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Mois : février 2023

Le fugu, poisson de l’espoir pour les pêcheurs de Fukushima

Publié le 20 février 2023

pêcheurs déchargent leur pêche de fugu dans le port de de Matsukawaura
Des pêcheurs déchargent leur pêche de fugu dans le port de de Matsukawaura, le 19 janvier 2023 au Japon © AFP Philip FONG

Soma (Japon) (AFP) – Masahiro Ishibashi et ses collègues sont satisfaits: une nouvelle fois, ils rentrent au port avec leurs bateaux remplis de fugu, un poisson qui, une fois débarrassé de son poison mortel, est un mets d’exception de la gastronomie japonaise.

Les pêcheurs déchargent leur cargaison de fugu bien gras et tachetés de noir. Leurs familles, qui les attendaient, s’empressent de ramasser des poissons ayant glissé sur le quai: ils sont trop précieux pour être gaspillés.

« Nous pêchons des poissons attrayants et attirons l’attention des consommateurs. Nous pouvons leur montrer que le poisson de Fukushima est sûr et délicieux », se félicite M. Ishibashi, interrogé par l’AFP.

Leurs abondantes prises de fugu sont l’une des rares bonnes nouvelles pour ces pêcheurs depuis le terrible tsunami de 2011 et l’accident nucléaire de Fukushima qui s’est ensuivi à une cinquantaine de kilomètres de leur port de Matsukawaura, près de la petite ville de Soma (nord-est du Japon).

Des poissons fugu dans le port de Matsukawaura, le 16 janvier 2023 au Japon
© AFP Philip FONG

Des restrictions drastiques ont été appliquées pendant des années sur la vente de produits de la mer de Fukushima, comme ils risquaient de présenter des niveaux anormaux de radioactivité.

L’industrie locale de la pêche en a été très affectée, d’autant que ces mesures n’ont souvent pas suffi à rassurer les consommateurs, et les limitations ont seulement été levées depuis deux ans.

Une potentielle manne touristique

Les pêcheurs de Fukushima se sont récemment recentrés sur le fugu, en apprenant la pêche à la palangre, une technique adaptée à la capture de ce poisson. Leurs prises de fugu ont décuplé en trois ans, atteignant plus de 30 tonnes en 2022.

Yoshimasa Kanno, restaurateur à l’hôtel Minatoya, prépare un plat à base de fugu, le 19 janvier 2023 à Fukushima, au Japon
© AFP Philip FONG

Yoshimasa Kanno, un hôtelier-restaurateur local, est « ravi » de cette manne potentielle pour le tourisme dans le département.

« On avait l’habitude de servir du crabe des neiges en hiver. Cet endroit était connu pour cela. Mais depuis l’accident (nucléaire, NDLR) les pêcheurs ne peuvent plus en prendre autant qu’avant » car leurs zones de pêche ont été réduites, explique-t-il.

« Le fugu est délicieux et peut être servi à un bon prix », souligne M. Kanno, en train de préparer l’un de ces poissons pour en faire des sashimi (lamelles de poisson cru) et des fritures.

Ce poisson-globe contient un poison extrêmement puissant, la tétrodotoxine, qui paralyse les muscles et entraîne l’arrêt respiratoire de celui qui l’ingère.

Une potentielle manne touristique

Le fugu est toutefois autorisé à la consommation au Japon, mais il ne peut être préparé que par des chefs dotés d’une licence spéciale comme M. Kanno.

Le spectre de l’eau de Fukushima

Mais une nouvelle menace plane désormais sur l’avenir des pêcheurs de Fukushima.

Les autorités japonaises ont donné leur feu vert pour rejeter progressivement dans l’océan Pacifique plus d’un million de tonnes d’eau contaminée provenant de la centrale de Fukushima, les capacités de stockage sur le site arrivant à saturation.

pêcheurs déchargent leur pêche dans le port matsukawauara
Des pêcheurs déchargent leur pêche dans le port de Matsukawaura, le 19 janvier 2023 au Japon
© AFP Philip FONG

Provenant de la pluie, de nappes souterraines ou des injections d’eau nécessaires pour refroidir les cœurs des réacteurs nucléaires de la centrale entrés en fusion en 2011, ces énormes masses d’eau ont été en grande partie dépolluées mais le tritium n’a pas pu être éliminé.

Selon des experts, ce radionucléide n’est dangereux qu’à hautes doses concentrées.

Une situation a priori exclue dans le cas d’un rejet en mer étalé sur plusieurs décennies, l’option retenue par Tepco, l’opérateur de la centrale. Le processus doit démarrer cette année, sous la supervision de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Pour Masahiro Ishibashi, cette solution est inacceptable. « Nous avons vraiment travaillé dur pour regagner la confiance des consommateurs, mais cela va anéantir nos efforts », redoute-t-il.

Le pêcheur Masahiro Ishibashi sur le port de Matsukawaura, le 19 janvier 2023 à Fukushima, au Japon
© AFP Philip FONG

Pour soigner l’image de leurs produits, les associations de pêche de Fukushima continuent de contrôler volontairement les niveaux de radioactivité de toutes leurs prises et s’imposent des normes plus sévères que celles des autorités publiques.

Si les eaux de la centrale de Fukushima sont évacuées dans l’océan, « je crains fort que la pêche dans cette région ne s’en remette pas », confie aussi le chef cuisinier Yoshimasa Kanno.

© AFP

Japon : 4 fois plus de morts suite au Covid chez les 65-80 ans à cause de la vaccination ?

19 février 2023 Christine Tasin 0


Le Pr Masanori Fukushima porte plainte contre contre l’État japonais

Le Japon connaît un contexte général de hausse de la mortalité. Certains scientifiques et médecins, après avoir constaté une inflammation générale de l’organisme chez certaines personnes décédées ainsi que des anomalies au niveau du système immunitaire, s’interrogent sur un lien possible avec les injections vaccinales anti-Covid-19. En parallèle, le professeur émérite de médecine Masanori Fukushima, déclare porter plainte contre l’État japonais qui a fait la promotion de vaccins. Or, loin de réduire la mortalité par Covid, cette dernière aurait été multipliée par quatre pour la tranche d’âge des 65-80 ans

Depuis un an, l’archipel japonaisl non affiche un excès inquiétant de la P mortalité de sa population. La courbe des décès, au plus bas en mars-avril 2021, commence à monter vers le mois de mai 2021. Si elle est restée dans des limites « acceptables » jusqu’au début de l’année 2022, on constate une très vive accélération des décès à partir dès mars-avril de cette même année.

Une hausse inquiétante de la mortalité

Un phénomène qui n’est pas propre au Japon puisque l’ensemble des pays du bloc occidental, mais également Israël, certains pays d’Amérique du Sud enregistrent des décès supplémentaires par rapport à « une année normale ».

Au Japon, ces niveaux élevés de mortalité surgissent dans un contexte de poursuite de l’épidémie, même si depuis le 20 janvier 2023, le Premier ministre japonais Fumio Kishida, considérant que l’épidémie de Covid-19 est beaucoup moins virulente qu’elle n’a pu l’être, a annoncé son intention de rétrograder au printemps prochain le Covid-19 de la catégorie 2 – qui le plaçait au même niveau que la tuberculose – à la catégorie 5, un indice de dangerosité qui classe le virus au même niveau que la grippe saisonnière.

Cependant, l’épidémie est-elle la cause principale de cette hausse de la mortalité ? Tout dépend de ce que l’on entend par « cause principale ». Si l’on prend la cause directe, c’est-à-dire la mortalité par Covid, en examinant les chiffres affichés sur le site Johns Hopkins University, on constate que ceux-ci ne sont pas très élevés comparés à ceux de certains pays occidentaux (États-Unis, Royaume-Uni, Belgique, France). Depuis trois ans, il y aurait eu un peu plus de 71 000 décès liés à l’infection par Sars-CoV-2 dans ce pays qui compte 125 millions d’habitants.

Cas de décès de mortalité par Covid au Japon

Pourtant, la fin de l’année 2022 a été marquée par la reprise de l’épidémie de Covid-19 et un taux de mortalité en nette augmentation. Face à ce phénomène, les autorités ont peu réagi, préférant mettre en avant le taux de vaccination important puisqu’à la fin de l’année 2022, de 700 000 à un million de personnes se sont vaccinées chaque jour, faisant de l’archipel, l’un des pays les plus vaccinés du G7.

Cas et décès par Covid de 2020 à 2023

Cependant, à cette cause directe de la mortalité, il en existe d’autres qui, elles aussi, pourraient être liées à l’épidémie de Sars-CoV-2.

