Commentaire : Le Japon joue sur les mots à propos des eaux contaminées de Fukushima
L’ambassade du Japon en Chine a publié le 26 mai un article concernant le rejet dans l’océan de l’eau contaminée issue de la centrale à Fukushima, selon lequel il ne s’agit pas d’ « eaux usées radioactives », mais d’ « eaux traitées au moyen du système de filtrage ALPS ». Le Japon affirme que cette opération est conforme à la pratique internationale.
Face au tollé de la communauté internationale, le gouvernement japonais ne change pas d’avis et joue sur les mots. Cela nous rappelle l’histoire honteuse de ce pays pendant la Seconde Guerre mondiale.
A cette époque, le Japon a inventé pas mal de mots et expressions, dont le « mouvement rétrograde » pour ne pas dire la « défaite », l’ « approvisionnement local » pour dissimuler la barbarie des envahisseurs japonais lorsqu’ils pillaient des villages, faute d’approvisionnements. Ces jeux sur les mots et la dissimulation de la vérité font partie de l’ADN du gouvernement et de l’armée japonais depuis longtemps.
Et c’est la même chose sur le dossier du rejet des eaux contaminées de la centrale de Fukushima. Dans les médias japonais et les documents ouverts au public du gouvernement japonais, « les eaux usées nucléaires » est une expression couramment utilisée. Cependant, le Ministère japonais des Affaires étrangères change d’expressions, privilégiant l’expression « eaux traitées », lorsqu’il communique avec le monde extérieur. Son calcul consiste à faire passer les eaux lourdement contaminées issues de la centrale de Fukushima mais traitées selon certain système pour les eaux de refroidissement, qui peuvent être jetées dans l’océan comme ce que font les centrales de tous pays du monde.
Ce jeu sur les mots ne peut pas duper le monde. De nombreux experts ont souligné que les eaux usées de Fukushima avaient été contaminées par du combustible nucléaire, contenant une variété de radionucléides. Cela n’a rien à voir avec des eaux de refroidissement issues d’une centrale nucléaire qui fonctionne normalement sans accident.
La maison mère de la centrale de Fukushima, Tokyo Electric Power Company (TEPCO) avait affirmé qu’après le traitement, sauf le tritium, la majeure partie des nucléides pouvaient être éliminés. Cependant, la compagnie a annoncé en 2018 que les eaux traitées comprennent encore d’autres nucléides dépassant la norme. En février 2020, le rapport publié par le Japon montre que 73% des eaux traitées dépassent encore la norme et que la dilution ne change pas la présence du tritium dans les eaux contaminées.
Ce qui est ridicule, c’est que des politiciens japonais disent et redisent la sureté des eaux usées, débitant même des propos hilarants disant « cette eau est potable ». Mais si c’est le cas, pourquoi aucun d’entre eux n’en a bu une tasse devant le public? Pourquoi le Japon ne garde-il pas ces eaux sur son territoire? Il n’y a qu’une raison: cela coûte cher, il est pratique de les jeter dans la mer. Pourtant c’est un crime contre la mer, contre la Terre, contre l’humanité.
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