JO : POURQUOI LA FLAMME OLYMPIQUE PART-ELLE DE FUKUSHIMA ?
Une célébration hautement symbolique. Alors que le Japon a récemment commémoré les 10 ans du séisme qui avait entraîné une catastrophe nucléaire à Fukushima, le relais de la flamme olympique va débuter ce 25 mars dans la province sinistrée.
L’objectif affiché par le comité d’organisation et le gouvernement nippon est clair : redonner une image positive à Fukushima. Il faut dire qu’une décennie après la catastrophe, la région conserve une image négative, que ce soit dans le monde ou au Japon. À l’époque, près de 165.000 habitants avaient été évacués selon les autorités, mais beaucoup restent réticents à l’idée de revenir.
Pendant plusieurs années, le gouvernement a mis en place des subventions pour inciter les concernés à retourner dans leur maison d’antan. Celles-ci ont été réduites voire supprimées avec le temps, de façon à convaincre les évacués de revenir au risque de perdre l’argent promis par l’Etat. La mesure n’a pas été totalement efficace, puisque la peur des radiations est restée vivace.
UNE ANNÉE DIFFICILE
«Quand les gens verront les spectateurs sur le bord des routes et la passion pour les coureurs, je pense que cela changera la perception de la région», a déclaré Hanae Nojiri, un journaliste local qui prendra part au relais de la flamme. Pour symboliser ce retour à la normale, la course partira du J-Village, situé à Naraha, qui était devenu en 1997 le premier complexe sportif entièrement dédié au football. Utilisé par les équipes d’urgence pendant la catastrophe, il a finalement retrouvé son rôle premier en 2019 avec le retour d’athlètes sur place.
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