27 octobre 2018

Le point sur les centrales nucléaires du Japon et autres nouvelles

Articles de HORI Yasuo traduits de l’espéranto par Robert MOLIMARD et Ginette MARTIN.

Sommaire

1 – « Le point sur les centrales nucléaires du Japon », rédigé le 26 juillet 2018

2 – « Le grand danger de la centrale nucléaire de Tomari », rédigé le 23 septembre 2018

3 – « On prévoit un grand séisme », extrait de l’article du 25 juillet 2018 « Le Japon se meurt »

4 – « Energie », extrait de l’article du 5 juillet 2018 « Relations entre le Japon et la Mongolie »

1. Le point sur les centrales nucléaires du Japon

Sept ans ont passé depuis que quatre réacteurs nucléaires ont été sérieusement endommagés à Fukushima. Maintenant, qu’en est-il des centrales nucléaires japonaises ?

TEPCO a décidé de démanteler les 10 réacteurs nucléaires de Fukushima

En 2011, avant l’accident, il y avait 10 réacteurs nucléaires à Fukushima, à savoir six dans la centrale nucléaire n°1 [daiichi] et quatre dans la centrale n°2 [daini] (Photo ci-dessous).

Centrale nucléaire de Fukushima Daini

Centrale nucléaire de Fukushima Daini

Parmi ceux-ci, quatre dans la centrale n°1 étaient endommagés et sont maintenant en cours de démantèlement. TEPCO a déjà décidé de réformer les deux autres de la centrale n°1, mais concernant les quatre réacteurs de la centrale n°2, la compagnie, qui continuait à ne pas dévoiler son intention, disant que c’était de la responsabilité du gouvernement, a finalement publié le 14 juin qu’elle les réformerait tous les quatre. Ces 10 réacteurs seront démantelés, pour la joie des habitants de Fukushima, et Fukushima deviendra un département dénucléarisé. Félicitations à eux, et à nous !

 Pour démanteler les six réacteurs de la centrale n°1, il faudra à TEPCO 280 milliards de yens (2,2 milliards d’euros) et 30 à 40 ans. En remplacement, elle a l’intention de remettre en fonction sept réacteurs nucléaires de la centrale nucléaire de Kashiuazaki-Kariua dans le département de Niigata, à l’arrêt depuis le tremblement de terre de Niigata en 2007.

*Ma conclusion : Il semble que TEPCO ait perdu la partie contre les habitants de Fukushima, mais ne cesse d’intriguer pour renverser la situation dans d’autres départements.

La centrale nucléaire n° 2 de Tookai

L’Autorité de Régulation Nucléaire a approuvé la réparation convenable de la centrale nucléaire n°2 de Tookai du département d’Ibaraki (un réacteur). Cette centrale est située dans la métropole et 960 000 personnes habitent dans un rayon de 30 km autour d’elle. Le plan de secours est insuffisant, mais l’Autorité n’est pas responsable des refuges, seulement d’examiner l’adéquation du réacteur aux règles.

Centrale nucléaire de Tookai

Centrale nucléaire de Tookai

Ce réacteur a commencé à fonctionner en 1976, il est donc un réacteur caduc de plus de 40 ans. Car selon la loi, on ne peut utiliser un réacteur plus de 40 ans, mais l’Autorité a déjà approuvé sept réacteurs comme convenablement réparés pour pouvoir fonctionner, et les compagnies d’électricité préparent joyeusement leur remise en route.

*Ma conclusion : Les puissants essaient toujours de trouver une voie détournée.

TEPCO a refusé un accord avec les habitants de Namie

15000 habitants de la ville de Namie dans le département de Fukushima, qui ont dû trouver refuge à cause de l’accident nucléaire, ont demandé une compensation monétaire supplémentaire à TEPCO, au Centre pour la solution des conflits liés à l’accident nucléaire, mais celui-ci a refusé la demande. Pendant ces 5 années, 850 d’entre eux sont morts. Le maire M. Baba Tamotsu a dit en colère que TEPCO n’avait absolument aucun sentiment de faute dans l’accident.

*Ma conclusion : TEPCO semble demander pardon, mais en réalité son seul but est de survivre, même en piétinant ceux qui souffrent.

