, l’histoire d’une petite fille martyrisée car “rescapée radioactive”

La municipalité a offert une maison à la famille de Yuka en remplacement de leur ancien appartement détruit: 60 mètres carrés. Selon les standards japonais, c’est beaucoup. Dans leur logement provisoire à Iwaki, tout le monde dormait dans la même pièce. Yuka a été placée dans une école avec une vingtaine d’autres enfants qui venaient de Fukushima, mais son parcours a été impossible, elle n’a pas pu s’intégrer, car les autres élèves, ne voulaient pas d’elle : “Si on les approche, on va attraper de la radioactivité” disaient les autres enfants. Stigmatisée, harcelée, Yuka a beaucoup souffert. Un jour sa mère décide de revenir et d’extraire son enfant de ce climat délétère et anxiogène.

De retour chez elle dans une ville fantôme et un collège vide, elle n’est plus pestiférée, elle est une petite collégienne libre.

Des enfants rescapés de Fukushima et déplacés se sont suicidés au Japon

Comme elle, des centaines d’enfants évacués de Fukushima sont victimes de harcèlement à l’école. Plusieurs suicides parmi des collégiens déplacés après la catastrophe ont choqué le Japon.

Après Nagasaki, Hiroshima…et Fukushima

On oublie l’histoire au profit du capital!

Des manifestations ont lieu régulièrement pour protester. La centrale nucléaire est refroidie régulièrement par de l’eau, conservée ensuite dans d’immenses citernes, soit à ce jour: 16 millions de tonnes de liquide contaminé, qui déborde et se déverse dans le Pacifique…

Entre pression des capitalistes japonais et les “contre le nucléaire”, pas de résolution des problèmes. La population déprime, se suicide.

Pour beaucoup de japonais, Il faut en finir avec le nucléaire, ce monstre incontrôlable, mais rien n’est fait, trop d’intérêts en jeu.

De plus, le 1er juin 2011, des mesures révèlent que les environs du réacteur n°=1 ont atteint des niveaux de pollution similaires à ceux de la zone morte de Tchernobyl.

Bilan humain synthétique et chiffré suite à la catastrophe

À mars 2013, pour les 25 000 travailleurs sur le site, 7 décès sont survenus, aucun attribuable à une exposition à des rayons ionisants.

Toutes causes confondues du fait des accidents affectant les réacteurs nucléaires et non point seulement celles liées à la radioactivité artificielle.

  • Nombre de morts du fait de l’accident affectant les réacteurs nucléaires de Fukushima Daiichi : inférieur à 5
  • Nombre de morts du fait de l’évacuation des territoires contaminés : entre 40 et 50
  • Nombre de blessés graves ou fortement irradiés (> 20 mSv (1)) du fait de l’accident affectant les réacteurs nucléaires de Fukushima Daiichi : inférieur à 20
  • Nombre de blessés légers ou faiblement irradiés (< 20 mSv (1)) du fait de l’accident affectant les réacteurs nucléaires de Fukushima Daiichi : supérieur à 100 et inférieur à 1000
  • Nombre de personnes déplacées du fait de l’accident affectant les réacteurs nucléaires de Fukushima Daiichi : supérieur à 20 000 et inférieur à 50 000
  • Une soixantaine de personnes alitées, sont décédées lors de l’évacuation de la zone des 20 km.

Une étude publiée en août 2012 indique que le stress consécutif à l’évacuation forcée a été la cause principale de 34 morts, principalement des personnes âgées troublées par la perturbation apportée à leur condition de vie. Pour Malcolm Grimston, chercheur de l’Imperial College, ces constatations sont cohérentes avec ce qui avait été relevé lors de l’accident nucléaire de Three Mile Island et de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl : en dehors des cas bien documentés de cancer de la thyroïde et de la sur-mortalité constatée chez les liquidateurs, plus difficile à analyser, l’effet sur la population n’est pas tellement le risque de cancer, impossible à mettre en évidence, mais bien la perturbation psychologique entraînée par les circonstances de l’accident. Pour lui, “si l’approche à retenir est d’abord de ne pas nuire, il vaudrait peut-être mieux ne pas faire du tout d’évacuation obligatoire, surtout quand des tablettes d’iode sont disponibles”.

Une autre source de stress tient à l’absence de préparation à l’éventualité d’un accident nucléaire dans le contexte japonais où prévalait le mythe de la sûreté, la rupture de ce mythe lors de l’accident constitua un bouleversement psychologique et social supplémentaire.

Bilan animal

L’évacuation de la zone des 20 km fut accompagnée de l’abandon de milliers d’animaux, surtout des bovins ainsi que d’autres animaux de bétail (tels porcs et poulets), laissés sans eau ni nourriture : environ 30 000 porcs, 600 000 poulets, plus de 10 000 vaches auraient été abandonnés.

Jeudi 12 mai 2011, le gouvernement demande, avec le consentement des propriétaires et contre indemnisation, l’abattage des animaux laissés sur place dans les secteurs évacués. Le 19 mai, des équipes de secours sont autorisées à entrer dans la zone évacuée pour secourir exclusivement chiens et chats de compagnie.

Fukushima démantelée?

La 2e centrale nucléaire de Fukushima démantelée?

JaponLe site, moins touché que la première centrale par le tsunami de 2011, pourrait lui aussi être démantelé, selon son exploitant, le Japonais Tepco.

Le site de Fukushima Daini avant le tsunami.

