Fukushima : des experts recommandent de déverser l’eau contaminée dans l’océan

 

En ce début d’année 2020, un groupe d’experts a effectué un rapport au sujet de l’eau contaminée de Fukushima. Ils recommandent au gouvernement japonais d’autoriser le rejet des eaux radioactives dans l’océan. Une décision qui va dans le sens de ce qui était annoncé depuis plusieurs mois.

L’ÉLÉMENT RADIOACTIF EST PRÉSENT DANS L’EAU CONTAMINÉE

La principale matière radioactive présente dans cette eau est le Tritium, et est le seul pouvant représenter un risque. Il s’agit du moins radioactif et nocif de tous les éléments radioactifs. La quasi-totalité du tritium présent sur Terre se créée par des processus atmosphériques naturels, et ce depuis des milliards d’années.

Moins d’un pourcent de ce tritium se forme lors de la production et d’essais d’armes nucléaires. Toujours selon ces scientifiques, le Tritium « n’aime » pas se retrouver dans les tissus, mais préfère l’eau, milieu dans lequel il se dilue rapidement. Dans un poisson, la demi-vie biologique (temps au bout duquel la moitié d’une quantité ingérée ou inhalée est éliminée de l’organisme) du tritium est inférieure à deux jours. 

DÉVERSER L’EAU DANS L’OCÉAN OU L’ÉVAPORER

Comme nous l’avions évoqué en novembre dernier, rejeter ces eaux dans l’océan serait théoriquement sans danger. Bien que cet isotope aime être dans l’eau, en mer elle se dilue trop rapidement pour qu’une dose significative soit retrouvée et ait des répercutions sur l’Homme ou tout autre organisme. Rejeter ces eaux dans l’océan semble donc la solution idéale, néanmoins les experts songent également à l’évaporation.

Une option envisageable, notamment à l’aide des observations faites après l’accident de Three Mile Island, en 1979 aux États-Unis. Suite à des événements accidentels, le cœur d’un des réacteurs a, en partie, fondu. C’est ainsi qu’une faible quantité de radioactivité fut relâchée dans l’environnement. Le groupe d’experts recommande tout de même le déversement de ces eaux dans l’océan. Cela serait plus sûr, il s’agit d’une action régulièrement effectuée par des centrales nucléaires dans le monde entier.

Le gouvernement japonais devra trancher cette question d’ici les prochaines semaines.