Travailleurs étrangers dans la centrale nucléaire n°1 de Fukushima

10 000 personnes travaillent chaque jour à la centrale nucléaire n°1. C’est donc 3 650 000 journées de travailleurs dont a besoin TEPCO chaque année. Il lui faudra 40 ans pour terminer le démantèlement de ces réacteurs, donc 146 millions de journées de travail humain. Est-ce qu’elle pourra embaucher autant de personnes ? Aura-t-elle suffisamment d’argent pour cela ? Je crains que non, mais TEPCO est très optimiste. 

L’économie japonaise est actuellement prospère, mais le problème est le manque de force de travail. Le Japon se ratatine, avec énormément de vieux et peu de jeunes et d’enfants. Pour cela, le gouvernement invite de jeunes étrangers d’Asie comme « stagiaires ». Ils travaillent dans des compagnies japonaises et « s’entrainent » pour que, retournant dans leur pays, ils utilisent les techniques et les capacités acquises. En fait, beaucoup de compagnies les utilisent comme une main d’œuvre bon marché. On a découvert en mai que six « stagiaires » vietnamiens travaillaient dans la centrale nucléaire n°1 de Fukushima alors que TEPCO avait décidé de ne pas embaucher d’étrangers. Ces six vietnamiens n’étaient pas directement embauchés par TEPCO, mais par un sous-traitant. Le président de cette compagnie a déclaré : « Je connaissais cette décision de TEPCO, mais les compagnies de construction n’existeraient pas sans travailleurs étrangers ». Il n’y a pas de réacteur nucléaire au Vietnam, donc même si ces six ont acquis une expertise de travail à Fukushima, ils ne pourront l’utiliser nulle part dans leur pays.

Le point sur les centrales nucléaires du Japon et autres nouvelles

 Le travail dans une centrale nucléaire est dangereux, c’est pourquoi de moins en moins de Japonais veulent y travailler. Je suppose que beaucoup d’étrangers travaillent clandestinement dans les centrales nucléaires de tout le Japon. J’ai peur qu’un jour, sous peu, TEPCO finisse par rejeter sa responsabilité de démanteler ces réacteurs en raison d’un manque de personnel et d’argent.

*Ma conclusion 1 : Les pauvres sont toujours les victimes des riches et des puissants.

*Ma conclusion 2 : Le gouvernement et les grandes compagnies comme TEPCO n’ont pas de vision du futur du Japon.

2. Le grand danger de la centrale nucléaire de Tomari

Un grand tremblement de terre est survenu

Le 9 septembre à 3h08, un grand séisme s’est produit dans le sud d’Hokkaido.

Les tremblements de terre sont fréquents au Japon.

 Le gouvernement et les experts sismologues recherchent où se trouvent les failles actives et en font la carte, mais ce séisme ne s’est pas produit au niveau des failles connues, mais de fissures inconnues. Cela signifie qu’il y en a beaucoup dans les îles japonaises, et que partout pourront survenir de grands tremblements de terre.

J’ai vu les dégâts à la télévision, et ai été très surpris par le nombre incroyable de glissements de terrain causés par le séisme. Toute la montagne a été quasiment écorchée par des ongles gigantesques (photo ci-dessous). Une cendre volcanique, qui recouvrait la montagne, a glissé à cause des énormes secousses, tuant environ 40 personnes et détruisant leurs maisons. 

Glissements de terrain en de nombreux endroits

Glissements de terrain en de nombreux endroits

Ce n’est pas seulement le problème d’Hokkaido, car le Japon est une île volcanique, et la nature du terrain est la même partout.

Une autre surprise fut la formation de boue liquide dans la capitale Sapporo à 50 km de l’épicentre. Là, à cause de la résurgence des eaux souterraines, les rues s’y engloutirent et les maisons s’inclinèrent.

Le séisme a provoqué un autre grave problème, la panne de trois générateurs hydroélectriques de la compagnie d’électricité Hokkaido (en abrégé Hokuden) dans la ville d’Atsuma, sous laquelle il se produisit.  Cette centrale fournit la moitié des besoins d’Hokkaido en électricité. La panne a retenti sur d’autres petits générateurs, si bien que toutes les centrales d’Hokuden s’arrêtèrent. Dans la vie moderne, les gens ne peuvent vivre sans électricité. Les usines ne peuvent fonctionner, les éleveurs ne peuvent traire les vaches, et les vaches meurent d’affection mammaire, les hôpitaux ne peuvent soigner les malades, en fait toutes les fonctions se sont arrêtées et l’économie en souffre beaucoup. Même maintenant la fourniture de courant ne suffit pas et est instable, et les habitants vivent dans l’inquiétude.

La centrale nucléaire de Tomari, qui appartient à Hokuden, a aussi souffert, ayant perdu la totalité de l’apport électrique extérieur, devenant dépendante de celui qu’elle produit. Heureusement, ses réacteurs ne fonctionnaient alors pas pour cause de contrôle. S’ils avaient fonctionné, cela aurait provoqué de nouveau une grande catastrophe nucléaire.

La centrale nucléaire de Tomari

Cette centrale contient trois réacteurs nucléaires.

 SystèmeDémarrageProductionÉtat actuel
N°1PWA22/5/1989579 MWEn contrôle
N°2PWA12/4/1991579 MWEn contrôle
N°3PWA22/12/2009912 MWEn contrôle

*PWA : réacteur à eau pressurisée (REP). Tous les réacteurs nucléaires de Fukushima sont des réacteurs d’une autre espèce, à eau bouillante.

Centrale nucléaire de Tomari

Centrale nucléaire de Tomari

Mon amie plaidera au tribunal

Des actions de protestation se manifestent au Japon contre toutes les centrales nucléaires. À Hokkaido également existe un mouvement contre la centrale nucléaire de Tomari, et l’on accuse Hokuden, exigeant l’abandon de cette centrale. Mon amie, Mme Higushi Minako, qui a agi dès le début contre cette centrale, plaidera le 9 octobre devant le tribunal d’Hokkaido. Elle m’en a informé et m’a envoyé le texte de sa plaidoirie.  Elle se présente ainsi :

Je m’appelle Higushi Minako. J’ai été responsable de l’information de la « Société agissant pour l’abandon de la centrale de Tomari », de juin 2011 à juin de cette année.

Quand nous avons décidé de porter cette affaire devant le tribunal, nous n’avions pas suffisamment de collaborateurs, donc avec deux autres nous avons travaillé à ce sujet par téléphone et messages par internet.  Quand nous avons réussi à réunir 612 plaignants, j’étais très heureuse.  Maintenant, nous en avons 1233.

Je n’oublierai jamais la catastrophe de Tchernobyl en 1986. Même sur le lointain Hokkaido sont tombés des produits nucléaires.  Quelques jours après l’accident j’ai mis au monde mon premier bébé. Pour nous protéger, avec quel soin j’ai choisi la nourriture !  Pour diffuser l’information sur le danger de l’accident nucléaire, j’ai commencé à éditer un petit document « Ginga Tsuushin » (Information Galaxie), et c’est cette année son 30e anniversaire.

Je ne suis pas experte pour parler en public, mais comme une de ceux qui ont cette fois fait l’expérience d’une vie sans électricité, tout à fait sans lumière, je parlerai sur le thème « Le tremblement de terre actuel à Hokkaido a rendu plus clair le danger de la centrale nucléaire de Tomari ». Tous pourront assister au jugement. J’attends votre présence.

Texte de sa plaidoirie au tribunal

Le séisme de cette fois-ci à Hokkaido a rendu plus évident le danger de la Centrale nucléaire de Tomari.

Accusatrice:  Higuchi Minako

Le 6 septembre au petit matin a eu lieu dans le district oriental d’Iburi un tremblement de terre d’une intensité sismique de 7 (magnitude 6,7), et la compagnie électrique d’Hokkaido (Hokuden) n’a pas pu livrer d’électricité dans la totalité de l’île. Je vis dans la ville d’Ebetsu, à 60 kilomètres de l’épicentre d’Atsuma, mais je n’ai pas eu d’électricité chez moi pendant deux jours. Le trafic était arrêté. Les magasins étaient fermés. Nous ne pouvions pas acheter de nourriture. L’information ne venait que par une radio qui fonctionnait à peine avec une batterie. Pour la première fois, j’ai été terrifiée par des rues complètement obscures et sans panneaux de signalisation. Cette fois, je ne parlerai que de ce que j’ai remarqué lors de ces nuits sombres.

   En raison du séisme, les générateurs hydroélectriques de Hokuden, nº 2 (600 MW) et n°4 (700 MW) ont  cessé de fonctionner à cause de dommages subis dans les canalisations transportant de la vapeur à très haute température. Et au bout de 17 minutes, le générateur n° 1 (350 MW) a cessé de fonctionner. À cause de cela, la moitié de l’électricité nécessaire à Hokkaido a été perdue, ainsi que l’équilibre entre les autres générateurs, si bien qu’il y a eu une panne complète d’électricité sur toute l’île d’Hokkaido.
    * Le générateur n° 3 avait été précédemment mis au rebut.

  Les réacteurs nucléaires, alors inactivés, de la centrale nucléaire de Tomari ont été privés d’électricité extérieure pendant 19 heures et demie. Pendant ce temps, des générateurs d’urgence ont fonctionné et refroidi des combustibles nucléaires dans les piscines. Si ces générateurs avaient échoué, ces combustibles auraient pu atteindre un état critique.

Au cours de ce séisme, l’intensité sismique à Tomari était seulement de 2. Hokuden avait peut-être anticipé un séisme éventuel important qui pourrait priver de  l’électricité extérieure, mais il n’avait pas prévu qu’à cause d’un tremblement de terre au loin, on devrait manquer d’électricité dans toute l’île, ni que la centrale allait manquer d’électricité pendant de longues d’heures. Hokuden a plaidé devant ce tribunal que la compagnie prend toujours et avait pris tous les moyens de secours contre tous les dangers pour conserver les réacteurs, mais il n’avait pas prévu que l’énergie électrique aurait si facilement été en panne.

Si les réacteurs nucléaires avaient été en fonctionnement, que se serait-il passé ? Le refroidissement des combustibles usagés dans les piscines et celui des réacteurs en fonctionnement ne sont pas la même chose. Il y a sept ans, en raison du grand tsunami à Fukushima, quatre réacteurs avaient perdu les  sources d’électricité et s’étaient ensuite détruits, dispersant des poussières nucléaires dans l’est du Japon. Les gens de Fukushima ont perdu leur vie tranquille. Ont-ils retrouvé une vie calme ? L’accident n’est pas encore terminé. Ayant subi l’expérience d’une vie sans électricité, je suis convaincue que nous ne pouvons pas vivre en toute sécurité et tranquillité avec les centrales nucléaires.

La deuxième chose sérieuse lors de ce désastre sismique est qu’il s’est écoulé 17 minutes entre les défaillances des deuxième et quatrième générateurs et celle du premier générateur. De nombreux chercheurs ont mentionné que la compagnie Hokuden aurait  pu éviter la panne totale, si elle avait  équilibré l’offre et la demande d’électricité, en désactivant les générateurs à d’autres endroits. La compagnie n’était pas prête du tout pour des situations d’urgence. Elle n’est pas capable de sécuriser les centrales nucléaires. C’est devenu clair pour tous, à la lumière du séisme actuel.

La troisième chose majeure est que le séisme actuel a eu lieu dans un endroit imprévu. Il a eu lieu à 37 kilomètres de profondeur et provoqué d’immenses éboulements. Dans la mer à côté de la centrale nucléaire de Tomari, il y a une faille similaire à celle de la ville d’Atsuma. Si un tremblement de terre se produisait à côté de Tomari, celui-ci atteindrait la centrale nucléaire, ce qui causerait de grands dégâts, brisant des canalisations par suite de secousses verticales.

Enfin, je vais lire une partie de mon essai, qui est paru dans le livre « Lettres à Hokuden » il y a 29 ans.
« S’il y a un accident nucléaire à Tomari, les premières victimes seront les enfants. Un tel accident va souiller la mer, l’air et le sol, et la radioactivité s’accumulera dans leurs corps à cause des aliments pollués.

Un jour, j’ai visité le village de Tomari. Il y avait une très belle côte. Pourquoi a-t-on construit la centrale nucléaire là-bas ? Je me suis souvenu du golfe de Shiranui dans le département de Kumamoto. La mer était magnifique et fertile. Dans cette mer, l’usine d’azote a rejeté du mercure toxique. Ce n’est pas visible, ni perceptible à l’odeur, ni radioactif, donc les résidents, inconscients du danger, mangeaient des poissons pollués et ont souffert d’une maladie appelée «maladie de Minamata». Même les bébés sont nés malades. … Vous devez mettre au rebut la centrale nucléaire de Tomari, si vous aimez votre famille ».

Si la centrale nucléaire avait été en service au moment du séisme, il aurait pu se produire un grand accident. Je demande que la centrale nucléaire dangereuse de Tomari soit immédiatement mise au rebut. J’espère que le juge prononcera un verdict juste.
(Fin de la plaidoirie)

Quand j’ai appris que l’électricité extérieure était en panne, j’ai eu très peur. La centrale nucléaire a certainement son propre générateur pour produire de l’électricité, mais l’essence ou le pétrole lourd sont nécessaires. Est-ce que Hokuden a suffisamment de réserves ? Combien de jours pourra-t-il produire de l’électricité?

Et une autre crainte est que les tremblements de terre puissent casser des canalisations dans la centrale. Les réacteurs nucléaires sont reliés par une grande quantité de gros et de petits tuyaux. Si ceux-ci sont cassés, il y aura un désastre. Voir la photo plus bas. Après de grands séismes, il y a souvent de grosses fentes sur le sol. Si une telle craquelure se produit sous la centrale nucléaire, les réacteurs nucléaires ne pourront pas résister. Et ce malheur nous l’avons déjà connu à la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa dans le département de Niigata en juillet 2007.

Tout le monde craint un éventuel accident nucléaire, mais le gouvernement et le monde industriel continuent  d’essayer de remettre en route tous les réacteurs nucléaires. Lorsque de grands tremblements de terre se produisent, la première question dans la tête de nombreuses personnes est la suivante: « La centrale nucléaire n’a-t-elle pas été endommagée ? » Nous ne voulons plus vivre avec cette peur.

Faille dans une rizière causée par le tremblement de terre à Kumamoto en 2016.

Terrain détruit dans la centrale nucléaire de Kashiwaki-Kariwa à Niigata à la suite du tremblement de terre de 2007. TEPCO le répare et tente de remettre en route cette centrale endommagée.

3. On prévoit un grand séisme

Extrait de l’article du 25 juillet 2018 « Le Japon se meurt »

Le comité gouvernemental sur les tremblements de terre a publié le 26 juin une carte de probabilités de séismes. Selon le comité, leur probabilité augmentera, avec une force supérieure à 9 dans les 30 prochaines années.  Elle sera de 85% autour de la ville de Shiba, de 85% autour de Mito et de 82 % autour de Yokohama. Il est cependant étrange qu’elle ne soit que de 42% autour de Tokyo, parce que le bureau municipal est situé par hasard sur une terrasse solide. Si ce grand séisme se produit dans les deux ans, il ne s’agira pas seulement des olympiades, mais aussi de la disparition du Japon, car Tokyo sera à grande échelle détruit.

Le point sur les centrales nucléaires du Japon et autres nouvelles

4. Energie

Extrait de l’article du 5 juillet 2018 « Relations entre le Japon et la Mongolie »

Immédiatement après l’accident nucléaire de Fukushima en 2011, un article parut dans le journal Mainichi, selon lequel le gouvernement japonais envisageait de conserver en Mongolie des déchets radioactifs. Le gouvernement japonais essaie actuellement de faire fonctionner le plus possible de réacteurs nucléaires, mais toutes les centrales nucléaires sont presque pleines de déchets, et s’il n’a pas de lieux de stockage, elles ne pourront continuer à fonctionner, pourtant il n’y a nulle part au Japon de lieu adéquat pour accueillir ces déchets. La Mongolie convient tout à fait pour ces stockages, car elle est 4 fois plus grande que le Japon, et elle n’a que trois millions d’habitants. Le pays est largement désert, et il se pourrait qu’il y existe des lieux qui conviennent au stockage.

Le gouvernement a immédiatement fait savoir que telle n’était pas son intention, mais tant que se posera le problème des déchets, il explorera certainement secrètement la possibilité de stockage en Mongolie. Les déchets produits au Japon devront-ils aller dans un autre pays ! ? Une idée très honteuse ! Si le Japon ne peut résoudre ce problème chez lui, qu’il cesse de faire fonctionner toutes les centrales nucléaires !

Deux jours avant mon départ pour la Mongolie, j’ai regardé à la télévision un programme sur un projet d’énergie solaire en Mongolie. Une compagnie japonaise a commencé à y construire des centrales solaires, et cela pourra couvrir toute l’énergie électrique utilisée dans toute l’Asie orientale en Mongolie. C’est un excellent projet. Pour cela, la Chine, la Corée, le Japon et d’autres pays devront vivre ensemble et collaborer, s’interconnectant par leur système électrique. De plus, il n’y aura alors plus besoin d’énergie nucléaire. La Mongolie pourra jouer un rôle important de centre énergétique dans toute l’Asie.

0Publié par Ginette Martin dans au japon
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