En premier lieu, comme pour de nombreux pays de l’OCDE, la hausse de la mortalité au Japon pourrait être attribuée, d’une part à la chute de la prise en charge des personnes, par l’annulation de certains rendez-vous médicaux de patients, ce qui aurait entraîné des retards de diagnostic et une surmortalité, et d’autre part à la réduction des interactions sociales, avec des conséquences graves sur la santé mentale de certaines personnes.

Par ailleurs, selon les autorités, même si ce pays est l’un des rares à ne pas avoir connu une chute de l’espérance de vie, cette surmortalité serait due à la propagation du variant BQ1 et à un taux insuffisant de rappel vaccinal avec les boosters bivalents destinés à protéger les personnes des sous-variants d’Omicron. La tranche d’âge des 80-90 ans aurait représenté 40,55% de la mortalité par Covid et les plus de 90 ans, 34,76%.

Enfin, même si les causes des décès peuvent être multifactorielles, et si l’évolution de la courbe de mortalité doit être interprétée avec beaucoup de prudence, lorsqu’on croise la courbe de la vaccination avec celle de la mortalité, on ne peut pas exclure que la vaccination fasse également partie des causes de la hausse de l’incidence des décès à court et moyen terme.

Courbe de la vaccination au Japon

Cette hypothèse peut d’autant moins être écartée aujourd’hui alors que certains effets indésirables parfois mortels sont désormais reconnus par les autorités qui ont commencé à indemniser les familles concernées par la perte d’un de leur membre.

Par ailleurs, les analyses de certains professeurs de médecine pourraient faire craindre un endommagement du système immunitaire des personnes vaccinées susceptibles de développer des infections plus graves que celles qui ne sont pas vaccinées (voir ci-dessous).

Vers une reconnaissance des effets secondaires post-vaccinaux

Selon la loi japonaise sur la vaccination, les vaccins contre le Sars-CoV-2 sont considérés comme ad hoc, entendez par là, destinés expressément à un usage spécifique.

Cette disposition particulière permet de commencer à indemniser les familles dont l’un des membres a été victime d’un effet indésirable suite à une injection vaccinale dès lors que l’imputabilité de la preuve a pu être établie. En effet, lorsque le lien est prouvé, les descendants de la personne décédée à cause du vaccin peuvent recevoir une indemnité forfaitaire de 44,2 millions de yens (310 000 euros environ) et une somme de 212 000 yens (1 500 euros environ) pour contribuer aux frais d’obsèques.

Le 26 juillet 2022, un groupe d’experts du ministère de la Santé japonais a accordé pour la première fois une indemnité forfaitaire à la famille d’une personne décédée après que cette dernière a développé une réaction allergique puis une crise cardiaque après une injection de vaccin contre le Covid-19.

En dépit des comorbidités préexistantes, notamment d’accidents ischémiques transitoires que présentait cette femme, le ministère n’a pas communiqué sur la date de la vaccination et le nombre de doses, estimant qu’une relation de cause à effet entre les problèmes de santé ultérieurs et le vaccin ne pouvait pas être niée dans cette affaire. Par ailleurs, les autorités ont déclaré qu’« une relation de causalité scientifiquement rigoureuse n’est pas nécessaire ».

Au-delà, de cet exemple emblématique de reconnaissance d’un effet indésirable ayant entraîné le décès de la personne, à cette date, au Japon, 3 680 personnes avaient déjà vu leur demande d’indemnisation du préjudice lié à la vaccination acceptée. Parmi tous les dossiers, 850 dossiers avaient reçu un avis favorable et 62 dossiers ont été refusés. Par ailleurs, les décisions concernant 16 autres personnes, dont certaines sont décédées, ont été reportées.

La hausse de la mortalité couplée à la reconnaissance de l’existence d’effets indésirables liés à la vaccination ont conduit certains scientifiques et médecins à étudier les liens de causalité entre la vaccination et l’augmentation des décès, notamment en analysant les mécanismes biologiques et physiologiques qui pourraient être à l’origine des réactions graves pouvant entraîner la mort des personnes après avoir reçu une injection de vaccin anti-Covid-19 à ARN messager.

Les constats biologiques, physiologiques et cliniques des scientifiques et des médecins

La température anormalement élevée des personnes décédées

Dans une vidéo mise en ligne en décembre 2022, deux chercheurs japonais analysent les mécanismes physiologiques induits par les vaccins expérimentaux à ARN messager et qui ont pu causer des réactions indésirables graves, voire entraîner la mort de sujets vaccinés dans certains cas.

Masataka Nagao, médecin légiste attaché à la faculté de médecine de l’université d’Hiroshima, pratique des autopsies sur plus d’une centaine de corps par an.

Il a constaté que les personnes décédées après une injection de vaccin anti-Covid-19 présentaient une température du corps anormalement élevée.

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« La première chose qui m’a interpellée, c’est que la température des cadavres était très élevée lorsqu’ils ont été examinés par la police. Les températures corporelles étaient anormalement élevées, autour de 33 ou 34 degrés Celsius, ce qui n’est pas normal. Normalement, au stade de l’autopsie, la température du corps est de 20 degrés. La température du corps était très élevée au moment de la mort. La température était supérieure à la normale, c’est-à-dire supérieure à 40 degrés Celsius », a-t-il déclaré.

En examinant le profil génétique, l’équipe de recherche du Pr Nagao a pu constater qu’il existait des anomalies au niveau du système immunitaire et que ces dérèglements pouvaient être la cause de réactions inflammatoires fortes.

À partir de l’analyse que ces équipes ont effectué des données génétiques recueillies sur les patients décédés, le Pr Nagao pense que le vaccin peut être responsable de troubles immunitaires ayant entraîné une inflammation dans le corps et dont le signe clinique principal était cette hausse de la température corporelle au-dessus de 40° Celsius.

« Ces seules données montrant que les gènes impliqués dans la réponse immunitaire étaient hyperactifs, ne permettent pas de conclure que les vaccins sont la cause de la mort, mais ne le mettent pas hors de cause. Je peux dire que c’est une zone grise, et nous pensons que l’administration de ces vaccins est suffisamment reliée à des réactions anormales du système immunitaire. »

La suppression du système immunitaire

Dans cette même vidéo, un autre grand professeur, Shigetoshi Sano, expert en dermatologie de la faculté de médecine de l’université de Kochi, a évoqué la découverte de protéines Spike à l’emplacement de lésions cutanées et d’autres problèmes de peau sur des patients vaccinés.

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« La protéine Spike issue du vaccin a été trouvée dans la peau », a expliqué le professeur Sano en montrant une diapositive montrant une région vert vif sur une lésion rendue visible par un colorant spécial. Cette technique sert à visualiser les régions où l’on peut détecter une inflammation et constater qu’elles sont « inondées » de protéines Spike.

« Les protéines Spike sont dispersées localement, elles suppriment localement le système immunitaire, ce qui a pour conséquence de faciliter la réactivation du virus de l’herpès. (…) La fonction des protéines Spike pour produire des réactions indésirables est la formation de caillots sanguins », a expliqué le Pr Sano. « Et pire encore, les protéines Spike peuvent aussi induire localement une inflammation ».

Interrogé par rapport à l’affaiblissement du système immunitaire et à la possibilité de contracter plus facilement des infections, le Pr Sano, après un bref moment d’hésitation, a répondu :

« Vous avez raison. Je ne sais pas si je devrais dire cela, mais il a été constaté que les personnes vaccinées sont plus susceptibles de contracter le coronavirus que les personnes non vaccinées. Parfois, des choses qui ne sont pas bonnes sont introduites dans le corps humain. La vaccination peut empêcher notre système immunitaire global de lutter contre ces mauvaises choses ».

La plainte contre l’État japonais déposée par le professeur Masanori Fukishima

Tandis que les investigations de scientifiques et de médecins se poursuivent, Masanori Fukushima, professeur émérite de médecine à l’université de Kyoto, dans une allocution prononcée dans un hôpital universitaire le 2 février 2023, a annoncé porter plainte contre l’État japonais qui a fait la promotion du vaccin, une décision d’une extrême gravité, selon lui. Il n’hésite pas à accuser le ministère de la Santé de fraude et dénonce un problème « historiquement grave qui menace l’existence même de la nation japonaise ».

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« Aujourd’hui, nous avons déposé une plainte contre le gouvernement japonais pour l’annulation de l’action administrative. Aujourd’hui, il est d’une importance fondamentale pour le gouvernement japonais de collecter et de divulguer en permanence des données exactes. Cependant, j’ai été témoin du récent scandale de fraude commis par le ministère de la Santé. Je dois réaliser qu’il s’agit d’un problème historiquement grave qui menace l’existence même de la nation japonaise. En tant que médecin et scientifique, je n’ai pas eu d’autre choix que d’oser engager une action en justice. Il va sans dire qu’il est absolument important de divulguer les données du monde réel sur l’efficacité et la sécurité de la vaccination contre le virus du Covid-19. En effet, ces données sont directement liées à la santé, aux moyens de subsistance et à l’économie de la population. Par conséquent, je pense que le gouvernement japonais, c’est-à-dire le ministère de la Santé, doit divulguer ces données de manière appropriée au public.

Jetez un coup d’œil aux données pour les groupes de 65-69 ans et de 70-79 ans. Il est surprenant de constater que le nombre de nouvelles infections ou de cas positifs pour 100 000 personnes est quatre fois plus élevé chez les personnes vaccinées deux fois que chez les personnes non vaccinées. Regardez également les données fournies par le conseil consultatif en septembre 2021. Le taux de mortalité des personnes non vaccinées et les taux de mortalité des personnes vaccinées à une dose et à deux doses ont été décrits correctement. D’après la description en rouge, la vaccination a effectivement réduit le taux de mortalité des personnes âgées de plus de 65 ans. Cependant, pour tous les âges, la vaccination a démontré l’effet inverse, entraînant une augmentation du taux de mortalité. Il s’agit d’un phénomène paradoxal. En tant que telles, les données sur les taux de mortalité avaient déjà été publiées dans des documents officiels. 

Cependant, dans les données de l’année dernière, le ministère de la Santé a supprimé toutes ces informations. En fait, la vaccination a été recommandée sur la base de l’explication suivante : la vaccination ne prévient pas l’infection, mais la vaccination prévient les maladies graves et réduit le taux de mortalité.

Cependant, sur la base des données publiées par le Conseil consultatif en septembre 2021, la base pour recommander la vaccination pour tous les âges ne devrait plus exister. Malgré cela, le ministère de la Santé a poursuivi la vaccination. Je considère qu’il s’agit d’une grave crise nationale. C’est pourquoi j’ai décidé d’intenter un procès cette fois-ci. »

https://www.francesoir.fr/societe-sante/japon-mortalite-covid-professeur-masanori-fukushima-plainte

Catastrophe nucléaire de Fukushima : quelles conséquences ?

Nucléaire

Le 11 mars 2011, un séisme suivi d’un tsunami frappaient le Japon, causant la mort de plus de 18 000 personnes. À ce lourd bilan sont venues s’ajouter les terribles conséquences d’un accident survenu à la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi. Dix ans après, quels sont les impacts de la catastrophe nucléaire de Fukushima ? Pourquoi des centaines de kilomètres carrés de terres restent aujourd’hui encore inhabitables ? Comment mesurer les effets à long terme de cette catastrophe nucléaire ? Autant de questions dont les réponses sont complexes, loin des raisonnements simplificateurs et du mythe du « Fukushima, zéro mort ».

Un magasin dans le district de Namie, situé entre 5 et 15 km au nord de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Namie compte près de 20 000 habitants qui ont été évacués le 12 mars 2011.

Combien de morts l’accident nucléaire de Fukushima a-t-il causé ?

Selon un bilan officiel des services de police japonais en 2012, le séisme et le tsunami de Tohoku survenus le 11 mars 2011 ont entraîné la mort de 18 079 personnes. Ce chiffre a été par la suite revu à la hausse : interrogée par des journalistes de Libération, l’ambassade du Japon en France donnait l’estimation suivante au 1er mars 2018 : 19 630 décès et 2 569 disparus, très majoritairement dus au séisme et au tsunami.

Officiellement, les rayonnements radioactifs dus à l’accident nucléaire de la centrale de Fukushima-Daiichi n’ont fait pour leur part qu’un seul mort direct à ce jour. Le ministère de la Santé japonais a en effet reconnu comme étant directement lié aux rayonnements radioactifs le décès d’un employé de la centrale, à la suite d’un cancer du poumon, ainsi que deux malades de cancers de la thyroïde et trois atteints de leucémie. Début 2021, aucun décès ou pathologie parmi la population civile n’avait encore été officiellement reconnu par les autorités japonaises comme étant explicitement dû aux effets des radiations nucléaires, bien que des dossiers de demande de reconnaissance soient en cours.

Circulez, y a rien à voir ? Pas si simple… Si en 2013 et 2016, le Comité scientifique des Nations unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants (UNSCEAR) ne relevait « pas d’augmentation observable des taux de cancer chez les travailleurs », ni « d’impact sur les malformations à la naissance ou les effets héréditaires » (des affirmations maintenues dans un rapport annexe daté de 2020), le comité onusien recommandait bien « de maintenir un suivi médical à long terme de la population exposée en ce qui concerne certaines maladies, pour avoir une bonne idée de l’évolution de leur état de santé ».

Plusieurs études scientifiques, passées au peigne fin par l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (ACRO) dans un rapport publié en mars 2021 montrent désormais clairement une forte augmentation du nombre de cancers de la thyroïde chez les jeunes de la préfecture de Fukushima. Mais l’interprétation de ces données reste délicate et suscite de vives controverses. L’ACRO résume ainsi la situation : « Si, dix ans après la catastrophe de Fukushima, il n’est toujours pas possible de tirer des conclusions définitives sur les raisons de [cette] augmentation […], il n’est plus possible d’exclure que des cancers puissent être induits par les radiations ».

Comme dans toute situation de crise, l’absence de référentiel avant l’accident, les difficultés de collecte des données, les changements de protocoles, la multiplication des opérations de dépistage (et donc des cancers dépistés) et la dispersion des populations touchées compliquent la tâche. La nature des données et leur interprétation suscitent depuis plusieurs années déjà de sérieuses interrogations, que ce soit de la part d’experts de l’IRSN ou d’organisations de médecins comme « Physicians for social responsability » (PSR) et « International Physicians for the Prevention of Nuclear War » (IPPN).

L’une des grandes incertitudes sur l’impact sanitaire de la catastrophe nucléaire de Fukushima concerne les effets à long terme de faibles doses de radioactivité. Cela fait l’objet de plusieurs études, menées notamment par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), non seulement dans le cadre de l’accident nucléaire de Fukushima mais aussi plus largement. Comme le précise la Commission internationale de protection radiologique, en matière de radioactivité, « il n’y a pas de seuil en dessous duquel il n’y a aucun effet ». C’est également ce que rappelle l’Organisation mondiale de la santé.

Combien de personnes ont dû être évacuées en raison de la catastrophe nucléaire de Fukushima ?

Ce bilan sanitaire officiel jusque-là limité durant les premières années consécutives à l’accident nucléaire de Fukushima a fait dire à certains que ce sont la « peur du nucléaire » et des évacuations jugées « inutiles » qui auraient tué, et non les radiations. Une conclusion hâtive et simplificatrice, sur un problème beaucoup plus complexe et durable.

N’aurait-il pas fallu évacuer ces dizaines de milliers de personnes ? Fallait-il laisser la population consommer les produits contaminés provenant de Fukushima ? Les mesures prises au lendemain de la catastrophe ont très probablement permis de limiter les conséquences de l’accident sur la population. « Les conséquences de cet accident nucléaire seront vraisemblablement moins dramatiques qu’à Tchernobyl sur le plan environnemental et sanitaire, pour plusieurs raisons, affirmait en 2012 le directeur de la crise à l’IRSN, Didier Champion, d’abord parce qu’une partie du panache radioactif s’est dirigée vers l’océan où les effets de diffusion limitent la contamination. Et aussi parce que les populations ont été évacuées dès le 12 mars dans la zone dangereuse des vingt kilomètres ».

Pour donner quelques chiffres, au lendemain de la catastrophe, 70 000 personnes provenant du premier cercle de 20 kilomètres autour de la centrale ont été évacuées. Au total, ce sont plus de 160 000 personnes qui ont été contraintes de quitter la région depuis 2011. Tout cela sans compter les personnes évacuées provenant de zones contaminées en dehors de la zone d’évacuation officielle et dont l’estimation varie selon les sources.

Nécessaires afin de limiter autant que possible les conséquences sanitaires sur les populations, ces évacuations ont évidemment eu un impact psychologique, social et économiqueconsidérable pour des milliers de familles qui ont dû tout quitter du jour au lendemain. Début 2021, la préfecture de Fukushima, selon les chiffres officiels rapportés par l’ACRO, comptabilisait 2 317 décès indirects dus à des suicides ou à une dégradation des conditions de santé suite à l’évacuation.

Des terres inhabitables à Fukushima pour combien de temps encore ?

Ces évacuations ne sont qu’une des facettes du désastre au long court que représente une catastrophe nucléaire telle que celle de Fukushima. Elle se poursuit encore. Dix ans plus tard, des terres restent durablement contaminées.

La superficie des zones évacuées est passée de 1 150 km2 (8,3% de la superficie de la préfecture de Fukushima) en 2013 à 336 km2 (2,5% de la superficie de la préfecture de Fukushima) en mars 2020. Si sur le papier on peut penser à une bonne nouvelle, en réalité, leszones rouvertes aux habitant·es sont pour la plupart encore contaminées. Pour parer à cela, le ministère de l’Environnement japonais compte trois catégories de décontamination des sols :

  • les « zones résidentielles », où les maisons et leurs environs immédiats ont bénéficié d’opérations de décontamination,
  • les « zones agricoles », où les champs ont été décontaminés, mais par leurs abords,
  • les « zones sauvages », traitées de manière encore plus superficielle, ont été déclarées « décontaminées » après que les feuilles et les branches tombées ont été enlevées jusqu’à 20 mètres du bord de la zone.

Bien que ces efforts de décontamination aient démontré une certaine efficacité dans la réduction des niveaux de radiation, il suffit d’avancer de quelques mètres dans les bois à flanc de montagne pour que le niveau de radioactivité redevienne très élevé. « Contrairement aux plaines agricoles et résidentielles, ces zones boisées et montagneuses n’ont pas été décontaminées, pour des raisons de coût et parce que ce serait très difficile techniquement, rappelle Olivier Evrard, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement, dans un entretien pour le journal du CNRS. Or, celles-ci couvrent les trois-quarts de la surface touchée par le panache radioactif. » Les forêts des zones contaminées constituent donc encore un réservoir de césium potentiel qui pourrait contaminer les cours d’eau, suite à l’érosion des sols, aux glissements de terrain et aux crues, comme lors des typhons qui frappent souvent la région.

À Namie, une ville en partie en dehors de la zone d’exclusion, une équipe de l’Agence japonaise de l’énergie atomique (JAEA) et des chercheurs de l’université de Tsukubaa ont identifié plusieurs endroits où les niveaux de radiation sont encore bien plus élevés que l’objectif de décontamination à long terme fixé par le gouvernement, à savoir 0,23 microsieverts par heure.

Comment gérer les millions de mètres cubes de déchets nucléaires de Fukushima ?

D’autres problématiques autour de la décontamination des sols se posent à la suite de l’accident nucléaire de Fukushima. Aujourd’hui, en plus du coût exorbitant de l’opération (l’ACRO estime le coût total de la procédure et du stockage des déchets à environ 45 milliards de dollars), sa lenteur et son efficacité relative, cette décontamination est encore incomplète et pose d’énormes problèmes de stockage.

Ce sont en 2021, 14 millions de mètres cubes de sols contaminés qui ont été placés dans des sacs toujours entreposés à l’air libre, et donc soumis aux aléas climatiques de plus en plus fréquents. En 2019, une dizaine de ces sacs ont été emportés par une rivière lors du passage du typhon Hagibis.

 

À cela s’ajoute, la gestion des déchets générés par le refroidissement des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi. En 2019, Tepco comptait encore plus d’un million de mètres cubes d’eau radioactive entreposés sans solution dans l’enceinte de la centrale. Certains fûts fuient et d’ici 2022, Tepco estime que ce site aura atteint sa capacité maximale.

S’en suit la fameuse question : comment se débarrasser de toute cette eau contaminée ?Construire un nouveau site de stockage ? Enfouir cette eau très profondément sous terre ? Actuellement, l’option envisagée par les autorités japonaises est de déverser petit à petit l’eau (décontaminée en partie seulement) dans l’océan Pacifique. Sauf que 80% de cette eau n’a pas été traitée de façon à limiter la radioactivité des rejets en mer. Une catastrophe pour la pêcherie et les habitant·es de la préfecture de Fukushima qui sont, dans leur majorité, opposés aux rejets dans l’océan. Le rapporteur spécial de l’ONU spécialiste des droits humains dans la gestion et de l’élimination des substances et déchets dangereux a fait savoir ses doutes quant au rejet en mer des eaux contaminées. Le gouvernement a donc décidé de reporter l’annonce de sa décision.

Vue aérienne d’une zone de stockage des déchets nucléaires issus de la décontamination des sols dans les forêts de la région montagneuse d’Iitate, préfecture de Fukushima, Japon © Greenpeace / Jeremy Sutton-Hibbert

Enfin, le démantèlement de la centrale de Fukushima-Daiichi est un véritable casse-tête.Dans le cas d’une centrale n’ayant subi aucun dommage, certaines zones doivent rester sous haute surveillance pendant une longue période avant de pouvoir être démantelées en toute sécurité, en raison des niveaux élevés de radioactivité subsistant. À Fukushima- Daiichi, le démantèlement s’avère encore plus complexe : Tepco et le gouvernement japonais ne savent toujours pas comment extraire le combustible restant des cuves des réacteurs, et il n’existe pas encore de plans détaillés concernant le traitement et le stockage des déchets. On ignore si et quand ils pourront être récupérés… Les réacteurs 1 à 3 de Fukushima- Daiichi contiennent chacun au moins 200 à 300 tonnes de combustible en fusion. Une mauvaise manipulation risque de provoquer d’autres accidents ou une exposition dangereuse des ouvriers aux radiations.

 

Ni charbon, ni nucléaire : quelles leçons tirer de Fukushima ?

Comme si ces difficultés ne suffisaient pas, la population japonaise subit aujourd’hui les conséquences d’une politique énergétique qui a trop longtemps ignoré les économies d’énergie et le développement des énergies renouvelables.

Suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima, le Japon a dû mettre un terme brutal à l’utilisation de l’énergie nucléaire en fermant les 54 réacteurs du pays. Cette transition éclair, sans aucune anticipation des autorités, a conduit le gouvernement japonais à relancer la filière du charbon au détriment d’une politique de long terme alliant sobriété, efficacité et diversification des sources d’énergies renouvelables. Par ailleurs, depuis le retour du parti libéral démocrate au pouvoir, le gouvernement japonais n’a pas caché ses intentions de revenir d’ici 2030 à un mix énergétique incluant plus de 20% de nucléaire. Un projet tout à fait contestable, compte tenu de la vétusté des centrales nucléaires actuelles dont la plupart ne redémarreront pas, de la lenteur de la construction de nouveaux réacteurs (une quinzaine d’années), des coûts extrêmement élevés et de la dangerosité du nucléaire décuplée dans un pays comme le Japon soumis à des aléas naturels fréquents.

Par ailleurs, si les réacteurs nucléaires n’ont pas tous redémarré, dix ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima, c’est aussi et surtout pour des questions de rentabilité, le nucléaire étant non seulement risqué mais de plus en plus cher. Les nouvelles normes fixées à la suite de l’accident nucléaire de Fukushima nécessitent des travaux coûteux que les compagnies concernées ne souhaitent pas faire, faute de rentabilité. Une fois encore, le choix du nucléaire, dont les coûts de maintenance ne cessent d’augmenter, conduit à une impasse dangereuse, faute d’avoir pris le tournant des énergies renouvelables dont les coûts ont inversement baissé. À rebours de l’Histoire, le Japon recourt aujourd’hui de nouveau aux énergies fossiles, ajoutant un désastre à un autre.

Ce retour au charbon doit servir de contre-exemple aux autres pays lourdement nucléarisés, à commencer par la France. Il faut dès à présent anticiper la fermeture des réacteurs nucléaires vieillissants pour ne pas à avoir à rallumer des centrales à charbon ou importer du gaz dans l’urgence, faute de capacité de production renouvelable suffisante. Il est urgent pour la France de sortir de sa dépendance extrême vis-à-vis du nucléaire, d’engager une réduction massive de la consommation énergétique, d’accélérer le déploiement des alternatives renouvelables, et d’anticiper la reconversion des travailleurs et travailleuses de la filière nucléaire.

La catastrophe nucléaire de Fukushima et la situation actuelle du Japon dans son ensemble montrent bien que sa politique énergétique, qui a trop longtemps privilégié les énergies fossiles et le nucléaire, mène dans une impasse.

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