Douze ans après le séisme et le tsunami ayant provoqué un accident nucléaire à Fukushima, les environs sont en cours de décontamination. La centrale fait l’objet d’un démantèlement qui va durer plusieurs décennies

 

La cheminée démontée et l'état du réacteur à Fukushima
Philippe Dova – édité par Pierre Petitcolin

Près de douze ans plus tard, ce sont 4.000 à 5.000 personnes qui participent aux travaux de démantèlement des installations, et de décontamination d’un site aussi protégé qu’une base militaire. RTL a exceptionnellement pu se rendre sur le site de la centrale de Fukushima, à l’occasion d’une campagne de communication du gouvernement et de l’opérateur TEPCO.

Leur objectif : communiquer sur l’efficacité de la politique de protection des personnels exposés aux radiations. Mais aussi montrer l’état d’avancement d’un chantier titanesque, et revaloriser l’image d’une région dont l’évocation du nom provoque toujours autant de réactions de frayeurs, près de douze ans après le drame.

Pour pouvoir accéder au site de l’ancienne centrale, les mesures de sécurité sont draconiennes. Multiples contrôles d’identité, passages de sas, briefings : il faut plus d’une heure pour revêtir sa combinaison de protection et un boitier détectant la présence de radiations, pour enfin accéder au site.

Les dégâts sont bien visibles sur les quatre réacteurs endommagés, au bord du Pacifique. La force du tsunami est présente dans les esprits. Isamu Okaï, directeur général d’ABLE Corp, était sur le site le 11 mars 2011 : « J’étais à l’intérieur de l’un de ces bâtiments, il y a eu le tremblement de terre et nous avons évacué les lieux. Nous avons échappé de justesse au tsunami. »