Le site de Fukushima Daini avant le tsunami. Image: Keystone

La compagnie japonaise d’électricité Tokyo Electric Power (Tepco) étudie «concrètement» le démantèlement de la deuxième centrale atomique de la préfecture de Fukushima,moins connue que la première mais elle aussi touchée par le tsunami de mars 2011.

Tepco n’avait jusqu’à présent rien décidé pour Fukushima Daini (numéro 2), site qui compte 4 réacteurs, même si, pour la plupart des experts, il n’est pas envisageable de relancer ces installations pour des raisons psychologiques et techniques.

La possibilité du démantèlement «a été évoquée ce matin par le PDG de notre entreprise lors d’une rencontre avec le gouverneur de Fukushima», a expliqué un porte-parole de Tepco. «Nous allons étudier concrètement le démantèlement de tous les réacteurs», a déclaré le président Tomoaki Kobayakawa, selon le service de presse de Tepco.

Si était décidé le démantèlement de Fukushima Daini, la totalité des dix réacteurs de la préfecture disparaîtrait, Fukushima Daiichi en comptant six.

Après le violent séisme du 11 mars 2011, au large de la côte nord-est du Japon, un gigantesque raz-de-marée a détruit le rivage et ravagé la centrale Fukushima Daiichi, provoquant l’accident atomique le plus grave depuis celui de Tchernbobyl en URSS en 1986.

L’eau a aussi envahi la deuxième centrale, Fukushima Daini, mais, contrairement à ceux de Fukushima Daiichi, les systèmes de refroidissement de Daini n’ont pas été saccagés et le drame y a été évité.

Dans les deux cas, le démantèlement des installations est un travail de titan qui prendra des décennies et engloutira des sommes considérables, la plus dure tâche étant l’extraction du combustible fondu de trois des six réacteurs de Fukushima Daiichi. (afp/nxp)

Créé: 14.06.2018, 07h43

Éviter le pire

Pour éviter le pire à Fukushima, il a fallu bafouer le « culte de la passivité »

Illustration hommes avec masques à gaz

Deux livres, dont le témoignage du directeur de la centrale de Fukushima, reviennent sur la gestion de la catastrophe de 2011. Posant à la fois un regard acéré sur la société japonaise et la question du libre arbitre en situation de crise.

Et s’il fallait, pour « penser » la cata­strophe, commencer par en faire le récit le plus authentique et honnête possible ? Sept ans après le tsunami, consécutif à un tremblement de terre majeur, qui a dévasté la côte nord-est du Japon et détruit la centrale nucléaire de Fukushima, Les Fantômes du tsunami, du journaliste britannique ­Richard Lloyd Parry, et Un récit de Fukushima, témoignage de Masao Yoshida (directeur de la centrale), recueilli par Franck Guarnieri et Sébastien Travadel, apportent deux regards essentiels sur la société japonaise. Et, au-delà, sur l’action de l’homme en situation de survie.

11 mars 2011, 14 h 46 mn 23 s, une secousse se produit à Tokyo. Depuis 1995, date à laquelle il s’est installé au Japon, Richard Lloyd Parry en a vécu 17 257. Cette fois, c’est interminable –six minutes – et d’une violence inédite. L’immeuble de douze étages où il travaille vacille. Dans les heures qui suivent, aucune nouvelle n’arrive plus de la côte de Tohoku, dans le nord-est du Honshu, île principale du Japon. On sait aujourd’hui que ce tremblement de terre a été le plus violent jamais subi par l’archipel. Le tsunami qui le suit tue plus de dix-huit mille personnes. Et submerge la centrale de Fukushima Daiichi.

RETOUR A…

RETOUR A FUKUSHIMA

L’ombre du vent nous donne-t-elle une indication sur la présence de la radioactivité qui empoisonne le Japon depuis la catastrophe de Fukushima ? Comment vivre avec un danger invisible ? Comment survivre au nucléaire ? Ce documentaire interroge le présent comme le passé, revient sur les lieux, interroge les images et les habitants qui vivent encore auprès de l’indicible. Voyage en compagnie de l’écrivain japonais Akira Mizubayashi, qui n’a de cesse d’interroger la catastrophe et ses implications.

Nous nous rendons dans la ville de Fukushima, à l’extrémité Nord de la zone de contamination qui ne s’est bien sûr pas propagée sous la forme d’une onde mais en fonction des vents du 11 mars 2011. Cette zone couvre une zone de 80 km à partir de la centrale nucléaire de Fukushima-Daichi qui elle, se trouve au bord de l’océan, et qui fut très vite submergée par les immenses vagues du Tsunami.

Avec Akira Mizubayashi, écrivain dont les œuvres sont publiées chez Gallimard. Il est l’auteur de « Une Langue venue d’ailleurs », « Mélodie : chronique d’une passion », « Eloge de l’errance », et « Un amour de mille ans ». Vient de paraître en mars 2018 : « Dans les eaux profondes », le bain japonais (Arléa). Rendez-vous le vendredi 1er juin dans VERSUS-LIRE à 11h, pour une émission de David Collin sur ce livre.

Merci à Michiaki, Michiko, Zenkichi mino, Takefumi et toute la famille Sato à Fukushima, au photographe Hisao Muruyama, à Mr Oonuma, directeur de l’auberge Onnuma à Naruko, ainsi qu’à Michèle Mizubayashi (merci pour les traductions) et l’artiste suisse Etienne Krähenbühl. Merci aussi à Gerald Wang pour son aide.

Réalisation & prises de son Didier Rossat.

Un projet documentaire de David Collin & Didier Rossat.

Page 28 of 32

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén