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Japon: objectif 20-22% …

Japon: objectif 20-22% d’énergie nucléaire à horizon 2030, Tepco veut construire un nouveau réacteur

Le site de la société japonaise Tepco à Okuma (préfecture de Fukushima), le 31 janvier 2018/AFP/ArchivesLe site de la société japonaise Tepco à Okuma (préfecture de Fukushima), le 31 janvier 2018 / AFP/Archives

Le gouvernement japonais a confirmé mardi l’objectif d’une proportion de 20% à 22% d’électricité d’origine nucléaire à horizon 2030, tandis que la compagnie japonaise Tepco a annoncé vouloir relancer la construction d’un réacteur atomique dans l’archipel.

Réunis mardi matin, les ministres ont approuvé le « plan énergétique » qui court jusqu’à 2050.

La proportion visée d’énergie nucléaire à horizon 2030 est maintenue à 20-22% –contre 25-30% avant la catastrophe de Fukushima–, celle de l’énergie renouvelable est fixée à 22-24%, et les énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel) resteront majoritaires (56%).

Le Japon s’est engagé à réduire de 80% ses émissions de gaz à effet de serre entre 2013 et 2050, ce qui nécessite des efforts massifs.

En ce sens, de même que pour des questions d’indépendance énergétique, le gouvernement considère qu’un cinquième de son électricité doit être produite dans les centrales nucléaires, « une ressource indispensable », tout en voulant réduire cette part tant que faire se peut.

Or, pour que cette proportion soit atteinte en 2030, selon les experts du secteur, il faut non seulement relancer plus de réacteurs qu’actuellement (seuls 6 sont en fonctionnement) mais aussi en construire de nouveaux, car plusieurs, parmi le parc restant de 39 unités (54 avant l’accident de Fukushima) atteindront la limite d’âge avant cette échéance.

« Nous allons concrètement lancer l’étude géologique pour la construction d’une nouvelle unité à Higashidori (nord), mais pas seulement, nous allons étudier de nouvelles mesures pour la sûreté », a déclaré vendredi le patron de Tokyo Electric Power (Tepco), Tomoaki Kobayakawa, lors d’une conférence de presse.

« Tout en ayant des obligations fortes découlant de l’accident de Fukushima, nous pensons qu’il est de notre devoir de garantir un approvisionnement suffisant en électricité afin d’éviter les coupures », a-t-il justifié.

Ce projet de réacteur à Higashidori avait été stoppé après la catastrophe de Fukushima en mars 2011.

L’intention de Tepco de construire un nouveau réacteur irrite au plus haut point les antinucléaires, qui jugent insupportable une telle initiative alors que l’accident de Fukushima n’est pas encore résolu.

Il faudra des décennies pour venir à bout de cette catastrophe qui a forcé des dizaines de milliers de personnes à quitter leur domicile et rendu inhabitable une partie de la région.

Par ailleurs, dans le plan adopté mardi, le gouvernement a indiqué pour la première fois envisager des dispositions pour « réduire le stock de plutonium », afin de répondre aux inquiétudes émises par l’allié américain.

Le Japon dispose de 47 tonnes de plutonium, dont 36 conservés en France et Grande-Bretagne où a été retraité le combustible usé japonais.

afp

Enfants rescapés de Fukushima

Enfants rescapés de Fukushima: Survivre aux stigmates six ans après

Le stress s’installe en soi durablement et devient une profonde nature qui va avoir des effets nocifs réels sur l’organisme.

MIKE CLARKE VIA GETTY IMAGES

Aujourd’hui j’ai décidé de parler des enfants du Japon, suite à un reportage vu à la télévision, des témoignages qui m’ont marquée et qui me rappelle mes travaux de criminologue sur les problématiques des enfants déplacés et leurs traumas.

Mais avant cela, j’aborderai les conséquences terribles sur la psyché, de survivre et d’avoir été témoin d’une catastrophe naturelle hors norme, d’autant que les réfugiés climatiques vont devenir une statistique grandissante dans notre monde contemporain.

La problématique des réfugiés climatiques est une réalité de plus en plus prégnante de nos sociétés. Afrique, Asie, Amérique Latine, le monde est en ébullition et la nature reprend ses droits.

Selon un rapport de l’Observatoire des situations de déplacements internes (IDMC) du Conseil norvégien pour les réfugiés, depuis 2014 près de 20 millions de personnes ont quitté leur terre en raison de catastrophes naturelles. Entre les tsunamis, les tremblements de terre, les irruptions volcaniques.

Mais il ne faut pas non plus oublier notre région et le grand Sahel, et les effets de la désertification et il est à craindre, de voir de plus en plus de vagues humaines déferler dans nos régions. Des régions qui face à des conditions difficiles et endémiques, ne seront pas toujours prêtes à “accueillir” décemment.

Quel est le dénominateur commun face à tout cela? les conséquences psychosociales sur les populations victimes, bien sûr ici, l’on ne compte pas les déplacements liés aux guerres et les conflits endémiques, cette chronique s’intéressera essentiellement aux drames provoqués par des catastrophes liées aux aléas climatiques!

Des flux migratoires nés de catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes et qui vont déstabiliser démographiquement le monde. Avec les ressources naturelles en déclin face à la mise à sac de l’humain et le réchauffement climatique, les frontières imperméables, donne sécuritaire oblige, feront que le monde ressemblera bientôt à une cocotte-minute. Quand on songe aux polémiques haineuses au sein de l’Union Européenne sur la question des réfugiés syriens, il est à prévoir que la solidarité globale et l’assistanat humain en général ne connaitront pas prochainement leurs jours de gloire!

Selon le rapport de l’IDMC depuis 2008, ces catastrophes ont entraîné le déplacement de 22,5 millions de personnes en moyenne chaque année – pour la plupart à l’intérieur même de leur pays –, soit l’équivalent de 62.000 personnes chaque jour.

Actuellement, selon ces chiffres, la probabilité pour une personne de subir un tel déplacement est 60% plus élevée que dans les années 1970. Le plus consternant, c’est qu’il faut en prime s’attendre à ce que les effets du changement climatique soient de plus en plus graves et s’exacerberont dans les années à venir. Une sonnette d’alarme que l’on tire depuis la COP 21 ou COP 22 au passage mais qui n’y fera rien (on arrive déjà pas à mettre au rang certaines puissances les plus polluantes), d’autant que le nombre de personnes vivant dans des zones à risque ne cessera de croître. On sait que beaucoup de régions dans le monde vont disparaitre, suite à la montée des eaux, que des terres habitables ne seront plus (Floride, Iles Kerkennah, Micronésie) spéculations, alarmismes, ou terrible réalité à venir?

Un scénario cauchemardesque qui laisse des traces indélébiles dans les consciences humaines

Destruction d’habitation, inondation, privation d’eau et d’électricité, perte en vie humaine, trauma, et malaise transgénérationel, les conséquences sont terribles sur l’humain et la vie en général.

De génération en génération, subsistera cette angoisse de la reviviscence d’un phénomène hors norme qui a fait craindre le pire.

Cette angoisse profonde ne partira jamais, et les rescapés vivent leur quotidien dans un état d’hyper vigilance, sur le qui-vive, l’inquiétude.

Il leur faut vivre le deuil de ceux qui sont partis, et vivre leur culpabilité car ils ont échappé au pire.

Mais il leur faut aussi survivre à leurs émotions et angoisses.

Quand l’angoisse se somatise

Estomac noué, diarrhées et douleurs abdominales épuisent la vitalité. La vie reprend son cours et, on survit en vivant un quotidien où souvent le cœur accélère le pouls, fait battre le sang dans les tempes, les oreilles bourdonnent, dès qu’un bruit, un souvenir, un mot, un choc, une émotion de trop surprend.

Le stress s’installe en soi durablement et devient une profonde nature qui va avoir des effets nocifs réels sur l’organisme.

Des troubles apparaissent parmi eux

  • Perte du sommeil
  • Irritabilité
  • Ralentissement de la marche
  • Perte de l’appétit
  • Palpitations cardiaques
  • Sensation d’étouffement.
  • Des réactions associées à l’évènement traumatique.

L’isolement pour se couper du regard de du jugement

Après la fin du pire, le vide s’installe et la sensation de l’irréalité prend part. On se coupe du regard de l’autre qui dérange, tout perturbe, alors on commence à ne plus avoir envie de sortir et d’adresser la parole aux autres.

La parole se coupe, le regard aussi, la tristesse inonde, les larmes aussi.

Les cauchemars prennent la parole et des idées morbides, voire suicidaires apparaissent.

Le rescapé n’a pas su gérer son stress, ici on peut considérer (mais il est recommandé d’aller voir le personnel médical autorisé et de se faire aider) que le scénario d’État de Stress Post Traumatique (ESPT) est posé.

Le sentiment de ne plus pouvoir vivre sa vie comme les autres et de peiner dans tout: “je suis nul, je suis pas capable”…!

ESPT ou PTSD: État de Stress Post Traumatique

Si les troubles persistent, toute une symptomatologie l’accompagnera:

  • Phobie sociale peur de l’autre (doute de soi, sentiment d’être regardé, crainte des autres, incapacité de prendre la parole en public)
  • Troubles neurovégétatifs (palpitations cardiaques, moiteur des mains, hypertension, diarrhée, vomissement)
  • Sentiment d’infériorité et manque de confiance ( se sentir nul, incapable)
  • Déprime et envie de rien (tristesse, pleurs, amaigrissement, idées suicidaires)
  • Douleurs (articulations, os, dos, migraine)

Ce choc va pouvoir désenfouir des choses refoulées dans le passé ( anciens chocs émotionnels etc.)

 

Sept ans ont passé depuis Fukushima et les enfants continuent à payer le prix

Après le tsunami dévastateur, l’explosion de la centrale nucléaire, la peur de la radioactivité continue à traumatiser les habitants, les voisins de la région et le monde.

Selon les estimations publiées par l’Agence japonaise de sûreté nucléaire, l’accident a dispersé l’équivalent de 10% de l’accident de Tchernobyl: entre 1,3 et 1,5×1017 becquerels d’iode 131 (contre 1.8×1018 pour Tchernobyl), et entre 6,1 et 12×1015 becquerels de césium 137 (contre 8,5×1016 pour Tchernobyl)1. Environ 110 000 personnes ont été évacuées dans un rayon de 20 km.

La CRIIRAD qui cite ces mêmes chiffres estime que, indépendamment de ceux de Tchernobyl et quels que soient les chiffres exacts des rejets à Fukushima, ceux-ci étaient suffisamment importants pour que les estimations soient faites plus tôt et immédiatement mises au service de la protection des populations concernées.

Le Docteur Michel Fernex affirme que “les études scientifiques en cours montrent qu’il y a autant de dommages génétiques dans les secteurs contaminés de Fukushima que de Tchernobyl”.

Le président du Comité scientifique des Nations Unies pour l’Étude des Effets des Rayonnements relativise les conséquences sanitaires, arguant de faibles quantités de produits radioactifs disséminés, sans rapport avec le cas de Tchernobyl et cela d’autant plus que le régime des vents avait au départ dirigé le panache majoritairement vers l’océan.

Cependant, plusieurs scientifiques ne partagent pas les estimations officielles des rejets ni l’avis du président du Comité. Ainsi, l’Austria’s Central Institute for Meteorology and Geodynamics (Zentralanstalt für Meteorologie und Geodynamik) estime que lors des dix premiers jours de l’accident, les rejets sur Fukushima représentaient environ 73% en Iode131 et environ 6% en Césium137 des rejets de Tchernobyl pour la même période. De même, l’Union of Concerned Scientists (UCS) qui cite aussi le rapport autrichien, considère que les conséquences déjà apparentes de ce qu’elle appelle un désastre sont sévères et inacceptables sur la santé, l’environnement et l’économie et qu’il est désormais acquis que des rejets significatifs de radioactivité peuvent se produire sans qu’il y ait destruction de l’enceinte de confinement.

Résultats des courses

Des enfants ont développé des anomalies de la thyroïde ; des cancers ont été diagnostiqués (56 fois plus que la norme). Seule une partie seulement de la population a fui (160 000 sur 1 500 000 habitants), mais ceux qui sont restés ne sont pas pris en charge par l’État. On leur a tourné le dos!

Des habitants qui n’arrêtent pas de payer le prix de cette catastrophe, doublement victimes, laissés à leur propre sort. Les quelques associations s’efforcent d’apporter un soutien, en offrant des séjours de vacances “de décontamination” dans des régions éloignées. “La population vit toujours en danger”, explique Hiroko Amemiya, qui soutient une association au Japon.

Et comble du désintérêt étatique, pas de plaquettes de potassium distribuées à ces habitants!

Mais la vie veut reprendre ses droits dans cette région déshéritée

Sept ans après la catastrophe de Fukushima, la vie reprend lentement autour du site dévasté par le tsunami et la catastrophe nucléaire qui a suivi, le 11 mars 2011. Naraha, “cité interdite” de Fukushima évacuée pendant plus de cinq ans, rouvre ses portes.

À rappeler que seulement, à une dizaine de kilomètres de la centrale, le taux de radioactivité est encore vingt fois trop élevé par rapport aux normes internationales. Mais certains habitants ont décidé de revenir car leur vie de “réfugié” est trop pesante. Des Personnes âgées, qui ont décidé de braver le risque et une famille comme l’explique un reportage d’Envoyé Spécial diffusé sur France Info le dimanche 8 mars dernier, “une famille avec ses enfants”.

Yuka, l’histoire d’une petite fille martyrisée car “rescapée radioactive”

La municipalité a offert une maison à la famille de Yuka en remplacement de leur ancien appartement détruit: 60 mètres carrés. Selon les standards japonais, c’est beaucoup. Dans leur logement provisoire à Iwaki, tout le monde dormait dans la même pièce. Yuka a été placée dans une école avec une vingtaine d’autres enfants qui venaient de Fukushima, mais son parcours a été impossible, elle n’a pas pu s’intégrer, car les autres élèves, ne voulaient pas d’elle : “Si on les approche, on va attraper de la radioactivité” disaient les autres enfants. Stigmatisée, harcelée, Yuka a beaucoup souffert. Un jour sa mère décide de revenir et d’extraire son enfant de ce climat délétère et anxiogène.

De retour chez elle dans une ville fantôme et un collège vide, elle n’est plus pestiférée, elle est une petite collégienne libre.

Des enfants rescapés de Fukushima et déplacés se sont suicidés au Japon

Comme elle, des centaines d’enfants évacués de Fukushima sont victimes de harcèlement à l’école. Plusieurs suicides parmi des collégiens déplacés après la catastrophe ont choqué le Japon.

Après Nagasaki, Hiroshima…et Fukushima

On oublie l’histoire au profit du capital!

Des manifestations ont lieu régulièrement pour protester. La centrale nucléaire est refroidie régulièrement par de l’eau, conservée ensuite dans d’immenses citernes, soit à ce jour: 16 millions de tonnes de liquide contaminé, qui déborde et se déverse dans le Pacifique…

Entre pression des capitalistes japonais et les “contre le nucléaire”, pas de résolution des problèmes. La population déprime, se suicide.

Pour beaucoup de japonais, Il faut en finir avec le nucléaire, ce monstre incontrôlable, mais rien n’est fait, trop d’intérêts en jeu.

De plus, le 1er juin 2011, des mesures révèlent que les environs du réacteur n°=1 ont atteint des niveaux de pollution similaires à ceux de la zone morte de Tchernobyl.

Bilan humain synthétique et chiffré suite à la catastrophe

À mars 2013, pour les 25 000 travailleurs sur le site, 7 décès sont survenus, aucun attribuable à une exposition à des rayons ionisants.

Toutes causes confondues du fait des accidents affectant les réacteurs nucléaires et non point seulement celles liées à la radioactivité artificielle.

  • Nombre de morts du fait de l’accident affectant les réacteurs nucléaires de Fukushima Daiichi : inférieur à 5
  • Nombre de morts du fait de l’évacuation des territoires contaminés : entre 40 et 50
  • Nombre de blessés graves ou fortement irradiés (> 20 mSv (1)) du fait de l’accident affectant les réacteurs nucléaires de Fukushima Daiichi : inférieur à 20
  • Nombre de blessés légers ou faiblement irradiés (< 20 mSv (1)) du fait de l’accident affectant les réacteurs nucléaires de Fukushima Daiichi : supérieur à 100 et inférieur à 1000
  • Nombre de personnes déplacées du fait de l’accident affectant les réacteurs nucléaires de Fukushima Daiichi : supérieur à 20 000 et inférieur à 50 000
  • Une soixantaine de personnes alitées, sont décédées lors de l’évacuation de la zone des 20 km.

Une étude publiée en août 2012 indique que le stress consécutif à l’évacuation forcée a été la cause principale de 34 morts, principalement des personnes âgées troublées par la perturbation apportée à leur condition de vie. Pour Malcolm Grimston, chercheur de l’Imperial College, ces constatations sont cohérentes avec ce qui avait été relevé lors de l’accident nucléaire de Three Mile Island et de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl : en dehors des cas bien documentés de cancer de la thyroïde et de la sur-mortalité constatée chez les liquidateurs, plus difficile à analyser, l’effet sur la population n’est pas tellement le risque de cancer, impossible à mettre en évidence, mais bien la perturbation psychologique entraînée par les circonstances de l’accident. Pour lui, “si l’approche à retenir est d’abord de ne pas nuire, il vaudrait peut-être mieux ne pas faire du tout d’évacuation obligatoire, surtout quand des tablettes d’iode sont disponibles”.

Une autre source de stress tient à l’absence de préparation à l’éventualité d’un accident nucléaire dans le contexte japonais où prévalait le mythe de la sûreté, la rupture de ce mythe lors de l’accident constitua un bouleversement psychologique et social supplémentaire.

Bilan animal

L’évacuation de la zone des 20 km fut accompagnée de l’abandon de milliers d’animaux, surtout des bovins ainsi que d’autres animaux de bétail (tels porcs et poulets), laissés sans eau ni nourriture : environ 30 000 porcs, 600 000 poulets, plus de 10 000 vaches auraient été abandonnés.

Jeudi 12 mai 2011, le gouvernement demande, avec le consentement des propriétaires et contre indemnisation, l’abattage des animaux laissés sur place dans les secteurs évacués. Le 19 mai, des équipes de secours sont autorisées à entrer dans la zone évacuée pour secourir exclusivement chiens et chats de compagnie.

Fukushima démantelée?

La 2e centrale nucléaire de Fukushima démantelée?

JaponLe site, moins touché que la première centrale par le tsunami de 2011, pourrait lui aussi être démantelé, selon son exploitant, le Japonais Tepco.

Le site de Fukushima Daini avant le tsunami.

Le site de Fukushima Daini avant le tsunami. Image: Keystone

La compagnie japonaise d’électricité Tokyo Electric Power (Tepco) étudie «concrètement» le démantèlement de la deuxième centrale atomique de la préfecture de Fukushima,moins connue que la première mais elle aussi touchée par le tsunami de mars 2011.

Tepco n’avait jusqu’à présent rien décidé pour Fukushima Daini (numéro 2), site qui compte 4 réacteurs, même si, pour la plupart des experts, il n’est pas envisageable de relancer ces installations pour des raisons psychologiques et techniques.

La possibilité du démantèlement «a été évoquée ce matin par le PDG de notre entreprise lors d’une rencontre avec le gouverneur de Fukushima», a expliqué un porte-parole de Tepco. «Nous allons étudier concrètement le démantèlement de tous les réacteurs», a déclaré le président Tomoaki Kobayakawa, selon le service de presse de Tepco.

Si était décidé le démantèlement de Fukushima Daini, la totalité des dix réacteurs de la préfecture disparaîtrait, Fukushima Daiichi en comptant six.

Après le violent séisme du 11 mars 2011, au large de la côte nord-est du Japon, un gigantesque raz-de-marée a détruit le rivage et ravagé la centrale Fukushima Daiichi, provoquant l’accident atomique le plus grave depuis celui de Tchernbobyl en URSS en 1986.

L’eau a aussi envahi la deuxième centrale, Fukushima Daini, mais, contrairement à ceux de Fukushima Daiichi, les systèmes de refroidissement de Daini n’ont pas été saccagés et le drame y a été évité.

Dans les deux cas, le démantèlement des installations est un travail de titan qui prendra des décennies et engloutira des sommes considérables, la plus dure tâche étant l’extraction du combustible fondu de trois des six réacteurs de Fukushima Daiichi. (afp/nxp)

Créé: 14.06.2018, 07h43

Éviter le pire

Pour éviter le pire à Fukushima, il a fallu bafouer le « culte de la passivité »

Illustration hommes avec masques à gaz

Deux livres, dont le témoignage du directeur de la centrale de Fukushima, reviennent sur la gestion de la catastrophe de 2011. Posant à la fois un regard acéré sur la société japonaise et la question du libre arbitre en situation de crise.

Et s’il fallait, pour « penser » la cata­strophe, commencer par en faire le récit le plus authentique et honnête possible ? Sept ans après le tsunami, consécutif à un tremblement de terre majeur, qui a dévasté la côte nord-est du Japon et détruit la centrale nucléaire de Fukushima, Les Fantômes du tsunami, du journaliste britannique ­Richard Lloyd Parry, et Un récit de Fukushima, témoignage de Masao Yoshida (directeur de la centrale), recueilli par Franck Guarnieri et Sébastien Travadel, apportent deux regards essentiels sur la société japonaise. Et, au-delà, sur l’action de l’homme en situation de survie.

11 mars 2011, 14 h 46 mn 23 s, une secousse se produit à Tokyo. Depuis 1995, date à laquelle il s’est installé au Japon, Richard Lloyd Parry en a vécu 17 257. Cette fois, c’est interminable –six minutes – et d’une violence inédite. L’immeuble de douze étages où il travaille vacille. Dans les heures qui suivent, aucune nouvelle n’arrive plus de la côte de Tohoku, dans le nord-est du Honshu, île principale du Japon. On sait aujourd’hui que ce tremblement de terre a été le plus violent jamais subi par l’archipel. Le tsunami qui le suit tue plus de dix-huit mille personnes. Et submerge la centrale de Fukushima Daiichi.

RETOUR A…

RETOUR A FUKUSHIMA

L’ombre du vent nous donne-t-elle une indication sur la présence de la radioactivité qui empoisonne le Japon depuis la catastrophe de Fukushima ? Comment vivre avec un danger invisible ? Comment survivre au nucléaire ? Ce documentaire interroge le présent comme le passé, revient sur les lieux, interroge les images et les habitants qui vivent encore auprès de l’indicible. Voyage en compagnie de l’écrivain japonais Akira Mizubayashi, qui n’a de cesse d’interroger la catastrophe et ses implications.

Nous nous rendons dans la ville de Fukushima, à l’extrémité Nord de la zone de contamination qui ne s’est bien sûr pas propagée sous la forme d’une onde mais en fonction des vents du 11 mars 2011. Cette zone couvre une zone de 80 km à partir de la centrale nucléaire de Fukushima-Daichi qui elle, se trouve au bord de l’océan, et qui fut très vite submergée par les immenses vagues du Tsunami.

Avec Akira Mizubayashi, écrivain dont les œuvres sont publiées chez Gallimard. Il est l’auteur de « Une Langue venue d’ailleurs », « Mélodie : chronique d’une passion », « Eloge de l’errance », et « Un amour de mille ans ». Vient de paraître en mars 2018 : « Dans les eaux profondes », le bain japonais (Arléa). Rendez-vous le vendredi 1er juin dans VERSUS-LIRE à 11h, pour une émission de David Collin sur ce livre.

Merci à Michiaki, Michiko, Zenkichi mino, Takefumi et toute la famille Sato à Fukushima, au photographe Hisao Muruyama, à Mr Oonuma, directeur de l’auberge Onnuma à Naruko, ainsi qu’à Michèle Mizubayashi (merci pour les traductions) et l’artiste suisse Etienne Krähenbühl. Merci aussi à Gerald Wang pour son aide.

Réalisation & prises de son Didier Rossat.

Un projet documentaire de David Collin & Didier Rossat.

Fukushima :trois nouveaux projets de recherche

Fukushima : l’IRSN s’associe à trois nouveaux projets de recherche internationaux afin de préparer le démantèlement des réacteurs accidentés

 22/05/2018

Les trois projets de recherche lancés par le Japon sont placés sous l’égide de l’Agence de l’OCDE pour l’Énergie Nucléaire (AEN). Dans ce cadre, l’IRSN a décidé de mettre à disposition ses outils et méthodes relatives aux accidents graves de réacteurs.

Destinés à préparer le démantèlement des réacteurs accidentés de Fukushima Daiichi, au Japon, les trois projets portent respectivement sur la préparation de la récupération et des analyses des débris de combustible (PreADES), l’analyse de l’état des réacteurs accidentés (ARC-F) et enfin la caractérisation thermodynamique des débris de combustible et des produits de fission (TCOFF).

Par son implication dans les trois projets, l’IRSN apporte son savoir-faire dans le domaine des accidents graves de réacteurs. L’Institut va ainsi contribuer aux synthèses des connaissances acquises sur l’accident de Fukushima Daiichi. Il va également apporter son expertise aux programmes d’analyse des échantillons de débris des réacteurs accidentés via ses bases de données thermodynamiques (NUCLEA, MEPHISTA), lesquelles pourront ainsi être améliorées.

La participation à ces trois projets donne également l’occasion à l’Institut de renforcer ses capacités d’expertise en confrontant ses différents outils et méthodes à la réalité d’un accident dont toutes les phases auront été analysées.

 

Trois adolescents de Fukushima

Le 14 juin, trois élèves de la préfecture de Fukushima, frappée par le tsunami dévastateur en mars 2011, viendront en Russie pour soutenir l’équipe nationale du Japon à la Coupe du Monde de football, a annoncé à Sputnik Hirokazu Tsunoda qui accompagnera les enfants dans ce voyage.

 

Les habitants de Fukushima sont toujours très reconnaissants à la Russie qui est venue parmi les premiers en aide aux Japonais frappés par le tsunami dévastateur de 2011, a déclaré Hirokazu Tsunoda à Sputnik.

Trois adolescents de la préfecture de Fukushima se rendront au Mondial en Russie

© Sputnik . A. Fedotova
Дети из префектуры Фукусима приедут на ЧМ по футболу

Trois adolescents ont été choisis pour ce voyage: Anoda Runon, 14 ans, ainsi que Homma Ichinoha et Sugimoto Yuto, tous les deux âgés de 13 ans.

Selon l’interlocuteur de l’agence, en 2011, ces enfants n’avaient pas plus de sept ans, mais ils se rappellent bien la catastrophe.

«Vous serez les ambassadeurs de bonne volonté et transmettrez au monde la reconnaissance des habitants du Tohoku. Nos voisins la Russie et la République de Corée ont beaucoup aidé le Japon quand le désastre s’est abattu sur le Tohoku. Votre mission est très importante», a-t-il expliqué aux enfants.

Et de rappeler qu’en 2020, une partie des épreuves olympiques se dérouleraient à Fukushima.

Selon l’interlocuteur de Sputnik, l’une des tâches de ces enfants en Russie consistera notamment à dissiper les rumeurs pessimistes concernant l’état de la préfecture. Ils devront aussi apprendre l’hospitalité auprès des volontaires russes.
Du 14 au 21 juin, les enfants de la préfecture de Fukushima voyageront à travers la Russie. Ils verront des nuits blanches à Saint-Pétersbourg et pourront admirer les monuments de Moscou. À Saransk, ils supporteront la sélection japonaise dans un match contre la Colombie. Et le principal est qu’ils prouveront à eux-mêmes et au monde que la vie après la catastrophe continue envers et contre tout.

Fukushima : 7 ans de réflexion

Fukushima : 7 ans de réflexion

09/05/2018

Le Japon se détourne du nucléaire…

Le Japon se détourne du nucléaire pour… le charbon !

Coal by Adam Croot(CC BY-NC 2.0)

Depuis Fukushima, le Japon s’est tourné vers le charbon, combustible moins cher. Une orientation prévisible.

Par Jacques Henry.

Depuis le grand tsunami du 11 mars 2011 qui fit près de 20000 morts, détruisit de nombreuses usines et provoqua l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, le Japon, pays qui ne dispose d’aucune ressource énergétique naturelle, a été contraint de s’équiper dans l’urgence d’usines de production d’électricité à partir de gaz naturel liquéfié importé à grand frais. Toutes les installations électro-nucléaires ont été arrêtées afin d’améliorer leur sécurité en cas de nouvel événement tectonique majeur.

De ce fait le Japon s’est alors progressivement tourné vers le charbon pour la production domestique d’électricité car les énergies renouvelables, en particulier les moulins à vent, sont très mal tolérées par la population et pour plusieurs raisons. Les Japonais considèrent que le paysage que la nature leur offre en spectacle ne peut pas être dénaturé par des installations gigantesques de production aléatoire d’électricité. De plus la construction d’importants barrages hydro-électriques est exclue dans la mesure où le moindre kilomètre-carré de plaine est occupé par l’agriculture et les habitations et en raison des risques permanents de tremblements de terre.

Pour toutes ces raisons, alors qu’en 2010 le METI (ministère de l’Industrie) avait décidé de réduire la consommation de charbon, le Japon s’est tourné à nouveau vers cette source d’énergie primaire beaucoup moins coûteuse que le gaz naturel liquéfié.

Les ingénieurs japonais ont depuis lors créé des centrales électriques au charbon dites ultra-supercritiques comme par exemple à Yokohama qui produisent de la vapeur à très haute température tout en augmentant l’efficacité des turbines de 30% – valeur moyenne d’une installation conventionnelle – à 45%. Un tel rendement n’est qu’à peine égalé par des turbines à gaz.

Cependant une telle installation a un coût et comme les cours internationaux du charbon sont déprimés et le seront durablement selon toute vraisemblance le Japon a mis en fonctionnement depuis 2011 huit nouvelles centrales électriques à charbon et il y en a actuellement 36 autres en construction !

Autant dire que le Japon a tourné définitivement le dos au protocole de Kyoto car il en va de la survie de son économie. Quel enseignement tirer de la situation énergétique japonaise ? C’est tout simplement que pour réduire les émissions de carbone l’énergie nucléaire joue et jouera à l’avenir un rôle incontournable.

Sur les 54 réacteurs nucléaires dont disposait le Japon seulement 7 sont de nouveau en opération. Les mouvements écologistes du pays ont fait à de nombreuses reprises obstruction devant les tribunaux à la remise en marche des réacteurs parfois pratiquement neufs et qui ont été à grands frais mis aux nouvelles normes de sécurité drastiques « post-Fukushima ».

Cette orientation vers le charbon (essentiellement australien) comme source d’énergie était prévisible et ainsi le Japon va devenir le troisième utilisateur de cette source d’énergie bon marché après la Chine et l’Inde. Les tenants des accords de Paris sur le climat ne peuvent que constater la totale ineptie de ces dispositions issues de la COP21 vues depuis l’Asie.

Le train Botchan

À Propos

Le train Botchan est un train touristique reproduisant une locomotive du réseau ferroviaire d’Iyo qui fut active à partir de 1888 et pendant 67. Le modèle original était un moyen de transport essentiel des riverains. Le train actuel fonctionne au diesel, sur deux voies ferrées; l’une de Dogo Onsen à Matsuyama, et l’autre de Dogo Onsen à Komachi.

Le nom « Botchan » vient d’un roman éponyme écrit par Natsume Soseki et dont les personnages voyagent sur la locomotive d’origine. La reconstitution évacue de la vapeur par sa cheminée comme une vraie locomotive et fascine les touristes.

Le trajet est à 300 yens à plein tarif, 200 yens pour les enfants.

Accès

Pour accéder au quai, vous pouvez acheter des tickets à proximité de chacune des gares suivantes : Dogo Onsen (réseau Iyo), Matsuyama (réseaux Iyo et JR), ou Okaido (réseau Iyo). Vous pouvez acheter un ticket à l’avance ou alors à l’embarquement. Il peut y avoir de très longues files en pleine saison, auquel cas des tickets numérotés sont distribués.

Sites touristiques Le train Botchan (坊ちゃん列車 / Botchan Train)
Degré de recommandation  
Adresse 愛媛県松山市湊町4-4-1
4 Chome-4-1 Minatomachi, Matsuyama-shi, Ehime-ken
Téléphone, Fax Phone: 089-948-3323
Site web http://www.iyotetsu.co.jp/botchan/
Temps requis 20Minutes
Tarif du billet d’entrée Payant: 300Yen
Langues correspondantes anglais coréen chinois
Saisons recommandées
Printemps (mars-mai)

Été (juin-août) Automne (septembre-novembre)Hiver (décembre-février)

Clientèle cible Famille Enfant (7-17 ans) Adulte (20- ans)

 

 Le site et les blogs

Bon nombre de sites touristiques et de blogs sur le sujet. Peu ou pas d’images sur les manoeuvres de quais et les inversions de sens des machines.

À voir sur les images qui vont suivre.

 

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